+ Le chant du vario +

Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: votre histoire la plus insolite ...  (Lu 7217 fois)
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piwaille
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« le: 29 Novembre 2009 - 17:17:30 »

 salut !
en lisant
Le suspentage a été changé suite a un accrochage avec un vélo
me souviens d'un collègue qui a eu un accrochage entre son parapente et une voiture ...
me dis que vous devez avoir des histoires insolites à raconter ... feu !
très heureux
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« Répondre #1 le: 29 Novembre 2009 - 21:53:54 »

Bon j'ai vraiment rien de super original, mais comme il n y a pas foule pour répondre je vais quand même me lancer.

Le truc le plus original qui me soit arrivé c'est de me faire trainer par dessus une digue en faisant du gonflage. C'était le tout début du printemps à Allevard, une journée avec pas mal de rafales. J'ai pensé que je gérais et j'ai sorti ma voile, mais à la première rafale je me suis crispé, j'ai freiné autant que je pouvais mais sans penser à faire des tours de freins. A un moment je suis tombé, et j'ai commencé à me faire trainer. J'étais à mi pente sur la digue herbeuse au début, et ça ma trainé tout en haut puis sur le plat vers l'autre versant, un versant beaucoup moins recommendable : de gros rochers bien pointus jusqu'en bas, puis la retenue d'eau partiellement vidée dont le fond est rempli d'une épaisse couche de vase.

J'ai eu beaucoup de chance, je me suis fait trainer vers le seul obstacle sur la centaine de mètre de long que fait la digue : le poteau de la manche à air. Mon aile est passé à gauche, et moi 20 cm à droite. Je me suis aggripé puis j'ai fait un tour autour du poteau pour m'y retenir solidement. Il a fallu que des gens viennent m'aider à neutraliser l'aile avant que je puisse me détacher.  

C'était mon deuxième rappel que ça craint de gonfler un jour où les conditions sont trop fortes pour se mettre en l'air (la première fois je me suis retrouvé en l'air contre mon gré). Depuis, je me tiens à cette règle même si  je regrette un peu le côté intéressant et très éducatif de gonfler avec autre chose que du vent laminaire.
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Mathieu
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« Répondre #2 le: 29 Novembre 2009 - 23:40:55 »

 salut !

Pour moi je crois que le plus insolite, c'était le quadruple twist que je me suis tapé à mon 6e ou 7e vol (et qui m'a forcément valu le surnom de Twistair à l'époque  Mr. Green ): je décollais aux Diablerets, avec la cime des sapins situés en contrebas qui arrivait juste sous le déco. En voulant me recentrer sous ma voile, je me décale trop à gauche, et du coup ma course d'élan me conduit face à la cime d'un sapin...

Je lève la jambe droite sur le côté pour l'éviter, mais c'est encore pire: mon pied touche quand même, et comme il est décalé sur la droite, ça fait levier encore plus fort et je me tape 4 twists (comptés en direct par mon moniteur m'observait du déco). Résultat, j'ai un gros noeud de ficelles derrière la nuque, qui m'empêche de faire quoi que ce soit, de freiner ou de me mettre au fond de la sellette.

Heureusement, je volais droit, j'ai pu me contorsionner pour repasser derrière ce paquet de suspentes, puis tirer sur les élévateurs pour me détwister lentement. Tout ça sur les conseils du moniteur en radio, et sans même avoir le temps d'avoir peur. Ce qui est pas plus mal...  Mr. Green

Dans la formation en Suisse, il y a un exercice où on doit se twister en l'air... Ben du coup j'ai pas eu besoin de le faire, il me l'a validé direct!  Mr. Green
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Man's
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« Répondre #3 le: 30 Novembre 2009 - 00:27:01 »

Allez une dans le genre de celle de Mathieu :

Ca se passe moi aussi lors de mes tous premiers vols, au déco de Lans en Vercors. On avait un BE et un moniteur stagiaire de chaque coté du déco pour nous encadrer.
Quand vient mon tour, je lève ma voile, et j'avais une clef insignifiante mais bien visible sur mon aile. A ma gauche, le moniteur stagiaire voulant bien faire, me crie "Arrette tout ! STOP !" tandis qu'à ma droite, l'autre mono expérimenté qui savait que ce n'était pas grave me crie "Vas-y ! FONCE !". Et là, les deux hémisphères ayant reçus un message contradictoire, et n'en ayant pas un troisième pour départager, je freine à mort coté droit et continue ma course à fond le bras gauche levé...
Résultat : direct dans l'arbre à gauche du déco (ma 1ère PTA : Prise de Terrain en Arbre), pas de gros bobo mais une demi-heure pour démeler les suspentes de l'arbre avec l'aide des deux monos qui n'osaient plus souffler mot ! Clin d'oeil

