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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: La relation (INCIDENCE - RESSENTI PILOTE)  (Lu 81724 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
paul
Invité
« le: 16 Octobre 2016 - 18:10:44 »

Retour sur les épisodes précédents :
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/enrouler-en-controlant-main-interieure-ou-exterieure-t45702.25.html#lastPost
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paul
Invité
« Répondre #1 le: 16 Octobre 2016 - 18:39:05 »

AVERTISSEMENT & MISE EN GARDE
-------------------------------------------
Les analyses et propositions exprimées dans ce qui suit ne s’adressent qu’à des pilotes confirmés et autonomes.

Comprendre : suffisamment expérimentés et assez matures dans leur compréhension du vol pour apprécier avec justesse ce que pourrait leur apporter les manœuvres complexes décrites ci-après et en estimer les risques bien réels, à fortiori quand ces manœuvres sont effectuées à proximité du sol.

L’auteur ne prétend en aucune manière se substituer au formateur qu’il n’est pas.

Tout pilote, quelque soit son niveau, est invité à se rapprocher d’un moniteur qualifié pour l’accompagner dans sa progression et/ou dans une meilleure compréhension de sa pratique.

Merci de votre attention éclaircie


Il faut cesser d'imaginer nos parapentes comme des profils aérodynamiques standards

Ce n'était déjà pas le cas avec la mise en évidence de la "stabilité bouledogue" et la vulgarisation par Hubert AUPETIT des "bienfaits de la fermeture" que nous avons sacrifiées -tel le bébé avec l'eau du bain-sur l'autel de l'amélioration des performances (c'est une autre histoire...)

On assistait auparavant à des "clignotements" des bouts d'aile et à des frontales souples, le plus souvent limités à des affaissements partiels des bords d'attaque, affectant peu ou pas le reste du profil

Ce type de fermeture a aujourd'hui pratiquement disparu avec la déclinaison des structures complexes mises au point pour la compétition et l'accroissement de la stabilité nécessaire pour maintenir des vitesses qui ont bondi de plus de 20 km/h en une vingtaine d'années à peine

Les ailes modernes de type shark-nose et consœurs structurées et armées (même si c'est avec de la "dentelle" de cloisons ajourées l'extrême) doivent être vues comme des segments de profils articulés chainés trouvant en permanence leur équilibre l'un par rapport à l'autre

Aussi, parler de la polaire de ces profils perd tout son sens

Et s'il fallait se permettre une analogie (osons!) avec l'aéronautique moderne, j'oserais dire que les bords d'attaque des ailes de performance sont comme les plans "canard" d'un Rafale par rapport à la voilure delta qui les suit

A ceci près que ce ne sont pas les calculateurs redondés des commandes de vol électriques qui les contrôlent sur la base de l'examen plusieurs milliers de fois par seconde d'une batterie de capteurs, mais les seuls réflexes des pilotes de parapente qui volent dessous armés de leurs seules sensations... chaud n'est-ce pas ?

Oui, et surtout quand on examine la nature des communications entre le bord d'attaque et le pilote suspendu quelques mètres dessous

On va commencer par faire ensemble un inventaire de ces communications... Et là, force est de constater que c'est... la PRÉHISTOIRE !
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« Répondre #2 le: 16 Octobre 2016 - 21:11:57 »

 hein ? Et alors ???  canap
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« Répondre #3 le: 17 Octobre 2016 - 00:17:59 »

Pfff... tu vas voir qu'il va nous faire payer un abonnement pour avoir la suite maintenant! canap  je sors
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« Répondre #4 le: 17 Octobre 2016 - 00:29:37 »

Perso, je trouve les contributions de Paul extrêmement intéressantes même si sa prose est particulière. Son fil sur les conditions aerologiques des Pyrénées centrale m'a été très instructif et m'a avec certitude été très utile dans ma préparation d'une formation dans la région. pouce

J'attends la suite avec impatience car il partage une expérience parapente que bien peu d'entre nous ont ou même auront un jour. prof

Alors d'avance, MERCI Paul !  pouce
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Le plus beau vol ? Sûr, celui à venir !
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« Répondre #5 le: 17 Octobre 2016 - 08:59:08 »


Aussi, parler de la polaire de ces profils perd tout son sens


Incompréhensible : la polaire s'entend en air totalement calme. Même si l'aile moderne en air calme passe son temps à accordéoner ou marsouiner (ce dont je doute) on pourrait obtenir une polaire sur le mouvement moyen
Par contre que cette "donnée" présente peu d'intérêt, puisque l'air "vrai" est plus vivant que calme, c'est un autre sujet... On t'attend...
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« Répondre #6 le: 17 Octobre 2016 - 11:07:16 »

A ceci près que ce ne sont pas les calculateurs redondés des commandes de vol électriques qui les contrôlent sur la base de l'examen plusieurs milliers de fois par seconde d'une batterie de capteurs, mais les seuls réflexes des pilotes de parapente qui volent dessous armés de leurs seules sensations... chaud n'est-ce pas ?

