Franchement, il y a des propos récurrents qui m'exaspèrent au plus haut point.
On est tous allé en préfecture ou aux impôts pour constater qu'ils bossent pas comme dans le privé.
Cette expression "bosser comme dans le privé" sous-entend un paquet de choses, toutes discutables.
Que "le privé" est un bloc homogène, les conditions de travail sont toujours et partout les mêmes, que les travailleurs y sont toujours soumis à l'obligation de rentabilité et d'efficacité, que donc ils se défoncent, sont compétents, font leur boulot correctement.
Que "le public" rassemble essentiellement des jean-foutre, c'est-à-dire des gens qui n'en n'ont rien à faire, qui sont incompétents, qui n'ont qu'une ambition, c'est de se la couler douce, tout cela parce que de toute façon leur salaire tombera à la fin du mois, qu'ils aient été consciencieux ou non.
Et ben non, ce n'est pas aussi manichéen. Je vois partout des gens qui ont à cœur de faire bien leur boulot. Je vois partout des situations de gaspillage - oui de gaspillage - de ressources financières et humaines. Et je vois que l'on est prompt à se plaindre de ce que coûtent les services publics sans chiffrer ce que coûterait à la société l'absence de service public.
Moi je suis bien contente en effet d'avoir des routes pour me déplacer, des hôpitaux pour me soigner, etc. D'ailleurs, à ce sujet, j'ai dû faire des soins dentaires. J'ai testé un cabinet privé à Grenoble, qui m'a très mal soignée. J'ai fini au service odontologie de l'hôpital de Chambéry et pas question que je revienne en cabinet privé !
Tu caricatures mes propos.
Je n'ai pas dis qu’ils sont tous incompétents je pense simplement qu'ils n'ont pas le même rendement que dans le privé. Les raisons à mon sens sont nombreuses :
Moins de temps de travail.
Plus de vacances.
Plus d'absences pour maladies.
Moins de motivation (pas de rémunération au mérite).
Pyramide des échelons pratiquement inversés (SNCF).
C'est quand même difficile d'être aussi productif que dans le privé avec tous les inconvéniants que j'ai expliqué plus haut.
Un exemple de ce jour :
J'ai fait une demande d’immatriculation avec le nouveau système ANTS le 02/02/2018.
Ce jour le 03/03/2018, je reçois un mail pour dire que le statut de ma demande est passé à "Analyse par le service instructeur".
Donc un mois après, ma demande est étudiée !
J'ai une question ?On arrête pas de dire que l'on enlève des moyens à la fonction publique, c'est très discutable, je m'explique :
Depuis 10 ans, de plus en plus de déclarations et payements sont automatisés et autodéclarés, (PV, Taxe foncier, TVA, IS, CG etc...)
Où sont passées les agents qui auparavant recevaient le publics et saisissaient leurs demandes ?Toute ces heures de libérées sont quand même des heures de productivités gagnées non ?
Les temps de traitements ont ils diminuées ?
La preuve que non, après un mois ma moto n'est toujours pas immatriculée !
Comment ne pas penser avec des
"généralisations hâtives et réductrice" ?
Les exemples que je donne chacun en vit plus ou moins tous les jours non ?
C'est quant même pas facho de faire ce constat et de se dire qu'on peut faire mieux ?