Bon voila, mais sinon, un des trucs les plus insolites qui me soit arrivé, ca reste quand même l'effet Playmo ! Mr. Green
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dawa grup
Invité
« Répondre #4 le: 30 Novembre 2009 - 03:01:17 »

pour moi, c'est difficile de trouver des trucs "insolites" car ça commence tous les jours dés que j'ai posé un pied par terre au réveil.  Mr. Green

y en a une qui m'a quand même marquée un peu plus que les autres.
bien que ce ne soit pas la première.........ni la dernière...........elle m'a bien faite transpiré.

cet été, 17H montagne d'oule. zeph MTO ouest un peu moins de 20 kmh (balise de la longeagne).
brise de pente ouest et sud/ouest au déco à 30/35 kmh.
le déco d'oule à la particularité de ne laisser la place que pour la voile alors que le gars à déjà le cul dans le vide, donc, pas trop de marge de manoeuvre.
de plus, en cas de brise comme là, pas de prévol avec gonflage digne de ce nom possible....t'as pas la voile sur la tête que t'es déjà 50m au dessus du sommet.
bien entendu, à chaque fois que je vois la voile mal positionnée dés le départ, je n'insiste pas et je la fait retomber cash pour éviter d'avoir à la sortir des arbres juste à coté.

manque de pot, une C s'accroche à une petite branche au sol en la levant, me faisant vriller la voile qui part...........en couille !!  la prise de t?te
bon, vas y ........décroche et démelle tout !!!
je remet tout, je regarde ce que je peux au sol, mais pas évident avec la voile qui part dans tous les sens.
je la gonfle perpendiculaire au sol, ce qui me permet de voir les A,B,C qui vont bien. mais la voile flape dans tous les sens malgré les freins à fond et une D pré tirée au cas ou.

je sais pas pourquoi, mais je le sentais pas ce coup là !!
quand j'ai cette appréhension, c'est que j'ai vu quelque chose qui va pas, mais que ma cervelle ne s'est pas posée dessus pour me transmettre les infos !!  Fou
je reporte donc l'envol au prochain gonflage et je vais vers ma voile (enfin.....c'est ce que je me dis dans ma tête à moi tout seul !)
au moment ou je fais un pas pour avancer, je glisse, et, ça met en tension les élévateurs.

deux secondes plus tard je suis déjà à 20 m/sol twisté.
jusque là pas de soucis, ça se dé-twiste cash !
deux secondes encore et j'enroule vachement serré par la droite alors que je ne tire même pas sur la commande.
je contre..... Shocked je contre encore plus.......... Shocked  Shocked je me jète à gauche......... Shocked  Shocked  Shocked je contre un peu à la commande opposée !! c'est bon, j'arrive à garder le cap.
je regarde (tout ça se fait en une poignée de seconde)  effray
un putain de sac de noeud entre le frein, les D et C coté droit !! le bord de fuite est vachement fermé, et presque jusqu'au centre de la voile.
les C forment une bosse (ou un creux vu de l'extra  Rigole ).
j'essais de défaire le maximum pour pouvoir espérer piloter au D (en pensant déjà à: comment je vais poser !)

au même moment, à la radio, j'entends une voix tranquille qui me dit: "wahou, ça monte fort...trop bon !!!!"    help  

je me reconcentre sur ce qu'il se passe autour de moi.
le cap, c'est bon. par contre, je monte grave et ça devient de plus en plus turbulent.....baaam, ça ferme !!
ça réouvre pas franchement.....baaam, ça referme.
j'attrape le tas (frein+D+C) je pompe, ça ré ouvre mais ça fait que flapper !
franco, je commence à transpirer, et je louche sur la poignée rouge sans même la voir (j'ai la tête dans le vide de l'autre coté).
la petite voix me dit: "non, tant que ça vole tu touche pas à ça. re-concentre toi !"

