Eh bien, le débat prédestination/liberté a longtemps traversé l'église catholique, et en fait il continue. Il a traversé et accompagné les cultures catholiques/protestants.
D'autres religions mettent en avant la notion de "peuple élu". Bien des cultures/philosophies/modes de vie mettent en œuvre le fatalisme. Ceci est d'ailleurs très souvent renforcé en sous-main par les conservatismes et les pouvoirs en place qui utilisent ces tendances psychologiques pour restreindre l'imaginaire et se maintenir....
On ne va peut-être pas lancer des discussions théologiques sur ce fil !
Juste quelques remarques quand même et puis j'arrête.
Je suis de culture catholique et je continue à être d'une façon ou d'une autre imprégné depuis mon enfance par les valeurs du christianisme.
Et elles ne vont justement pas dans le sens d'un quelconque déterminisme, bien au contraire !
Le message chrétien de base est en fait celui-là : "Aime ton prochain comme toi-même".
C'est-à-dire : c'est à toi de construire ton destin et ton épanouissement personnel passera par ta capacité d'aimer.
L'amour que tu vivras dans ta vie personnelle participe à cet Amour universel qui traverse l'humanité et que certains appellent "Dieu".
C'est très exactement le contraire d'un fatalisme ou d'un déterminisme.
Là où je vois clairement de la fatalité subie, c'est dans l'indouisme. avec son système de castes et donc de "cases" dans lesquelles sont les gens et dont ils ne peuvent pas sortir.
Si je suis né dans la caste des "intouchables" et que toute la société me méprise et me cantonne dans certains métiers que personne d'autre ne fera (le nettoyage à vie des toilettes des autres par exemple), c'est bien parce "c'est mon destin" et je n'ai donc pas à me révolter devant autant d'injustices.
C'est cette fatalité intégrée dans les esprits qui empêche de fait l'émergence de revendications pour obtenir une meilleure justice sociale et la revendication de droits fondamentaux.
D'où l'explosion des inégalités sociales en Inde (rapide développement économique dont des pans entiers de la société sont exclus), sans véritable opposition organisée et citoyenne pour en atténuer les effets.
Mais à part l'indouisme (qui concerne effectivement des centaines de millions de personnes) je ne vois pas vraiment de fatalisme accepté et intégré, et surtout pas dans les religions chrétiennes (même si, à certains moments de l'Histoire, certains ont voulu mettre cela en avant comme tu le signales justement, mais il s'agit clairement à mes yeux d'un dévoiement du message chrétien).
Je vais m'arrêter là sur ce fil ou bien il faut ouvrir un autre fil de discussion dans la section "flood" !
Mais on est assez loin du vol libre.
Marc