Oui, et surtout quand on examine la nature des communications entre le bord d'attaque et le pilote suspendu quelques mètres dessous
Oui et ???
On est liberiste, pas pilote de ligne non plus. Tu voudrais faire quoi ?
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La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit.
paul
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« Répondre #7 le: 17 Octobre 2016 - 23:47:58 »

Il est loin le temps où Hubert AUPETIT faisait l’éloge de la fermeture et louait la « stabilité bouledogue » des premières générations de parapente, qui avaient cloné le comportement "idiot-proof" des ailes de saut, et nous sommes aujourd’hui sous le règne des « gagne-petit » dans la course à la performance et la chasse aux traînées parasites.

Ce faisant, nous avons scié la branche sur laquelle le parapente avait assis son succès: l'amortissement.

Aujourd'hui, une aile de parapente et son pilote sont toujours en mouvement l'une par rapport à l'autre.

Dans une masse d’air réelle, les mouvements de l’atmosphère comme la turbulence locale sollicitent la stabilité de l’oscillateur que nous constituons, écartant les profils des ailes de la position dans laquelle ils délivrent la meilleure performance, une attitude de vol toute théorique (air calme et homogène) associée à une incidence optimale.

L’alimentation du profil du bord d’attaque par rapport au vent relatif qui le baigne varie continûment sous l’effet des oscillations intempestives entretenues par le pilotage (manœuvres mal coordonnées, variation d’allure brutales), de la rencontre de cisaillements, de la percussion de rafales thermiques.

Ces oscillations s’entretiennent couramment plusieurs secondes sur des ailes modernes, de la même façon que l’on peut voir sur la route des véhicules aux suspensions fatiguées osciller par rapport à la chaussée sur plusieurs centaines de mètres après un cahot marqué.

La stabilité d’un tel véhicule par rapport au sol est somme toute assez similaire à la stabilité sur trajectoire d’une aile de parapente : elle se caractérise par la composition de comportements élastiques (ressorts) et visqueux (amortisseurs) pour le véhicule Vs phénomène aéroélastiques et traînées aérodynamiques pour le parapente.

De la même façon, une perturbation plus marquée peut causer sa perte du contrôle si ses effets ne sont pas contenus par un phénomène et/ou une action antagoniste.

Il est couramment fait un joyeux amalgame entre les notions d'AMORTISSEMENT et de STABILITE. Essayons ensemble de les distinguer.

Expérience : soit une bille métallique roule dans un bol.

Si l'on écarte la bille du fond du bol et la lâchons, la bille se met à osciller plusieurs secondes avant de s'immobiliser: l'ensemble est dit stable  et faiblement amorti.

Si nous lançons maintenant la bille dans la soucoupe, elle va y circuler rapidement au fond avant de sortir de la soucoupe : il y a eu dépassement de la stabilité.

C’est la fermeture en parapente (ou le tumbling du delta).

La suite, nous la connaissons tous, à des degrés divers : la perte du contrôle de l'aile.

Si nous remplissons maintenant la soucoupe d'huile et reproduisons la même expérience, la bille va s'immobiliser rapidement au fond après avoir peu ou pas oscillé. L'huile autorise des déplacements amples si et seulement si ils sont lents, mais s'oppose immédiatement à tout déplacement rapide: ce comportement est caractéristique d'un phénomène amorti.

La traînée aérodynamique est un facteur efficace d'amortissement. Associée au rappel pendulaire: elle donne toute son efficacité à celui-ci en limitant le nombre d'oscillations.

La recherche de la performance a effacé en une vingtaine d’année cette sécurité passive des plus efficaces.

Ainsi, à la fin des années 90, nombre de pilotes des voiles de compétition étaient aux prises avec des purs-sangs leur demandant une attention de tous les instants pour pallier à l’absence d’amortissement et essayer… de « rester en selle ».

Il était alors plus que jamais question de "pilotage actif" et un fossé profond semblait se creuser entre les ailes "grand public" que certains constructeurs appelaient de leurs vœux au nom de la sagesse comme devant équiper la majorité des pratiquants, et les ailes de performance.

Tout pilote ayant l'ambition de toucher du doigt les performances de l'élite était appelé à investir dans dans une préparation intensive visant à se forger les nerfs d'acier et la vitesse de réaction du félin : les SIV.

Le constat est que nous étions et sommes encore aujourd'hui pour beaucoup de nos apprentissages dans la RÉACTION et le conditionnement à des actions réflexes.

En chemin, nous avons perdu de vue une dimension du vol : la communication avec nos ailes.

Nous devenons sourds à nos instruments qui sont insidieusement sortis de nos capacités d'audition

Et je ne parle pas que pour les vieux (bien que je suis bien placé pour témoigner du schisme que les ailes modernes leur impose !)

