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Auteur Fil de discussion: Quelle vie que celle d'être un enfant...  (Lu 2756 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
coumeduger
Invité
« le: 14 Mars 2023 - 10:19:30 »

Santé mentale et soins psychiques de l’enfant : la surmédication dépasse toutes les bornes scientifiques !

« Quand les enfants vont mal : comment les aider ? » Le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge vient de publier un rapport fleuve sur la santé mentale des enfants en France, et ce qui est mis en œuvre pour les aider. Et la réponse est qu’on les aide sans doute mal.

https://theconversation.com/sante-mentale-et-soins-psychiques-de-lenfant-la-surmedication-depasse-toutes-les-bornes-scientifiques-201639

" Rarement un rapport dédié à la psychiatrie n’a fait autant réagir. La dernière publication du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), adoptée le 7 mars dernier et mise en ligne ce lundi 13 mars, qui fait un point inédit sur l’état de santé mentale des enfants en France, est en effet édifiante. Sébastien Ponnou (Université de Rouen-Normandie) et Xavier Briffault (CNRS), deux des experts qualifiés impliqués dans l’enquête sur laquelle le texte s’appuie,  analysent la surmédication exponentielle des petits Français [https://theconversation.com/sante-mentale-et-soins-psychiques-de-lenfant-la-surmedication-depasse-toutes-les-bornes-scientifiques-201639]. Ce faisant, ils soulèvent des points alarmants : non-respect des durées de traitement, prescriptions hors diagnostic, mélange de médicaments psychotropes sans validation scientifique…  "

https://theconversation.com/sante-mentale-et-soins-psychiques-de-lenfant-la-surmedication-depasse-toutes-les-bornes-scientifiques-201639

Quand les parents vont mal, les enfants trinquent... Et il semble que l'on ait depuis longtemps dépassé le stade des enfants shootés aux bouteilles de sirop pour la toux... Ou des biberons 'agrémentés' aux alcools...

Sources FCFEA :

https://www.hcfea.fr/spip.php?rubrique11

Synthèse :

https://www.hcfea.fr/IMG/pdf/hcfea_sme_synthesecourte_13032023.pdf

Rapport :

https://www.hcfea.fr/IMG/pdf/hcfea_sme_rapport_13032023.pdf

Annexes :

https://www.hcfea.fr/IMG/pdf/hcfea_sme_annexes_13032023.pdf
« Dernière édition: 14 Mars 2023 - 10:39:44 par coumeduger » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
coumeduger
Invité
« Répondre #1 le: 14 Mars 2023 - 11:36:34 »

Extrait de la synthèse de ce rapport  :

 [...] L’étude HCFEA des bases de données de santé entre 2014 et 2021 montre que la consommation de psychotropes chez l’enfant et l’adolescent a augmenté de

+48,54% pour les antipsychotiques ;
+62,58% pour les antidépresseurs ;
+78,07% pour les psychostimulants ;
+27,7% pour les anticholinergiques ;
+9,48% pour les dopaminergiques ;
+155,48% pour les hypnotiques et sédatifs (!)

La prévalence de consommation en population pédiatrique entre 2010 et 2021 a, elle, augmenté de

+35% pour leshypnotiques et les anxiolytiques ;
+179% pour les antidépresseurs,
+114% pour les antipsychotiques ;
+148% pour les psychostimulants (!)

Pour la seule année 2021, l’augmentation est de

+16% pour les anxiolytiques ;
+224% pour les hypnotiques ;
+ 23% pour les antidépresseurs,
+7,5% pour les antipsychotiques.

Ce phénomène de sur-médication en France ne concerne pas des cas isolés, mais bien des dizaines de milliers d’enfants.

Ces niveaux d’augmentation sont sans commune mesure (2 à 20 fois plus élevés) avec ceux observés au niveau de la population générale. Les enfants sont donc nettement plus exposés que les adultes à la souffrance psychique et aux difficultés psychologiques, mais aussi à la médication.

Alors qu’à l’étranger, on observe des effets de pallier, voire une diminution de la médication chez les plus jeunes, on constate en France entre 2010 et 2019 que les prescriptions de méthylphénidate (ritaline) ont augmenté de +116%, alors que les consultations en CMPP ont été divisées par 4.

Pour contrer l’effet ciseau entre l’augmentation de la demande d’aide et le déficit chronique de l’offre de soin [pédopsychothérapeutique], l’augmentation des pratiques médicamenteuse, antérieure à la crise sanitaire, met à mal les réglementations des autorités de santé. Elle fait craindre un risque de substitution des aides psychothérapeutiques, [mais aussi] éducatives et sociales recommandées en première intention, par des pratiques médicamenteuses.

