Ca y est t'es baptisé : Je vois que Marc a craqué! ( j'allais lui demander s'il s'était assoupi..)
Donc avec Saga puis Marc tu as reçu la bénédiction due à tout nouveau "méritant" ( et tu l'as bien mérité).
J'aurais écrit "et tu l'as bien méritéE" en je n'aurais pas mis d'espace entre la parenthèse d'ouverture et le premier mot y inséré, mais ce ne sont là que ratiocinages d'une puriste tendant parfois à la cuistrerie.
Marc et moi sommes de la même promotion (je suis née en 48 mais ayant sauté le CM1 j'ai fait toutes mes études avec des gens de 47 et de 46) mais nous ne nous connaissons pas encore, il ne fait nul doute dans mon esprit que deux "grands esprits" comme nous sympathiserions immédiatement, quelle que soit la qualité de la bière.
(j'apporterai à Planfait en mars 3 casiers de 25 bouteilles de Einbecker Urbock dunkel, une merveille).
Dans ma jeunesse, il suffisait de commettre 5 fautes dans une dictée pour avoir zéro, cela poussait les élèves à faire attention et à se relire. A l'aune de cette pratique, avoir 20 de moyenne en orthographe n'était cependant pas rare et j'étais loin d'être la seule, quelles que fussent par ailleurs les difficultés des textes qui nous étaient infligés par nos professeurs.
Ce n'est pas ça qui fait des lettrés ni des savants, c'est certain, mais dans l'autre sens il me semble aberrant d'être capable de conduire des recherches pointues dans un labo en n'étant pas capable d'écrire correctement des articles.
D'où les publications en anglais ?
Une faute d'orthographe en anglais, en allemand ou en italien me saute aux yeux comme en français, tant ces langues sont - de mon point de vue - autrement moins difficiles que le français à maîtriser en orthographe et en syntaxe. Je pense qu'il y a là surtout de la mémoire visuelle et de la logique parce que je ne lis pas plus facilement ces langues que je ne les parle.
En français, il y a toute la culture pour s'exprimer dans divers styles (narratif , poétique, didactique, sarcastique etc). Une bonne maîtrise de la langue y aide énormément et je fulmine chaque jour en entendant des "journalistes" illettrés s'exprimer comme des cochons et pire en lisant d'autres "plumitifs" massacrer allègrement la langue, transmettant ainsi tous leur inculture aussi nuisible que lamentable.
A une "journaliste" qui avait accédé à mon exigence légitime, avant imprimatur, de me transmettre la transcription de notre conversation, j'avais écrit : "quittez ce métier, madame, même dans la presse de caniveau vous n'y avez aucun avenir". La dame n'avait rien compris et sous sa "plume" il n'y avait aucun rapport entre ce que j'avais dit et ce qu'elle avait écrit. Après réécriture, son "papier" était toujours très mauvais et cela avait occasionné quelques passes d'armes avec son rédacteur en chef, qui avaient abouti à un texte certes moins éloigné de la réalité mais quand même indigne d'être publié sous ma signature.
Echaudée par l'Obs puis par France-Soir, je refuse depuis d'avoir affaire aux journaux. Comme les télés (je suis passée sur diverses chaînes), ils déforment nos propos en fonction de leurs lignes éditoriales et de leurs préjugés, ils font des "montages". Quant aux radios, le "direct" comporte un temps de latence de quelques minutes, la censure veille.
Si je ne suis pas en
vrai direct sur un plateau ou dans un studio, je refuse de participer à ce genre de mascarade.
J'aimais bien écouter De Gaulle et Mitterrand, nonobstant le peu de sympathie qu'ils m'inspiraient, parce qu'ils s'exprimaient toujours dans un français parfait, avec un humour décapant. En comparaison, leurs successeurs ont tous été des nullités.
Même si j'ai parfaitement conscience d'emmerder les lecteurs qui "zappent", je sais que Marc m'approuvera et qu'il ne sera pas le seul. Nous ne sommes pas les seuls lettrés sur ce forum, morbleu !
Bonne année à tous *