Vendredi 12 juin 14h, Rdv avec quelques parapotes pour un vol à Garde Grosse au-dessus de Nyons.
J'arrive le premier, à l'attero intermédiaire. Le soleil tape dur, je m'allonge dans l'herbe à l'ombre pour les attendre.
Les voilà, je ferme ma voiture, jette mon sac dans le coffre de Sergio et nous voilà partit.
Au déco, c'est un régal, on se prépare vite et je décolle rapidement.
Si le vent n'est pas très fort, les bullettes le sont.
Aérologie typique des Baronnies : ça secoue, mais pas trop, je commence à m'habituer.
Cela fait à peine 5 minutes que je suis en l'air que je sens une piqure sur ma cuisse droite. Puis successivement plusieurs autres.
Un truc me pique l'intérieur de la cuisse droite, et remonte doucement sous mon jean en direction de mon entrejambe.
Pas question de lâcher les commandes car maintenant, ça secoue bien, j'ai les bouts d'ailes qui font les malins.
Sur le coup je pense à une grosse fourmis noire, elle a due rentrer dans mon pantalon, pendant que j'étais couché dans l'herbe. J'essaye de bouger ma jambe pour la coincée et l'empêcher de remonter plus avant.
Elle doit être vraiment grosse car ses piqures ne sont pas agréable du tout. Je frémi à l'idée qu'il ne lui reste que 10 cm a faire pour arriver sur une zone vraiment très très sensible.
J'en suis à 15 mn de vol, je me rappel des conseils de Pierre Paul Menegoz et je prends dans la main gauche les deux commandes pour essayer de repousser l'insecte. J'essaye de l'écraser et heureusement j'ai l'impression que ça a fonctionné, les piqures on cessées.
Il était temps, ce n'est pas le moment d'être distrait il est indispensable que je sois concentré sur mon pilotage.
Après 1 heure de vol je me dirige vers l'attero intermédiaire. Il a mauvaise réputation, mais là c'est pire que tout. Impossible de descendre, ça monte partout et ça secoue de plus en plus. J'envoie mes plus beaux 360 (des 3-6 de pucelle timide aux dire de mes potes)
Aïe, aïe, aïe, ca repique, dans le gras du mollet. Impossible de lâcher les commandes, je préfère me faire bouffer le mollet
Je passe une couche bizarre puis une sorte de gros rouleau appuie sur mon aile, je rentre dans une dégueulante qui me pose verticalement. J'ai de la chance je suis au-dessus du pré de l'attero.
À peine posé, je dégrafe ma ceinture, je baisse mon jean et découvre un
ENORME cricket. Heureusement que je n'avais pas compris que l'insecte était si gros, j'aurai eu beaucoup de mal à ne pas paniquer et a me concentrer sur le pilotage.
Si sur un déco vous voyez un pilote baisser son pantalon et inspecter son slip,
ne vous inquiétez pas pour son état mental, c'est juste ma nouvelle pré-vole.