Dans les "plaisirs" SIV, se faire mettre minable, vomir son 4heures, etc... ne m'emballe pas, mais ne me fait pas vraiment peur (à priori je prendrais un programme plus soft)
par contre j'ai la terreur de tomber dans la voile et du coup d'y rester (pour une fois que j'aurais un secours -obligatoire- il ne servirait à rien :trop con !?)
mes questions:
est ce rarissime ou pas? (jamais vu de vidéos ...)
peut on s'extraire et comment, pour lancer le secours ?
la chute à l'eau est elle létale dans ce cas ?
Du "haut" de mes 7 stages SIV :
--- On se sent minable en SIV quand on merde trop ou quand on se dégonfle (par exemple j'ai HORREUR de l'autorot et il faut y passer à chaque SIV. A chaque fois je me dégonfle, vaincue par ma phobie, et le lendemain j'y vais et je fais 4 tours alors qu'un seul suffit... mais cela recommence lors du SIV suivant.
--- Je n'ai jamais vu de stagiaire aller à la gerbe en vol, pas même avec une chandelle en sortie de 360 bien engagé. Pour gerber, il faut regarder la voile dans les premiers exercices de tangage, au tout début... après, on s'y habitue très vite et il n'y a plus de souci.
--- Pour tomber dans la voile, il faut décrocher à fond de bascule arrière pendant un tangage amplifié et remonter les mains bêtement : on encaisse alors l'abattée pendulaire + l'abattée dynamique et si on ne fait pas une tempo énergique et brève au bon moment il y a un gros risque de tomber dans la voile... mais pour "réussir" ce genre de sketch il faut soit un moniteur incompétent (il n'y en a pas) soit oublier d'exécuter ses instructions au bon moment, et c'est toujours une suite d'erreurs du pilote qui produit la catastrophe. Je sais qu'il arrive que des pilotes tombent dans la voile mais je ne l'ai vu que sur des vidéos et toujours en conclusion d'un pilotage aberrant.
--- On peut aussi se casser la gueule de cette manière avec des wings over envoyés très fort sans savoir les faire correctement. C'est bath de passer transitoirement à la verticale de la voile et le "petit mouvement de lacet qui va bien" est sacrément difficile à faire quand on a déjà le cul en l'air et la tête en bas, mais si on ne le fait pas on va manquer de vitesse et cela va mal se passer.
L'exercice wings over n'est pas du tout anodin, cela se travaille et il y a des éducatifs, vouloir aller plus vite n'est pas une bonne idée.
J'ai fait tous mes SIV entre 60 et 70ans, pas vraiment à l'âge où on a le couteau entre les dents et où on a tendance à tirer sur ses bretelles. Pourtant, en suivant en temps réel les instructions de David Eyraud, j'ai toujours fait des exercices propres et quand je me faisais bien secouer, par exemple avec des vrilles ou des décros asymétriques, je n'ai jamais eu peur : quand on a du gaz sous les pieds, un instructeur précis et qu'on exécute pile-poil ses instructions, c'est sans danger.
Mettre la voile sur le toit et la remettre en vol, cela ne s'improvise pas, cela se travaille. On travaille au passage la précision et la coordination des mouvements, la concentration mentale, c'est tout bénef pour voler ensuite avec beaucoup plus de sécurité.
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J'ai couru en moto jadis et j'ai appris les freinages hyper-tardifs qui faisaient chanter le pneu AV, même sur le mouillé, je n'ai jamais été battue au freinage. Avec une partie-cycle "maison", j'avais une tenue de route fabuleuse qui autorisait des angles démentiels, jusqu'à faire chanter les pneus, là je savais que la limite était atteinte et que Ste Gamelle pouvait sévir n'importe quand. Je faisais ça avec des pneus spéciaux en gommes très tendres, évidemment, pas avec des pneus ordinaires.
En dix saisons de circuit, je n'ai jamais pris une seule gamelle au freinage ni en courbe poignée dans le coin. J'en ai pris d'autres, le plus souvent en bagarre avec des concurrents aussi teigneux que moi.---
Moi, ce que j'en dis...