bon, quels sont les problèmes à gérer ?
ça à une tendance à la fermeture précoce, ça monte à donf (pour l'instant), t'es en train de reculer (le vent à forcit en altitude), au dessous y a que des arbres ou des marnes, si tu dois te scratcher, autant que ce soit pas trop perdu dans les montagnes.
en faisant les oreilles, même si j'avance pas, je vais descendre un peu plus bas là ou c'est moins turbulent et ou il y aura moins de zeph.
de plus, ça enlèvera de la prise sur la fuite de la voile.
tak, les oreilles !!

 help

c'est con, ça continue de monter, je recule toujours, et, si je ne contre pas fort à la sellette, ça vrille encore (tourne), mais doucement, mais.... avec encore plus de roulis que tout à l'heure.
merdeuuuuuuuuuxx !!!
je reste comme ça quelques secondes.
puisque ça veut tourner, pourquoi pas descendre en 3-6 du même coté ?
mouais........mais comment ça va se passer en sortie en étant prés du sol avec ce mic mac dans les suspentes ?
laisse tomber, pour l'instant ça vole et tout va bien !! essais de tirer plus les oreilles.
 hein ? putain, elle sont déjà bien tiré, je vais avoir un cerf volant au dessus de la tête !?! et déjà que ça roule et secoue grave !!!
là, il me vient une montée d'adrénaline accompagnée d'une légère euphorie un peu coincée par le stress mais.........plus peur de rien !
je prend quand même une seconde pour réflechir afin d'être sur que cette sensation soie une alliée et non le début du n'importe quoi !
ne pouvant pas aller chercher les A plus haut, je les enroules autour des mains bien symétriquement.
à chaque tour, je constate que je peux contrer de moins en moins à la sellette pour revenir presque droit.
un coup d'oeuil au vario, je descend à 0,7.
ça secoue pas mal, ça roule aussi pas mal et j'ai plus de sang dans les doigts, ça commence vite à faire mal.....mais tant pis, pour l'instant, on reste comme ça.
au bout d'un moment, je me retrouve à avancer. j'en profite pour me décaler en crabe afin de quitter la zone d'ascendance forte (heureusement, je connais bien le coin).

je vous passe les détails du comment je me suis démerdé pour parler à la radio afin de rassurer ma femme (elle me faisait de la peine quand je l'entendait me parler et que je ne pouvais pas répondre (en plus je l'ai engueulé 2 ou 3 fois  Embarassé ))

arrivé à un peu plus de 200 m au dessus du déco (vario) mais au dessus de la vallée, l'air est devenu calme (vent laminaire).
j'ai tout laché afin de recompter mes doigts et j'ai repris ma position normale pour ce vol (contre à fond + un peu commande).
déjà, ça descend et ça avance.....et même si la voile vole plutôt mal, c'est toujours ça de pris.

y faut quand même faire gaffe car en dessous, il y a de la THT et un paxon de lignes en tout genre, mais bon, même si je ne contrôle pas trop la direction (je ne peux tourner que du coté fermé en dé-contrant), j'ai encore 900 m pour me trouver un champ.
c'est pas ce qui manque non plus (comme les lignes) mais dans des cas comme celui là, les champs sont toujours trop petits, ou mal orienté, ou avec de mauvaises pentes et trop d'arbres à proximité (qui plus est, souvent de beaux peupliers bien haut).

je profite du temps qu'il m'est donné pour m'habituer à piloter la voile dans ces conditions afin d'être le plus précis possible.
une chose est sure, je ne peux tourner que d'un coté. je ne sais pas faire un décro et, même si j'ai bien en tête ce qu'il faut faire en théorie, je ne vais pas m'amuser à risquer d'en faire un avec un sac de noeuds dans les fils.

je met un moment pour me décider quand au choix de l'attéro.
ça peut sembler con, mais j'ai choisi le plus difficile > très court, une ligne qui le longe.
mais au moins, je le connais par coeur, je ne devrais pas avoir de surprise.
je sais qu'à environ 300 m/sol, le vent vas forcir et devenir turbulent à cause de la colline des eygaux. mais ce ne sera pas comme tout la haut.
il faudra être juste près à pomper sur les torons en cas ou ça ferme encore, voire, de faire les oreilles, et même de presque poser avec les oreilles au pire des cas. (logiquement, à +/- 10 m/sol il n' y a plus de turbulence et d'ailleurs plus de vent d'un coup, et la voile accélere à ce moment).

