L'expression "camion avec les pneus à plat" pour une aile sur-toilée est pas mal du tout
Merci.
Si mes talents en vol étaient de la même qualité que mes facilités lexicales, je n'en serais évidemment pas fâchée mais hélas on en est loin et l'âge ne fera qu'agrandir le fossé.
Ce qui compte, c'est ce qu'on est encore capable de faire et en ce qui me concerne j'ai tendance à survoler ce genre de débat.
Je ne me moque pas du PTV ni des spécifications y afférentes de mes voiles mais je n'en fais pas un casus belli. Si je suis un poil au-dessus du maximum, personne ne viendra crier que je suis cinglée et que je risque mes os en toute irresponsabilité.
A mon sens, ce qui compte c'est d'être bien et à l'aise dans une configuration de vol qui dépend du PTV de façon relative parce qu'il faut bien que les constructeurs définissent la plage d'utilisation de leurs produits.
C'est un peu comme quand le constructeur d'un moteur place la zone rouge à 6500 tours : on ne ménage pas la mécanique à 6400 pour la flinguer à 6600. Quand j'aborde un virage à 120 avec une limite à 90, je sais très bien que la limite a été définie pour les pimpins lambda qui ont un système nerveux d'échinoderme et un temps de réaction permettant d'écrire un chapitre de mémoires.
Bref...
Pourquoi telle voile en 19m² aura une fourchette de 55-90 (Ultralite), telle autre de 21m² sera à 60-100 (ma U-Turn) alors que ma Diamir S de 24m² serait dangereuse au-dessus de 90kg ?
Il faut raison garder.
En configuration rando avec la Diamir, je suis dans les clous.
Avec une vraie sellette + secours + casque + instruments je flirte avec la limite et si j'ajoute la poche à eau dans le dosseret je passe le PTV.
Il ne faut pas déconner.
Ce n'est pas pour avoir une limite plus haute que je volerai avec 3m² de moins.
En fait les constructeurs font des tests de charge et définissent des fourchettes de PTV parce qu'il faut bien en définir. Les voiles sont lentes et peu agréables en bas de fourchette et elles ferment facilement, plus rapides et plus agréables en haut de fourchette, plus résistantes à la fermeture et aux conditions velues (cisaillements, thermiques puissants etc) avec corrélativement des incidents de vol plus rares mais plus éprouvants.
Quand on opte pour une voile, on prend tout ça en compte et on essaye la belle, c'est après qu'on se décide selon qu'on s'est senti bien et en confiance ou pas bien du tout en se chiant dessus. Le reste n'est que ratiocinations.
J'ai une monstre envie de voler, râââhhh..!