A ceux d'entre nous qui pensent faire preuve de maîtrise en effectuant des figures d'accro, je dirais ceci : le parapente est comme un piano - il y a loin entre ceux qui en jouent et ceux qui le déménage, avec plus ou moins de bruit...

A chacun de trouver sa voie, avec conscience et humilité

Moi cela a commencé il y a 26 ans sous une merveille nommée ADVANCE (la 1ère Sigma dessinée et mise au point par Robert GRAHAM après qu'il ait quitté North Sails - pour expliquer aux plus jeunes)

Je pense encore aujourd'hui qu'il n'y a pas eu meilleure formatrice dans la décennie qui a suivi.

Je vous propose de voir ensemble pourquoi.
« Dernière édition: 18 Octobre 2016 - 00:08:25 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
choucas
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« Répondre #8 le: 18 Octobre 2016 - 00:03:40 »

Salut

Joli résumé !
Ce qui est étonnant c'est que le pilotage actif n'est pas quelque chose d'inaccessible. C'est même relativement facile et comme dit plus haut, c'est un gage de sécurité pour tous les pilotes.

A+
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chatmalo
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« Répondre #9 le: 18 Octobre 2016 - 06:00:18 »

Et donc quelle est la voie qui permet d'accéder au nirvâna de l'anticipation, pour dépasser l'état de simple réactant... La répétition n'est pas suffisante puisqu'on peut répéter les erreurs des mauvais apprentissages et s'engluer dans un semblant d'autodémerdage.
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« Répondre #10 le: 18 Octobre 2016 - 09:37:29 »

Excellente première partie !
pour la fin pas trop d'accord : je ne vois pas comment on peut ne pas être dans la réaction, après avoir enregistré ce que nous disent nos capteurs: tension des commandes, appuis sellette, vent relatif et éventuellement bruit de flappement d'aile
Je vole aussi depuis 26 ans, surement beaucoup moins que toi, mais j'ai au contraire la sensation de bien mieux écouter ces capteurs qu'autrefois...  bref toujours l'impression de progresser (y avait de la marge !!!)
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py
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« Répondre #11 le: 18 Octobre 2016 - 10:07:30 »

... - pour expliquer aux plus jeunes)

spécifiquement sur la sigma, y avait déja eu une 'tentative' là :
http://www.parapentiste.info/forum/competition/des-reines-dechues-des-balles-de-guerre-aujourdhui-enterrees-t33387.0.html;msg428680#msg428680

honnetement, je ne vois pas trop d'"explication".
juste un/ton point de vue.

j'apprécie beaucoup ta volonté de transmettre l'histoire du parapente; ou en tout cas d'en exhumer des traces.
c'est clairement tes posts les plus fournis en la matiere.
par contre le fouilli d'une part, et les remarques tendant à tordre la réalité actuelle d'autre part, rendent très difficile de suivre le propos -- en gros l'évolution ou les évolutions qui ont effectivement eu lieu ?)

on a bien compris (en tout cas tu as bcp insisté) sur le fait que beaucoup d'aspects du "parapente" actuel ne te plaisait pas spécialement :
http://www.parapentiste.info/forum/les-sondages/culture-et-vol-libre-anatomie-dun-chaos-t33553.0.html
mais c'est dommage de perdre le lecteur entre la confusion des faits et les conclusions plutot perso/arbitraires.

si il y a vraiment des "explications", et des informations utiles, à en tirer pour les pratiquants d'aujourd'hui, un peu de pédagogie/structuration ne ferait pas de mal.

on a eu un peu le meme bord#((@))~!symptome à propos de méca vol, où chacun trouvait malin d'y aller de ses gentilles approximations.
la disponibilité du doc de R Alakian&co., ainsi que qq références wikipedia, a permis de faire le tri et de réduire considérablement le bruit.
idem pour l'accidentologie.


ne serait-il point possible  de faire émerger un plan clair qui permettrait de cadrer un peu toute cette histoire ? -- et pourquoi pas introduire qq questions d'histoire aux brevets Clin d'oeil

http://www.parapentiste.info/forum/competition/histoire-des-innovations-en-parapente-etait-pwc-debat-homologation-enzo2-t34027.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/ailes-de-performance/evolution-des-ailles-t25822.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/meteo-aerologie/evolution-du-vent-depuis-1-siecle-paysbas-t42168.0.html;msg534606


 salut !
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Triple Seven France
Invité
« Répondre #12 le: 18 Octobre 2016 - 11:09:04 »

Et donc quelle est la voie qui permet d'accéder au nirvâna de l'anticipation, pour dépasser l'état de simple réactant...
Pour anticiper il faut être clairvoyant  ivrogne , je ne saurais trop en dire plus.
Pour le reste, je fais partie de ceux qui sont passés du "pilotage absent" (mes deux premières années) au "pilotage actif". Rien de compliqué, l'amortissement que tu n'as plus par la trainée des gros caissons mous et ballonnés, les profils approximatifs et les bords d'attaques béants et chiffonnés, c'est toi qui le crées. C'est à dire qu'il faut contrer tous les mouvements subis et garder l'aile au-dessus de la tête. Piloter à tension constante dans les commandes.
C'est très efficaces pour garder le contrôle en (presque) toutes circonstances, et lorsque l'énergie de la masse d'air est supérieure à la réponse que tu peux fournir c'est très efficace pour éviter aux fermetures de dégénérer. Mais c'est très loin de l'optimum en performances. Personnellement j'en suis resté là.