bein je me suis trompé sur ce coup là. aucune turbulence à encore 150 m, malgré que le vent lui, à bien accéléré  (mais bien orienté).
par contre, de 100 à 40 m/sol, impossible de descendre. ça y est, ça recommence !!!  la prise de t?te

mais bon, ça y est, maintenant, je suis un habitué !!  Mr. Green
je vous passe tous les détails pour descendre parce que c'est quand même 3H du mat et qu'il faut faire dodo, mais j'ai grave transpiré là aussi.
peut être même plus qu'en haut, vu que là..........y a pas vraiment de secours possible.
j'ai passé je ne sais combien de temps entre 15 et 40 m à faire je ne sais combien d'approche pour remonter à chaque fois.
et à chaque fois, il fallait bien se repositionner pour la suivante et ainsi de suite.
jusqu'au moment ou ce que j'espérai est arrivé..........quelques secondes d'accalmie.
ni une ni deux, je me suis mis en finale et, dés que j'ai été au dessus des arbres juste avant le champ, j'ai tiré les oreilles que j'ai réouvert à quasi 10m, là, comme prévu ça a plongé (j'étais déjà debout), j'ai freiné à gauche avec la main au cul direct pour que ça ne parte pas en tournant (pas la place), et la voile a decroché entre 1 et 2 metres.
posé (presque) tranquille comme si on tombe d'un escabot à 5 marches, mais........sur les pattes !!  Cool

ma femme et mon cousin étaient là lors de la pose (au départ c'était prévu un barbouk au bord du lac), et sont allé me préparer le gros apéro !  ivrogne
en vrai, j'ai laissé la voile comme elle était, j'ai tout défait, je me suis assis dans l'herbe, j'ai roulé une grosse clope et je suis resté comme ça sans bouger au moins 1/4 d'heure.

ouachhh........ça calme !!! mais qu'est ce qu'on est bien là, assis dans l'herbe !!


ça vole quand même bien ces voiles actuelles !!

 trinquer  


 
« Dernière édition: 30 Novembre 2009 - 03:19:58 par dawa grup © » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
Obruni
Invité
« Répondre #5 le: 30 Novembre 2009 - 09:49:29 »

Ben moi c'était vers une vingtaine de vols à Vionnaz, site réputé pour avoir pas mal de vent de vallée.
L'atterro là est sur un terrain de foot, séparé par un tallus de 2m et une barrière de l'autre terrain un peu plus haut et entouré de potos de lumière.

Je fais mon premier vol thermique (sous le vent pendant les 25 minutes de mon grattage me dira-t-on après en m'engueulant) et après, tout content je vais à l'aterro et commence ma volte: destruction: tout va bien, je fais un tour puis me dit qu'un de plus serait bien, après ça vent arrière... MERDE trop bas
Donc je vise entre les 2 1ers potos en me disant que ça va juste passer et que je vais juste arriver à l'aterro.

Ben finalement 1 seconde avant de passer la barrière, je me rends compte que ça va peut-être pas passer donc j'ai juste eu le temps de lever les jambes et BOUM je me mange la barrière avec 25-30 km/h de vent arrière...

Bizarrement je me suis même pas fait mal: j'ai tapé dans le mousse bag et l'aile, portée par le vent, m'a posé tout doucement sur le dos.

ça plus le fait que j'étais tout le long sous le vent (et que donc l'instructeur avait vraiment la trouille pour moi) ont fait que je me suis pris une sacrée savonnée dès qu'il a su que je m'étais pas blessé...

Voilà.
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makumba961
Invité
« Répondre #6 le: 30 Novembre 2009 - 19:11:07 »

impressionant dawa! quoi

par contre, je ne m'explique pas que tu te sois fait arraché alors que tu avais pris la décision de regonfler tranquillement après examen de ta voile.
tu n'as pas eu le temps de faire des tours de freins?
en vent fort au déco, c'est la première chose que j'aurais songé à faire au sol alors que je vois la voile qui a un blème amha.

cela dit, bien géré!

sinon, quid de la sous-incidence due aux oreilles cumulée à la clé?
je pense que j'aurais mis un peu d'accélo pour stabiliser tout ca (et avancer!).
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dawa grup
Invité
« Répondre #7 le: 30 Novembre 2009 - 23:36:56 »

 salut !