Le Haut Conseil alerte avec force sur l’urgence de moyens suffisants dédiés aux approches pédopsychiatriques de proximité et pluridisciplinaires, et aux offres psychothérapeutiques, éducatives et sociales destinées à l’enfant et à la famille qu’elles soutiennent [...] "

Comment.  :
1- le rapport ne mentionne pas les intérêts (moteurs) en jeu (autres que ceux de la santé publique).
2- le constat rapporté aux adultes français, déjà recordman/women de la consommation de ces médicaments, présume mal de notre vulnérabilité aux addictions aux opiacés qui déciment la population étatsunienne.
https://theconversation.com/graphiquement-votre-loverdose-aux-opiaces-concerne-tous-les-etats-americains-142349
« Dernière édition: 14 Mars 2023 - 11:54:51 par coumeduger » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
coumeduger
Invité
« Répondre #2 le: 22 Mars 2023 - 09:16:35 »

Santé mentale et soins psychiques de l’enfant : les impasses du « tout biologique »

https://theconversation.com/sante-mentale-et-soins-psychiques-de-lenfant-les-impasses-du-tout-biologique-202032

L'article proposé ici se penche sur la validité de l'idée selon laquelle un trouble mental peut être causé par une anomalie cérébrale. Et que, étant d’origine biologique, ce dysfonctionnement peut être <le plus souvent> solutionné par un traitement chimique, électrique ou mécanique.

Une approche favorisée de longue date <par des professionnels qui ont orienté leur pratique vers celle-ci>, mais dont les résultats demeuraientl, à l'examen, limités. Car, de fait, si des anomalies sont « associées » à des troubles mentaux, le problème ne porterait-il pas d'abord sur... leur causalité ?

Selon l'OMS, il s'avère de plus que ces prescriptions sont souvent ordonnées en dehors de tout consensus scientifique international et de dispositifs réglementaires (i.e. autorisations de mise sur le marché ou recommandations des agences de santé).

L'OMS, encore, qui alertait en 2022 sur le fait que

« partout dans le monde […], les pratiques actuelles placent les psychotropes au centre de la réponse thérapeutique, alors que les interventions psychosociales et psychologiques et le soutien par les pairs sont aussi des pistes à explorer, qui devraient être proposées ».


L'OMS, enfin, qui adopte sur le sujet une position forte, et sans ambigüité, en affirmant que

« pour réussir à définir une approche de santé mentale intégrée, centrée sur la personne, axée sur son rétablissement et fondée sur ses droits, les pays doivent changer et ouvrir les mentalités, corriger les attitudes de stigmatisation et éliminer les pratiques coercitives ».



« Dernière édition: 22 Mars 2023 - 09:27:01 par coumeduger » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
Plissken
Invité
« Répondre #3 le: 22 Mars 2023 - 14:48:48 »

Salut Coumediger, merci pour ces liens.

Effectivement, la médication est très importante chez les enfants.

AMHA, les causes se retrouvent dans une multitudes de facteurs qui interagissent comme (non exhaustivement bien entendu) :

- moins de pédopsychiatres, est-ce du à un déséquilibre du ratio risque/rémunération (je l'ai déjà entendu) ou à une attractivité moindre d'une profession pas toujours super glamour ? En tout cas, accrochez-vous pour trouver un (bon) pédopsychiatre en milieu associatif (CMPP par ex cité dans article). Donc, avec plus de patients on a tendance à dégainer le pilulier plus rapidement pour éviter que ça parte en cacahuète, notamment quand vous gérer un collectif d'ado (attention, j'approuve pas, c'est un constat vu de mon quotidien) ou que vous partez en we.

- l’exigence accru de parents qui voient ,exemple le plus parlant, du HPI dans n'importe quel comportement hasardeux de leur progéniture (il est nul à l'école : HPI, il martyrise le clébard : HPI, il saute partout comme un cabri : HPI, il a des pensées suicidaires : HPI....). Résultat, il pousse la porte du CMPP/CMPI pour un bilan neuropsy non pas pour s'entendre dire que le petit est hyperactif, TSA, dys ou pire encore qu'ils doivent peut-être revoir certains principes éducatifs, mais combien il a de QI. Du coup, grosse déception d'autant plus quand on leur avance que la santé de l'enfant va passer par un processus plus ou moins long qui risque en plus de pointer du doigt quelques maladresses éducatives (qu'on commet tous hein, c'est pas un jugement là). Et sinon, vous avez quoi pour qu'il arrête de grimper sur la table ? bon ben alors des médocs, c'est plus rapide et puis ce we vous pourrez aller au ski.

- ce qui m'amène au rapport au temps : un thérapie, c'est long, ça peut "brasser", c'est cher et c'est plus trop à la mode (en tout cas par rapport aux tests). Le psy clinicien ne met pas forcément un nom sur le symptôme là ou le neuropsy va le faire, et rapidement. Résultat : votre enfant est atteint de XXX, il prendra tant de goutte de ritaline au ptit dèj et vous allez tous passer une bonne journée.