Ensuite on en est venu à un pilotage plus dynamique, qui s'intéresse plus aux réponses aérodynamiques de l'engin volant et surtout à la dynamique de sa nature pendulaire. Plutôt que de tout contrer en permanence, il va s'agir d'utiliser l'énergie des mouvements de l'aile ou l'énergie accumulée par le balancier pour se replacer plus rapidement à l'endroit où on veut être ou bien pour remettre le système pendulaire dans l'état qu'on souhaite. Ce n'est pas donné à tout le monde de voler comme ça bien que ça se travaille beaucoup en SIV. Mais c'est une chose de faire de beaux exercices ponctuels de pilotage dynamique en stage et c'en est une autre de les appliquer dans une aérologie réelle de printemps. Piloter dynamiquement en permanence en aérologie forte est vite fatigant. C'est un pilotage que la plupart d'entre nous n'est amené à utiliser que ponctuellement.
Mais tout cela, pilotage actif-sécuritaire/pilotage dynamique-performant, tu ne l'ignores pas chatmalo et personne ne doit plus l'ignorer de nos jours tellement c'est passé dans à la fois l'enseignement et dans la culture du parapente et je ne fais qu'enfoncer les portes grandes ouvertes par d'autres.

Ce qui m'intéresse dans ces évolutions historiques, c'est de voir que d'autres que moi qui ont commencé à la même époque ou avant, ont su prendre le virage d'un pilotage plus dynamico-performant voire presque revenir à un "pilotage absent".
Oui, les ailes ne ferment plus à tout bout de champ, les calculs de tension les "rigidifient" aux régimes de vol accélérés, leurs équilibres finement calculés leur donnent une réponse performante aux mouvements aérologiques tant que l'énergie de la turbulence locale n'est pas supérieure à la leur propre. Bref, je continue à tout contrer, inutilement, en me fiant à des perceptions éduquées il y a 25 ans. Je le vois lorsque je ne fais rien (volontairement ou lorsque je suis en retard)... il ne se passe rien... ce qui était "avant" le signe d'une bonne claque intervenant dans la seconde suivante ou le signe d'une abattée à contrôler immédiatement n'est plus que l'indication du travail autonome d'une voute qui n'a plus besoin de personne pour rester en place et sur une ligne de vol adaptée.
Faut-il pour autant abandonner le pilotage style "kung-fu" qui était la marque de certains parapentistes des années 90 sous les ailes perfo et nerveuses de l'époque... ? A chacun de voir.

Mais j'ai récemment été épaté par le visionnage d'une vidéo d'un pilote que je connais qui vole sous une D haut de gamme, en aérologie thermique. On y voit bien ses mains tout au long du vol et lui, ayant débuté il y a 30 ans, fournit sous sa D moderne énormément moins de travail de pilotage que moi sous ma B. La plupart du temps, ses mains tiennent les élévateurs (pas pour piloter aux arrières, juste comme support), il est revenu à une sorte de "pilotage absent", pire il en est à ce que les Anglais appellent "risers grabbing" et dont je croyais que c'était le mal (bon, il sait évidemment les lâcher lorsqu'il le faut...).
Je ne crois pas qu'il y ait de leçon à en tirer, sinon celle de rester pragmatique. Et que le confort psychologique en vol n'est pas forcément lié, ou pas forcément de la manière qu'on imagine, à la catégorie d'homologation.

Bon, je ne sais pas si c'est dans cette direction que Paul voulait aller mais il saura bien rattraper cette digression si ce n'est pas le cas.
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« Répondre #13 le: 18 Octobre 2016 - 11:51:32 »

grosse contradiction NON?
Paul : en réduisant la trainée on a perdu l'amortissement, on bouge sans arrêt
777 : le + souvent, moins on en fait mieux on se porte Arrêtons de tout contrer Ailes auto démerdantes (sans pour autant envie de vomir comme à la foire au trône )

perso je sens plutôt comme 777  plus on vole plus on ressent les mini fluctuations  mais sachons nous abstenir de trop intervenir
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choucas
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« Répondre #14 le: 18 Octobre 2016 - 12:32:59 »

Salut

Pour le pilotage actif, on essaye de maintenir tout le temps la même tension dans les commandes. Lorsqu'une commande baisse en tension, on baisse la main jusqu'à retrouver la même tension. Un fois la tension retrouvée, on peut relever la main et retourner au contact de la voile.

je sais pas si c'est clair. Mais en gros l'attention est portée principalement sur les commandes. On peut aussi ressentir un affaissement du côté où la commande faibli en tension.