disons que quand tu te mets en place sur ce déco, tu n'as pas beaucoup de choix.
je ne sais pas si tu connais st vincent les forts (c'est juste un exemple de site qui sera plus connu que oule, j'imagine bien qu'il y a d'autres déco de partout avec ces conditions).
sur ce déco fort alimenté en saison, il faut absolument éviter de te retrouver avec ta voile à 45°.
car elle a tendance à se bloquer un peu là et tu te fait arracher en ayant du mal à contrôler la montée (ça part vite en vrac).
pour régler le problème, tu te mets dans la pente avec la voile au sommet de celle ci, comme ça, tu à déjà gagné pas mal de degré en moins à passer.

en gros, tu la prégonfle au sol et tu tires les avant du milieu, elle se retrouve au dessus de la tête sans qu'elle t'arrache.
sur oule c'est la même chose à une différence près, c'est que quand tu es dans la pente et que tu mets ta voile au sommet de celle ci, tu as le cul dans le vide.
ce n'est pas le genre de déco où, si ta voile te dépasse à la montée, tu peux la rattraper, vu que tu n'as pas la place de courir (tu peux tout juste faire un pas que tu fais déjà pour faire la montée)
en plus de jouer sur le mental au gonflage, quand tu glisse là, tu cherche juste à te rattraper pour ne pas faire une petite chute d'une 30aine de mètres.

quand j'ai glissé, pendant une seconde, j'ai franchement oublié la voile. le but premier étant "ne vas pas te prendre un plomb dans les marnes !"
donc tu jettes vite les mains par terre pour avoir plus de points de frottement et déplacer avantageusement  ton point de gravité......enfin......ce que l'on fait instinctivement quand on tombe koâa !! on cherche vite à se rattraper à quelque chose !!

ma voile étant, à ce moment là prégonflée au sol et en tension (c'est pour ça que j'ai voulu aller vers elle (pour la dégonfler)), le simple fait d'avoir descendu les mains au sol (donc en tombant) m'a mis la voile au dessus de la tête.
et sur ce site, quand il est alimenté de la sorte, ça ne pardonne pas, deux secondes après tu es à 700m/sol si ta voile est en config normale (tu avance).
dans mon cas, la voile était freiné à donf sur un coté, j'ai donc commencé à reculer (la vitesse de la brise étant là, quasiment à la vitesse bras haut de ma voile).

pour les oreilles, je ne cherchai pas à jouer sur l'incidence à proprement parler.
mon raisonnement sur le moment à été de supprimer grâce aux oreilles, toute une partie de la demi dont le profil était en "zig zag".
vu que le problème venait de là, en réduisant la voilure sur une partie plus "propre", je me suis dis: 1 j'évite les tendance à la fermeture, 2 je me retrouve dans une situation que je connais, 3 j'en profite pour redescendre là ou je sais que ça ce passe mieux au niveau de l'air.



je n'ai pas accéléré pour une simple raison.
malgré les super oreilles que j'ai faites (la partie "volante" de la voile semblait être plus petite que ma zako au dessus de la tête), le toron dans les suspentes agissait encore sur le bord de fuite coté droit qui n'était pas partie dans les oreilles.
je ne sais pas si c'est bien explicite, mais je veux dire que la partie de ma voile qui volait après avoir tiré les plumes se retrouvait malgré tout encore freinée avec une bosse au niveau des C.
je n'ai donc pas accéléré.

de plus, ça chahutait grave dans la chaise, et il fallait que je contre un coté et que je tienne mes A le plus symétriquement possible (le corps en angle).
franchement, c'était vraiment pas évident, et encore moins confortable.
si après les oreilles, il n'y avait plus eu de partie "zig zag" sur la voile avec le bord de fuite encore fermé, j'aurai surement essayé l'accélo pour voir.
là, ça faisait trop d'inconnu et vu que ça fonctionnait, j'ai préféré rester comme ça malgré la douleur aux mains.

il y avait peut être/surement d'autre méthodes à employer à ce moment là pour le même résultat (rester en vie en gardant sa dernière chance bien rangée dans son pod), mais bon, ça a été la mienne à ce moment, elle m'a ramené au sol sans même abimer un bout de tissus, tan mieux !!

 trinquer  


edit: tof du déco, là où je prend la tof, c'est là que tu poses ta voile quand c'est fort. tu as le cul à tout juste 2 mètres de la flamme.
derrière celle ci, c'est le vide.
je viens de me rappeller qu'en plus, y avait mes parents au lac qui regardaient tout ça sans savoir. j'aurai vraiment pas aimé me plomber devant eux !!  Neutre

