Le sable du Sahara qui vient retomber sur les Alpes, c'est un phénomène assez fréquent en cette saison et je me rappelle avoir skié dans ma jeunesse du côté de Serre-Chevalier sur une neige rouge. Là ce n'était plus le sable du Sahara mais la latérite du Sahel.
Nous nous rappelons tous l'éruption de l'Eyjafjöll en mars 2010 qui cloua tous les avions au sol.
Quand un immense abruti et criminel notoire nommé De Gaulle fit péter des bombinettes à Reggane, les retombées radioactives ont été pour nous, avec du Césium 137, de l'iode 131, du strontium 87 et autres saloperies.
J'avais 14ans et à cette époque il n'y avait pas d'écologistes pour tirer les sonnettes d'alarme, on nous racontait que les poussières radioactives retombaient sur le Sahara.
Toute ma génération (nés après 1945) a été nourrie au lait radioactif, aux légumes radioactifs, aux viandes radioactives et a respiré des poussières radioactives.
On commence à s'en rendre compte dans les cabinets ministériels.
On commence seulement - 60ans après - à "indemniser" les survivants des militaires qui avaient assisté aux explosions, spectacle terrifiant s'il en est.
Après notre retrait du Sahara (où nous n'avions rien à faire) qui fut rétrocédé à l'Algérie (qui n'y avait aucun droit), le Vieux alla faire ses saloperies dans le Pacifique, à Mururoa et Fangataufa, ce qui ne fit pas plaisir aux Australiens et Néo-Zélandais. A partir de 1965, il n'y eut plus d'essais nucléaires dans l'atmosphère mais avec 645 bombes qui avaient causé plusieurs milliers de Tchernobyl, toute la planète était radioactive.
Cela a généré dans ma génération une occurrence de cancers divers qui auparavant étaient anecdotiques et autant de décès prématurés à des âges où jusque là ces pathologies étaient inconnues.
Ma famille n'a pas payé l'impôt du sang en 1914-18 ni en 1939-45 mais elle a lourdement payé le prix de la folie nucléaire de politiciens débiles et irresponsables.
Le pire c'est qu'il n'y a rien à faire pour se protéger, sauf prier pour ceux qui croient encore à telles ou telles billevesées des temps anciens.
Comme en temps de guerre face à une soldatesque ivre de sang et de crimes.
Dans le camp soviétique, les gens tenaient le coup grâce au système D et surtout à l'humour :
- On vit bien dans le camp soviétique, surtout en Hongrie : c'est la meilleure baraque du camp.
- La neige de Roumanie est la meilleure du monde : c'est la seule qui ne fonde pas sur les radiateurs.
- En Russie, les flics ne vont pas deux par deux comme partout ailleurs mais trois par trois : il y en a un qui sait lire, un qui sait écrire et le troisième qui surveille ces deux dangereux intellectuels.
Bref on ne peut pas plus se défendre des poussières du Sahara que nos Anciens ne purent se défendre des poussières pyroclastiques du Samalas en 1253, du Laki en 1783 ni du Tambora en 1815, pour ne rien dire de Neandertal et Denisova qui faillirent disparaître il y a 75 000 ans suite à l'éruption cataclysmique du Toba.
Au lieu de prier, mieux vaut voler et rigoler au bar de l'atterro autour d'une petite