J'ajouterai que la profession d'éducateur est en perte de vitesse (pour ne pas dire "sens") et que la culture du résultat s'accomode difficilement avec le manque de moyens (mais là j'enfonce une porte ouverte).

En tout cas, c'est un vaste sujet qui mériterait bien plus d'être mis en lumière.

à +

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coumeduger
Invité
« Répondre #4 le: 23 Mars 2023 - 08:25:29 »

Merci d'avoir partagé cette analyse. C'est très éclairant sur la situation. Et assez glaçant pour l'avenir Neutre
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« Répondre #5 le: 23 Mars 2023 - 11:29:32 »

Salut Coumediger, merci pour ces liens.

Effectivement, la médication est très importante chez les enfants.

AMHA, les causes se retrouvent dans une multitudes de facteurs qui interagissent comme (non exhaustivement bien entendu) :

- moins de pédopsychiatres, est-ce du à un déséquilibre du ratio risque/rémunération (je l'ai déjà entendu) ou à une attractivité moindre d'une profession pas toujours super glamour ? En tout cas, accrochez-vous pour trouver un (bon) pédopsychiatre en milieu associatif (CMPP par ex cité dans article). Donc, avec plus de patients on a tendance à dégainer le pilulier plus rapidement pour éviter que ça parte en cacahuète, notamment quand vous gérer un collectif d'ado (attention, j'approuve pas, c'est un constat vu de mon quotidien) ou que vous partez en we.

- l’exigence accru de parents qui voient ,exemple le plus parlant, du HPI dans n'importe quel comportement hasardeux de leur progéniture (il est nul à l'école : HPI, il martyrise le clébard : HPI, il saute partout comme un cabri : HPI, il a des pensées suicidaires : HPI....). Résultat, il pousse la porte du CMPP/CMPI pour un bilan neuropsy non pas pour s'entendre dire que le petit est hyperactif, TSA, dys ou pire encore qu'ils doivent peut-être revoir certains principes éducatifs, mais combien il a de QI. Du coup, grosse déception d'autant plus quand on leur avance que la santé de l'enfant va passer par un processus plus ou moins long qui risque en plus de pointer du doigt quelques maladresses éducatives (qu'on commet tous hein, c'est pas un jugement là). Et sinon, vous avez quoi pour qu'il arrête de grimper sur la table ? bon ben alors des médocs, c'est plus rapide et puis ce we vous pourrez aller au ski.

- ce qui m'amène au rapport au temps : un thérapie, c'est long, ça peut "brasser", c'est cher et c'est plus trop à la mode (en tout cas par rapport aux tests). Le psy clinicien ne met pas forcément un nom sur le symptôme là ou le neuropsy va le faire, et rapidement. Résultat : votre enfant est atteint de XXX, il prendra tant de goutte de ritaline au ptit dèj et vous allez tous passer une bonne journée.

J'ajouterai que la profession d'éducateur est en perte de vitesse (pour ne pas dire "sens") et que la culture du résultat s'accomode difficilement avec le manque de moyens (mais là j'enfonce une porte ouverte).

En tout cas, c'est un vaste sujet qui mériterait bien plus d'être mis en lumière.

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La mode des HPI partout  mort de rire

Un petit lien qui est en quelque sorte le BPI du HPI

http://www.ens.psl.eu/IMG/file/concours/2016/sujets/MPI/16_sujet_mpi_mathd.pdf

Tu fais le sujet en 3h en intégralité et c'est parti pour un vrai test de QI.
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Plissken
Invité
« Répondre #6 le: 23 Mars 2023 - 15:12:25 »

 mort de rire C'est vrai que là, ça tergiverse pas, dès la première page j'ai bien senti mon potentiel !!!

Sinon, plus sérieusement, loin de moi l'idée de faire un gros cliché sur les HPI bien entendu. C'était juste un exemple parlant pour montrer que souvant, les parents sont paumés face au comportement du môme et/ou dans le déni de certaines difficultés de leur enfant...et certains diagnostiques passent mieux que d'autres.

 pouce
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« Répondre #7 le: 23 Mars 2023 - 20:59:22 »

mort de rire C'est vrai que là, ça tergiverse pas, dès la première page j'ai bien senti mon potentiel !!!

Sinon, plus sérieusement, loin de moi l'idée de faire un gros cliché sur les HPI bien entendu. C'était juste un exemple parlant pour montrer que souvant, les parents sont paumés face au comportement du môme et/ou dans le déni de certaines difficultés de leur enfant...et certains diagnostiques passent mieux que d'autres.

 pouce

Haut Potentiel d'Individualité ?
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Plissken
Invité
« Répondre #8 le: 24 Mars 2023 - 06:32:22 »

…ou bien souvent d’Isolement pour le gosse
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