[Fichier joint supprimé par l'administrateur]
« Dernière édition: 01 Décembre 2009 - 00:00:16 par dawa grup © » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
jefferson
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« Répondre #8 le: 30 Novembre 2009 - 23:46:10 »

 effray c ouf dawa!! bien geré en tt cas...
j'aime bien l'image du dawa les yeux grd ouverts assis ac sa clope au bec et sans bouger, sans parler pdt 15minutes...
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dawa grup
Invité
« Répondre #9 le: 01 Décembre 2009 - 00:05:16 »

ouais  très heureux   c'est le moment où tu te refais le film pour t'en imprégner......et aussi le moment où tu reviens à la civilisation pour te rendre au barbouk l'air de rien, et pour ne pas inquiéter personne dans l'avenir (et aussi éviter tout un tas de recommandation visant à te faire mettre au babmington et dont tu n'as surtout pas envie d'entendre) .   Mr. Green
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Oiseau de nuit


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« Répondre #10 le: 01 Décembre 2009 - 12:09:53 »

Dans la série 'je me fait arracher' je vous raconte la mienne.  clown

Les colimaçons à la Réunion. Je suis sur la bute du haut, comme d'ab' et j'attend la bouffe pour un des premier vol thermique depuis que j'ai la nouvelle voile toute neuve. Le créneau se présente, on l'a bien vu/entendu arriver dans le champ de cane en bas.

Face voile, je me crois encore sous la vielle Eden bien fatiguée alors je fait tout pareil : Franco tendance bourin...
Ça ne rate pas : arraché twisté, vrac
Ça détwiste dans la seconde mais j'ai viré de 45° vers la droite. La voile abat et je me retrouve pile poil pour un beau flair sur la moquette du déco d'en bas (faudrait que je trouve une photo du site mais bon imaginez pour ceux qui ne connaisse pas un déco sur deux niveau cote à cote...).

Sauf que ce jour-la y'avais un handi-vol ou je ne sais quoi, des chaises partout avec les gars dedans qui attendent leur tour...

Ça se passe en une seconde, sur ma trajectoire il y a un fauteuil avec un papy dedans et un gars debout derrière les mains sur les poignées.

Le temps s'arrête. On se regarde dans les yeux tous les trois.
Le valide prend sa décision : il lâche tout et s'écarte précipitamment.

Bon...  Neutre

Je freine tout, je vois le papy se recroqueviller dans sa chaise, ça ressource juste à temps, je l'effleure presque sans vitesse dans un espèce de Fossbury et me retrouve debout juste à coté de lui.

Pfiou...


Je vous dit pas la honte... Mais au final ça se termine avec le sourire.
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dawa grup
Invité
« Répondre #11 le: 01 Décembre 2009 - 13:08:14 »

ça c'est le truc parfait pour se faire lapider !!  Mr. Green
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« Répondre #12 le: 01 Décembre 2009 - 14:53:36 »

ma petite histoire au bout de 20minute de vol ou je trouvé que ma voile tourné super bien, j'ai decouvert que j'avais omis d'attacher al ventrale, j'ai reussi a la remettre en l'air, du coup c'etait tellement simpa que j'ai relaché la ventrale a fond!

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se faire plaisir en volant, quoi de mieux!
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« Répondre #13 le: 01 Décembre 2009 - 19:56:58 »

A moi
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gdl
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« Répondre #14 le: 01 Décembre 2009 - 20:24:35 »

bin moi j'ai faillit tuer raoul rodrigues a la dune me souviens plus de l'annee mais c'etait la premiere fois qu'il venait au wagga festival .... il etait derriere un dune et sans voile et moi biensur suis arriver comme une grosse dinde ... je l'est eviter et du coup nous sommes aller tirer des bords ensemble au dessus de la dune un super souvenir enfin pas au debut  Neutre ce mec est super cool
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« Répondre #15 le: 01 Décembre 2009 - 20:49:12 »

arf, gdl, tu me fais penser à une histoire rigolote qui s'est passée à la dernière Coupe Icare.
J'étais chargé avec des membres de mon club de la sécurité du déco sud ; ca consiste à expliquer en quelques mots comment le site fonctionne aux pilotes non-locaux et à leur coller un autocollant "OK" sur le casque une fois que c'est fait. La consigne est de bien insister sur le briefing pour les débutants.
A un moment, je vois un des membres de mon club expliquer longuement à un pilote comment décoller sur le site, comment bien mettre sa voile, etc.
Le pilote écoute sagement, et mon pote lui colle l'autocollant sur le casque... là, j'ai un gros sourire, mais je dis rien...
Le gars étale à peine sa voile, décolle en 2 secondes et à peine en l'air envoie une série de figures hallucinantes, et là je dis à mon pote :
- Bien joué Gilles, tu viens de passer 10mn à expliquer le site à.... ....Raul Rodriguez !!! mort de rire mort de rire mort de rire
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« Répondre #16 le: 01 Décembre 2009 - 21:24:40 »

A moi aussi il m'en est arrivé une à Colimaçon 800. 