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« Répondre #15 le: 18 Octobre 2016 - 14:37:56 »

il faudrait faire un inventaire des pilotages
Objectif confort :Pilotage actif (piloter à 400 grs)
Objectif performance: Pilotage absent ("risers grabbing")
Objectif mixte confort/performance: Pilotage dynamique (pilotage surfeur)
Objectif pas de fermeture: Pilotage "Kung fu" ou "bang the brake"


Pilotage camion: 60% de frein et on attend que ça se passe.
Pilotage à contre temps ou 'chien en laisse': c'est mou c'est que ça va je peux me détendre, c'est dur mais c'est moi qui commande et je tire encore en peu plus .
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Le meilleur ? celui qui est en haut de grappe mais qui a pris des marges plus grandes que les autres.
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« Répondre #16 le: 18 Octobre 2016 - 15:01:43 »

Et donc quelle est la voie qui permet d'accéder au nirvâna de l'anticipation, pour dépasser l'état de simple réactant...
Pour le reste, je fais partie de ceux qui sont passés du "pilotage absent" (mes deux premières années) au "pilotage actif". [...] Ensuite on en est venu à un pilotage plus dynamique, qui s'intéresse plus aux réponses aérodynamiques de l'engin volant et surtout à la dynamique de sa nature pendulaire. Plutôt que de tout contrer en permanence, il va s'agir d'utiliser l'énergie des mouvements de l'aile ou l'énergie accumulée par le balancier pour se replacer plus rapidement à l'endroit où on veut être ou bien pour remettre le système pendulaire dans l'état qu'on souhaite. [...] Ce qui m'intéresse dans ces évolutions historiques, c'est de voir que d'autres que moi qui ont commencé à la même époque ou avant, ont su prendre le virage d'un pilotage plus dynamico-performant voire presque revenir à un "pilotage absent".
Oui, les ailes ne ferment plus à tout bout de champ, les calculs de tension les "rigidifient" aux régimes de vol accélérés, leurs équilibres finement calculés leur donnent une réponse performante aux mouvements aérologiques tant que l'énergie de la turbulence locale n'est pas supérieure à la leur propre.
C'est justement par ce qu'à travers les commentaires que j'ai reçu directement ou lus ici même, il m'a semblé percevoir cette évolution générale (due à la prise d'expérience du pilote, mais aussi à l'évolution matérielle) que je me posais cette question. Il me semble que je suis à cette frontière entre pilotage actif et pilotage dynamique ou "pilotage laisser faire"** (je préfère à absent Clin d'oeil ) et je me demandais si à part l'acquisition d'expérience il y avais des choses qui pouvaient aider à cet apprentissage.

** je ne mélange pas les deux mais pour moi aussi ces deux types de pilotage coexistent dans un même vol, ce sont comme tu le dis des choses qui s'utilisent dans des phases différentes du vol que tu apprends en parallèle (dynamique quand tu cherche a exploiter au mieux un truc teigneux et laisser faire en cheminement par exemple).

Mais j'ai récemment été épaté par le visionnage d'une vidéo d'un pilote que je connais qui vole sous une D haut de gamme, en aérologie thermique. On y voit bien ses mains tout au long du vol et lui, ayant débuté il y a 30 ans, fournit sous sa D moderne énormément moins de travail de pilotage que moi sous ma B. La plupart du temps, ses mains tiennent les élévateurs (pas pour piloter aux arrières, juste comme support), il est revenu à une sorte de "pilotage absent", pire il en est à ce que les Anglais appellent "risers grabbing" et dont je croyais que c'était le mal (bon, il sait évidemment les lâcher lorsqu'il le faut...).
Tu peux faire tourner?... Même en MP si tu veux pas la balancer en publique.

Je ne crois pas qu'il y ait de leçon à en tirer, sinon celle de rester pragmatique. Et que le confort psychologique en vol n'est pas forcément lié, ou pas forcément de la manière qu'on imagine, à la catégorie d'homologation.
Bien au contraire, il me semble justement que c'est une évolution générale dans la façon de piloter, qui est certainement due a l'évolution de nos ailes, de leur surface, de la charge, de leur vitesse...
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Avoir un esprit critique ne veut pas dire qu'il faut tout critiquer...
Charognard
Invité
« Répondre #17 le: 18 Octobre 2016 - 16:08:23 »

il faudrait faire un inventaire des pilotages
Objectif confort :Pilotage actif (piloter à 400 grs)
Objectif performance: Pilotage absent ("risers grabbing")
Objectif mixte confort/performance: Pilotage dynamique (pilotage surfeur)
Objectif pas de fermeture: Pilotage "Kung fu" ou "bang the brake"


Pilotage camion: 60% de frein et on attend que ça se passe.
Pilotage à contre temps ou 'chien en laisse': c'est mou c'est que ça va je peux me détendre, c'est dur mais c'est moi qui commande et je tire encore en peu plus .


