Le thermodynamique c'est bien du soaring ?
On peut faire du soaring dans des conditions thermodynamique mais aussi dans du dynamique pur.
Dans ce dernier cas c'est du vent météo voire des brise de grande échelle type brise de mer (qui est dans labsolu aussi la conséquence d'un phénomène thermique) qui donne un zef suffisant pour surfer la vague de masse d'air qu'il crée de par sa déflexion (ça existe ?) à la rencontre avec un relief adapté question de largeur, inclinaison et plus accessoirement hauteur.
Dans le premier cas, c'est un zef qui est avant tout la conséquence de brises thermiques qui remontent le long des reliefs canalisées par ceux-ci et qui par un heureux hasard de formes du relief à un endroit donné (largeur, inclinaison, etc.) donnent aussi une vague de masse d'air que l'on peut surfer MAIS comme on est en présence de phénomènes thermiques plus "local" que dans le cas des brises de mer, on peut y trouver des bulles voire colonnes thermiques qui permette éventuellement (fonction aussi de nos compétences de pilote) de monter beaucoup plus haut que ce que la "vague" permet. Généralement le thermodynamique est déjà plus "turbulent" que du dynamique pur.
La restitution est un phénomène particulier (et compliqué) qui peut tout aussi bien créer du thermodynamique le long d'un relief que de donner des colonnes thermiques très larges (on peut parler de matelas thermique pour imager) qui généralement mais pas toujours des ascendances larges, faciles et plutôt douces, rappel ; j'ai précisé pas toujours... douces (tout est toujours question de références)
Les ascendances à base de colonnes ou plutôt bulles thermiques (directement liées à l'activité solaire) loin ou pas du relief sont le plus souvent source de turbulences qui dans une certaine mesure vont crescendo avec la force des ascendances. Du coup on pourrait en deduire qu'en début et ou fin de "journée" thermique c'est plus facile/fréquentable. Si c'est vrai le plus souvent en fin de journée ou l'activité solaire va en diminution, cela est moins certain en début de journée ou d'une part la désorganisation au départ de l'activité thermique est source de turbulences mais aussi au fait que l'on peut se retrouver piéger en vol par des conditions devenues trop fortes pour notre niveau du moment et/ou qui donnent des conditions dangereuses (toujours rapport à notre niveau perso) à l'atterrissage (turbulences liées aux déclenchements, brises forte de vallée, effets de gradient, etc)
Et clairement à 30 vols ou même 40 ou 50, tu risques d'être encore trop inexpérimenté pour bien juger de l'aérologie et de son évolution mais aussi encore trop imparfait dans tes ressentis et ta gestuelle de pilote pour garder le contrôle de ton aile une fois que cela remuera pour du bon voire pour avoir les bonnes réaction une fois que ta voile sera sortie de son domaine de vol. N'oublies pas que tu n'est par sur un VTT mais bien sous un parapente à X mètres du sol et que tout accident peut potentiellement être ton dernier.
Le conseil que je me permets de te donner, identique à celui d'autres avant moi dans ce fil, tout juste peut-être exprimé différemment : laisses toi du temps, abordes l'apprentissage du vol thermique avec énormément de progressivité et de raison, entoures toi de bons conseils avec toujours en tête la certitude que le moindre vol en trop te fera perdre plus de temps dans ta progression que tout les vols auxquels tu peux être amené à renoncer.
Il est dommage si tu ne peux te permettre des formations pour progresser, cela reste encore la méthode la plus fiable pour apprendre à mieux voler. Tu es dans quel coin de France, tu peux trouver des clubs-écoles peut-être voire à minima des clubs avec des pilotes d'expérience et raisonnables prêts à t'aider ou au moins te conseiller.
Garde à l'esprit aussi que la parapente n'est en rien une activité démocratique car il est évident que l'on n'est pas tous égaux devant les moyens à mettre en oeuvre pour devenir un "pilote". On n'a pas tous les mêmes moyens en termes de temps et/ou moyens financiers à y consacrer, pas plus en termes de capacités physiques, psychiques, intellectuelles, cognitives, etc.
Bref, même si on était des oiseaux, la plupart d'entre nous serait plus près du poulet voire de l'autruche plutôt que de la mouette ou de l'aigle, c'est ainsi.
Bonne progression et fais attention à toi.