On était en voyage de noce à la Réunion, et j'ai bien entendu apporté ma voile fraichement reçue, ma première voile, pour mon premier vol sans la liaison radio avec le moniteur.

A l'attéro, on me conseille de décoller du déco le plus haut; moins besoin de courir.
En arrivant au déco, j'observe 10 minutes les quelques voiles qui décollent. C'est calme, tout devrait bien se passer. voler

Je me place en haut, j'étale,  et me met en position. Il y avait un gars sur celui du bas, à droite. Il y avait aussi des gens qui regardaient, et qui attendaient que je parte pour me prendre en photo ( des badauds mais aussi ma femme qui ne m'avait jamais vu voler et le couple d'amis avec qui on était ).

Le type du bas se préparait tranquillement, et ne semblait pas vouloir partir de suite.

Pour moi, tout était réuni pour un beau décollage. Je me lance donc face voile. Elle se lève, je contrôle un peu ( sans doute pas assez ) et me retourne. Je cours, mais sent que ça ne se passe pas comme je voudrais.    hein ?  La voile part complètement à droite. Comme Victor ( le mono de l'école où j'étais ) nous a appris, je me déplace vers la droite en courant encore plus vite. Mais là,  c'est encore pire, je tracte tellement fort que je suis déséquilibré, je suis à 10m des suspentes du type du déco du bas. Il se met à crier: " Naaaaannnnn "  .  effray

Là, je comprend qu'il n'a pas trop envie que je marche sur ses suspentes et qu'il est trop tard pour m'arrêter. Je saute aussi haut que je peux, et me retrouve couché par terre, la voile me traine sur quelques mètres avant de se retrouver par terre elle même.

Au final, à part l'air con devant tout le monde, rien de grave...

Sans me démonter, je me replace, et je me relance, dos voile cette fois, pour 20 minutes de vol sans encombres.

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gdl
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« Répondre #17 le: 01 Décembre 2009 - 21:27:00 »

 Clin d'oeil me souviens surtout du silence de mort sur la dune et des regards des types autour de moi ... canap petit moment de solitude quoi .... Mr. Green
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akira
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« Répondre #18 le: 02 Décembre 2009 - 12:08:48 »

arf, gdl, tu me fais penser à une histoire rigolote qui s'est passée à la dernière Coupe Icare.
J'étais chargé avec des membres de mon club de la sécurité du déco sud ; ca consiste à expliquer en quelques mots comment le site fonctionne aux pilotes non-locaux et à leur coller un autocollant "OK" sur le casque une fois que c'est fait. La consigne est de bien insister sur le briefing pour les débutants.
A un moment, je vois un des membres de mon club expliquer longuement à un pilote comment décoller sur le site, comment bien mettre sa voile, etc.
Le pilote écoute sagement, et mon pote lui colle l'autocollant sur le casque... là, j'ai un gros sourire, mais je dis rien...
Le gars étale à peine sa voile, décolle en 2 secondes et à peine en l'air envoie une série de figures hallucinantes, et là je dis à mon pote :
- Bien joué Gilles, tu viens de passer 10mn à expliquer le site à.... ....Raul Rodriguez !!! mort de rire mort de rire mort de rire

Enorme !! C'etait notre Vernon des Tires-clous ?
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Francis.
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« Répondre #19 le: 13 Décembre 2009 - 21:36:28 »

Quelques-unes parmi des dizaines:
Un mois après le brevet, je survole le déco de La Table au Salève avec une bise un peu rafaleuse. A 50m au-dessus, la voile ferme à gauche. Les consignes de l'époque étaient de tirer du côté fermé pour rouvrir. Dont acte. La voile rouvre mais je sens la vitesse augmenter le l'effet centrifuge s'installer. Je regarde devant moi et: gasp! je suis en plein 360° avec le déco et les pilotes prêts à décoller en face de moi. Je plante les freins, les potes plongent de côté et je rase le déco en pleine ressource. Je me retrouve au-dessus des arbres derrière le déco en vitesse nulle dans un instant où il va se passer quelque-chose, mais quoi ?  J'essaie le chemin à gauche, celui qui monte du télé, et me fais le dernier noisetier juste avant le chemin. Ouf, pas de mal.
Moralité: En cas de fermeture, gardez le cap.