Manque le pilotage à l'accélérateur les bras croisés à la Seiko.
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WWW
« Répondre #18 le: 18 Octobre 2016 - 18:11:56 »

Objectif confort :Pilotage actif (piloter à 400 grs)
juste une remarque : pour moi, un pilotage "à 400grammes" est un pilotage passif !
un pilotage actif se situe peut être, en moyenne "autour de 400g" mais va de 50kg à 0 en fonction de l'incidence (angle) et de l'abattée (vitesse de rotation) du pendule
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Pas de support par MP. Utilisez http://www.parapentiste.info/forum/le-chant-du-vario-b53.0/
Citation de: Bernard Werber
"L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir"
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WWW
« Répondre #19 le: 18 Octobre 2016 - 19:09:20 »

Bonsoir, merci pour ce sujet très intéressant.
En espérant ne pas être hors sujet, j'aurai bien quelques questions à propos du pilotage :
Dans le fil, sauf omission de ma part, il me semble qu'il n'est question que du pilotage aux commandes.
Est-ce que les sensations et les réactions que l'on peut avoir dans la sellette n'interviennent pas ? ou sont-elles négligeables sur le pilotage global ? N'y a-t-il pas des pilotes plus "passifs" en sellette et "actifs" aux commandes et inversement ?
Merci encore aux différents contributeurs.
 
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paul
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« Répondre #20 le: 18 Octobre 2016 - 22:40:42 »

Partie 3 (18-10-2016)

Prélude : la première ADVANCE en image et en témoignages dans son contexte c’est sur : http://www.parapentiste.info/forum/competition/des-reines-dechues-des-balles-de-guerre-aujourdhui-enterrees-t33387.0.html;msg428680#msg428680 – un fil que l’on gagnera à fréquenter avec la page index de l’encyclopédie de Gérard Florit P@r@2000 ouverte à côté :
http://para2000.org/wings/index.html -

A côté de ses contemporaines rebondies et bariolées - « péniche » (Edel/Trekking Corniche), « banane » (BLS Accord),  Ailes de K« Thriller », etc. - ses états de surface –résultats du savoir faire de voilier de Robert GRAHAM- sa forme elliptique marquée et surtout un bord d’attaque affûté comme celui d’une soucoupe volante tranchait et accusait la réputation de voile délicate (au gonflage) et sensible (au fermetures) qui l’accompagna ainsi que l’Omega (1ère du nom) qui lui succéda.

Penchons-nous sur ces comportements.

Lorsque l’on sortait d’une Athlète ou d’un de ses clones, la quasi absence de structure du bord d’attaque et l’effilement de celui-ci interpellaient et posaient problème dès le gonflage : sans vent, la gestuelle « bourrin » -départ à la course depuis le bord du fuite avec les bras en croix- à la mode n’élevait la voile pas plus haut que l’épaule. Il fallait réapprendre la douceur, à accompagner avec un minimum de traction la mise en forme du bord d’attaque et son ascension.

Une exigence mais aussi des qualités de vol que l’on retrouva plus tard sur les voiles montagne d’un irréductible constructeur pyrénéen.

En effet, les amorces de décrochage en turbulences, ou sorties impromptues de thermiques puissants, comme les sorties de descente aux « B » se contrôlaient en douceur, confinant parfois au parachutage dont on sortait facilement par un abaissement rapide des commandes ou une poussée brève sur les avants.

Les heureux possesseurs de ces premières ADVANCE (déjà premium) expérimentaient un des premiers bords d’attaque « sélectif », combinant :
-   une aérodynamique soignée aux incidences moyennes (de la finesse max au taux de chute mini, obtenu avec un effort très faible et peu de ralentissement, la basse vitesse dégradant le rendement en ascendance),
-   une « fragilité » contrôlée aux faibles incidences (le bord d’attaque prévenant en s’affaissant progressivement),
-   un très faible rendement aux incidences élevées -le bord d’attaque ne tractant plus le reste du profil, les abattées s’initiaient très progressivement, à l’aune de la progressivité du gonflage évoquée plus haut.

Entraient aussi en ligne de compte la forme particulière des entrées d’air en demi-lune qui donnait au bord d’attaque une tenue transversale quasi irréprochable à toutes les allures

Cette sélectivité se retrouvait en vol vis-à-vis des incidences auxquelles travaillait le bord d’attaque en turbulences comme en ascendances thermiques et –surtout- de la communication exceptionnellement fine qui en résultait à travers les commandes.

Exploré en air calme à partir de l’effort –faible- nécessaire à obtenir l’allure correspondant sensiblement au taux de chute minimum, l’effort aux commandes semblait peu varier sur une dizaine de centimètres de débattement exploitable en positif ou en négatif pour des virages avec peu d’inclinaison.

