Et bien ça y est je l'ai fait.....et j'ai bien cru que j'allais redescendre à pied.
A 7h45, après 2 h de marche, me voici au sommet; pas un pet de vent et surtout du brouillard. Je me dit qu'il va finir par partir mais apparemment il s'auto alimente en permanence; je pense que ça vient des fortes températures et la proximité du lac, une sorte d'entrée maritime.
Ca me laisse le temps de visiter le secteur, d'entrée je vois que les pentes sud juste sous la chapelle ne m'inspirent pas, pleines de cailloux et sans vent je ne me vois pas courir là dedans. Donc j'ai suivi l'arrête qui part sur le nord sur 400m et là j'ai trouvé des chouettes emplacements d'autant plus qu'il commence à y avoir une légère brise qui monte de la combe coté Est.
Donc commence la longue attente de plus de 2h et je dois bien me rendre à l'évidence qu'il va falloir redescendre à pinces avec mes genoux boiteux. Un pote me téléphone pour me dire qu'il allait voler mais pas de marche, repose au déco, pas la même philosophie...moi les wings, wagas, 360 engagés, non merci, c
http://ontemplatif avant tout.
je connais la règle du jeu et hors question de décoller dans ces conditions. Après 200m de descente le brouillard se lève, donc je remonte, prépare la voile, prévol nickel mais la brise s'est arrêtée (va t'en savoir pourquoi). Vu le peu de place pour courir je ne veux pas faire un dos voile (la vérité c'est que je n'en fait jamais) donc j'attends quelques minutes et finalement un léger brisou fait l'affaire.
Ca part du premier coup et en avant pour un plouf de 1700m; je n'ai pas cherché à enrouler car il était 11 h et je voulais poser avant que la brise de vallée ne soit trop forte à l'attero. Mais alors quel régal, personne, même pas un randonneur, du bonheur à l'état brut. Je retrouve en vol rando ce que j'ai connu en skis de randonnée, la nature à l'état pure, personne pour t'aider, un dépassement de soit.
Bon il a bien fallu retourner sur terre et une fois posé la suite était beaucoup moins drôle; chaleur accablante et 800 m de dénivelé pour récupérer la voiture sur du goudron et de la piste, sans parler que j'ai fait 2 fois le tour d'Embrun car je ne trouvais pas la route de Puy Sanières.
Vivement samedi, si c'est bon je refait un vol rando, je ne sais pas encore où, la météo le décidera...