Un jour de fin d'hiver à Chamonix, des thermiques partout, tout le monde est satellisé dès le décollage. J'arrive en haut de la petite rampe bien connue des pilotes. Il y a plein de touristes dont une italienne qui me demande (avec l'accent): "Ma.. Comment ils font pour descendre ???".

Gonflage par vent trop fort au terrain de Troinex. Une rafale m'entraîne, chaque pas est de plus en plus long, bientôt cinq mètres pas pas, j'arrive dans le champ d'à côté et me prend une gamelle comme rarement. Je suis saucissonné par les suspentes et je mets dix minutes à me libérer. Plus tard, il y a une odeur de sauce dans la bagnole. C'est vrai que le champ d'à côté était un champ ... d'oignons.

Site de la Videmanette, un mono guide un élève dans un exercice de décrochage. Sans savoir que l'élève a déjà deux tours de freins, il lui demande de freiner franchement et la voile décroche d'un coup. Le mono, surpris, lui demande relâcher et l'élève lâche carrément les poignées. La voile part en abatée violente et l'élève tombe la tête la première dans le caisson central..  Le mono: "tire !" et le mec attrape le bord d'attaque avec les deux mains, ressort la tête et lâche tout. La voile rouvre et vole normalement. Résultat: une coupure sur le nez et une déchirure de dix centimètres dans la voile.

Albert passe son brevet à Vionnaz. Premier vol: cible ratée. Deuxième vol: parfait. Au troisième vol, le vent de vallée freine Albert et il arrive bas dans la zone d'exercice. Sans penser qu'il pourrait plaider de ne pas faire les deux 360° avant l'atterro, car ils les a déjà faits lors de son premier vol, il les lance d'un coup et perd connaissance. La voile ressort seule mais en direction du village, vent de cul, trop bas pour revenir.
Albert revient à lui et tente l'atterro dans un jardin, le rate et embrasse une villa au premier étage.
On court pour l'aider et on le retrouve assis par terre et rien de cassé, ou presque: juste ses lunettes. Il n'en récupère que la moitié gauche car, à droite, il a oeil de verre. Albert a 72 ans.
Il a obtenu son brevet le mois suivant puis a volé deux ans avec l'attention des membres du club avant de perdre la vue dans d'autres circonstances.

Francis.
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claude bernard
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fait pas beau!!! un petit coup de forum...


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« Répondre #20 le: 14 Décembre 2009 - 03:17:48 »

Je fais suite à Francis, "un pilier du Salève" car mon histoire se passe là-bas et n'a d'insolite que son caractère inhabituel en ... 1987.
Nous étions deux "français" (les pôvres!!! avec leur franc de misère  mort de rire ) qui faisions des "déco atterro"  au crêt quand une trentaine  de japonais débarque d'un bus précédée par le très célèbre "LACHAT" qui dirigeait une école helvetique. Et là... stupéfaction !!! il a passé tout le bus en bi en gardant son aile au  dessus de la tête ( conditions laminaires au top ) avec un assistant qui équipait les touristes de sellettes au fur et à mesure: accrochage / un tour de manège / décrochage / au suivant effray
En deux heures de temps, il avait rammasser l'équivalent de ce que mon ITV astérion 927 de l'époque valait.
Ceci dit je ne porte aucun jugement  sur le procédé, la performance m'impressionnait car j'étais un tout jeune pilote. C'était le temps où je me croyais plus fort que le team advance ( GRAHAM, NEF,CHAPUIS... excusé du peu) quand je les voyais aller à l'attero trop rapidement. Ce que j'ai compris par la suite, c'est qu'ils faisaient des points bas volontairement et allaient jusqu'à attendre le passage d'un convoi de poids lourds sur l'autoroute pour décoller l'air chaud prisonnier des cultures mitoyennes  et se servir ainsi d'une pompe salvatrice pour se refaire.  bravo Fallait être un très bon pour quitter les conditions généreuses de la paroi pour aller chercher en milieu de vallée  salut !
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