En remontant les commandes, cet effort semblait constant sur quelques centimètres avant de s’évanouir à vitesse max.

Avec l’abaissement des commandes, il croissait progressivement jusqu’à un maximum associé à une dégradation sensible du plané en air calme (signe que l’aile entrait dans un second régime de vol siège de plus fortes traînées aérodynamiques).

Enfin intervenait le décrochage en lui-même accompagné d’un allégement rapide de l’effort (associable à une dégradation progressive du rendement aérodynamique du profil et/ou à un point d’arrêt ayant migré au voisinage de la lèvre inférieure des ouvertures de caisson, celle-ci offrant dans cette position une surface frontale très limité par à celle positionnée face à l’écoulement à l’incidence de finesse max).

Somme toute des comportements compréhensibles et prévenants.

Mais là s’arrêtait l’intuition ordinaire quand on abordait le vol en thermique.

Bridée aux freins, comme nombreux d’entres nous avait appris à le faire avec les ailes de compétition contemporaines, l’aile perdait en rendement, devenait fragile, peu manœuvrante.

La solution était paradoxale pour l’époque : il fallait… la laisser voler.

Ou plutôt l’accompagner en osant accepter des assiettes à cabrer et à piquer totalement incongrues pour l’époque et ne se concentrer que sur le maintien de l’effort aux commandes.


- maintenir tout le temps la même tension dans les commandes.
- lorsqu'une commande baisse en tension, on baisse la main jusqu'à retrouver la même tension. - une fois la tension retrouvée, relever la main et retourner au contact de la voile.



L’incidence de meilleur rendement correspondait à un effort modéré autour duquel il suffisait de veiller en gardant toujours le sentiment d’une légère tension dans les commandes.

Telles devenaient les règles d’un nouveau jeu sanctionné par… plus aucune fermeture en vol !

L’aile nous donnait ainsi les clés d’un pilotage « actif » basé sur l’anticipation permise par la mesure indirecte et le contrôle permanent de l’incidence, en priorité à toute autre considération, seuls à même d’anticiper les ruptures d’équilibre du bord d’attaque avant qu’elles ne se produisent.

Un pilotage « actif » incroyablement simple et intuitif à appliquer, qui ne trouvait ses limites qu’en conditions extrêmes.

En aérologie de montagne printanière « dure » (LeMourtis Copy Right!), nous rencontrions parfois des cisaillements d’une grande violence dans lesquels il était vraiment difficile de rester « zen ».

Nous comprenions toujours par la « lecture » de nos commandes que l’incidence bondissait alors à son maximum admissible en une fraction de seconde avant qu’un décrochage que nous appréhendions facilement comme « dévastateur » (décrochage dynamique) ne survienne, notre écrasement dans la sellette nous informant simultanément que l’aile était soumise à une surcharge exceptionnelle.

Nota : il faut bien assimiler que l’énergie emmagasinée alors par toutes les déformations aéro-élastiques possibles dans la structure jusque dans le harnais de vol dépasse totalement les capacités de dissipation de nos deux petits bras maniant sur quelques dizaines des centimètres deux volets souples formant de piètres aérofreins à plein débattement.

L’échappatoire fut vite trouvée : une mise en virage rapide conjuguant action à la commande et à la sellette pour mettre l’aile « sur la tranche » et l’inscrire dans un 360 le plus tangent possible au flux d’air ascendant, attitude dans laquelle l’aile ne peut plus décrocher.

Avec ce seul amendement -pour les rares cas de « too much »- conjugué aux choix raisonnés de cheminements et d’aérologies en adéquation avec nos capacités et notre forme du moment, nous allions pouvoir décliner à l’infini les règles simples et intuitives du pilotage « actif » pour évoluer pendant une décennie en « relative sécurité », en réduisant à quelques fermetures marginales les incidents de vol (hors deux grosses erreurs d’appréciation perso dues à une surestimation manifeste de mes capacités !).

Dix ans plus tard, il devenait évident que de nouvelles exigences de pilotage –autrefois de second ordre- devenaient prépondérantes pour réaliser certaines manoeuvres autorisées par l’incroyable amélioration des performances autorisées par l’optimisation des structures,  l’imagination et la mise au point de nouveaux équilibres aérodynamiques et l’abaissement de l’incidence moyenne de vol associée à ces performances.

-   Gérer l’énergie totale ;
-   Nous adapter (essayer de…) aux mutations rapides de la « syntaxe » dans la communication aile-pilote.


Pour cela, nos deux commandes ne pouvaient suffire.


Thème de réflexion en attendant la suite (si) : de l’influence de la charge alaire

Ceux qui avaient eu la chance d’essayer en leur époque les Sigma I comme les Omega 1 en deux tailles voisines témoignaient que ces ailes étaient chaque fois plus faciles à piloter dans la plus petite taille des deux.- toutes choses égales par ailleurs- même si ces dernières étaient pénalisées en taux de chute.

Votre interprétation ?






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paul
Invité
« Répondre #21 le: 18 Octobre 2016 - 23:41:01 »

Bonsoir, merci pour ce sujet très intéressant.
En espérant ne pas être hors sujet, j'aurai bien quelques questions à propos du pilotage :
Dans le fil, sauf omission de ma part, il me semble qu'il n'est question que du pilotage aux commandes.
Est-ce que les sensations et les réactions que l'on peut avoir dans la sellette n'interviennent pas ? ou sont-elles négligeables sur le pilotage global ? N'y a-t-il pas des pilotes plus "passifs" en sellette et "actifs" aux commandes et inversement ?
Merci encore aux différents contributeurs.

Merci à toi de ton intérêt et à tous ceux qui contribuent à ce fil

Tout d'abord, je ne prétends en aucune manière me substituer à un formateur que je ne suis pas pour restituer des connaissances qui doivent faire partie de notre socle commun de connaissance

Tout pilote, quelque soit son niveau, est invité dans sa progression par ses formateurs / encadrants à comprendre, mettre en œuvre et perfectionner son pilotage à la sellette, des débuts jusqu'à la voltige où sa maîtrise est essentielle pour ne pas dégrader intempestivement l'énergie emmagasinée et restituée dans les manœuvres (le risque majeur est de tomber dans sa voile faute de "carburant"  effray )

Si je n'en ai pour l'instant que peu parlé (note dans la 3ème partie qu'il est question de surcharge ressentie comme un écrasement dans la sellette), c'est que le sujet de ce fil n'est pas globalement la communication aile-pilote

J'ai choisi de focaliser délibérément ce fil sur le ressenti de l'incidence (et son contrôle) parce que je le considère comme la clé de voute de la sécurité active en parapente en tant que fondement de l' ANTICIPATION de l'incident qui va se produire dans la seconde qui va suivre.

Ma conviction est que la sellette n'est pas le médium prépondérant dans cette relation incidence/ressenti pilote

Les commandes et, nous allons le voir plus tard sur ce fil, l'accélérateur comme depuis quelques années les élévateurs arrières sur les ailes de performance modernes, le sont certainement plus que la sellette sur le plan strict de l'anticipation des fermetures de nature catastrophique (provoquant une perte durable de contrôle de l'aile)

Une fois que la fermeture s'est produite, nous sommes dans la RÉACTION

Et, pour te rejoindre, nous sommes alors bien tous d'accord que l'attitude active du pilote dans la sellette est prépondérante pour restaurer le contrôle de notre aile, particulièrement pour les ailes de compétition dont la stabilité comme la manoeuvrabilité sont intimement associées à leur vitesse

« Dernière édition: 18 Octobre 2016 - 23:49:28 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
Triple Seven France
Invité
« Répondre #22 le: 19 Octobre 2016 - 09:29:00 »

Est-ce que les sensations et les réactions que l'on peut avoir dans la sellette n'interviennent pas ? ou sont-elles négligeables sur le pilotage global ? 

Le fil pourrait laisser penser que tous les intervenants ne s'intéressent qu'aux freins.
Or pour moi il est évident que dans le cadre d'un pilotage à visée sécuritaire que j'ai résumé par la notion simplifiée/simpliste de "tout contrer", la sellette a une place essentielle, elle est une véritable commande en elle-même ; il s'agit d'un pilotage sellette-frein.
D'ailleurs il me semble, mais c'est difficile à évaluer, qu'au fil du temps les parapentes délivrent de plus en plus d'informations à la sellette et de moins en moins aux freins. Ou alors c'est moi qui devient plus sensible des fesses...
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choucas
Invité
« Répondre #23 le: 19 Octobre 2016 - 09:50:38 »

Bonjour

@triple seven : le pilotage sellette (sauf lorsqu'on tourne, donc en pilotage actif) se résume à charger le côté volant. Ou si on préfère (c'est un peu simplifié) le côté de la sellette qui monte ou qui est plus haut.
Il n'y a pas grand chose d'autre à faire. On parle bien en ligne droite !

A+
L
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wowo
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« Répondre #24 le: 19 Octobre 2016 - 09:53:51 »

Ce ressenti neccessaire à toute action préventive au risque de fermeture, n'est il pas aussi très dépendant du type voire modèle de sellette utilisé ?
Dans le fond, est-ce que nous ne développons pas notre capacité de ressenti en fonction du materiel que nous utilisons ?

Ce qui nécessite une réadaptation quand on change de matos pour du neuf mais aussi si on vole avec des engins differents (pour ma part c'est vraiment le cas quand je reviens en solo après plusieurs vols ou même un seul mais long en biplace dans des conditions vivantes)

Est-ce que nos capteurs sensoriel n'adaptent pas leur sensibilité aux outils de transmission dont ils disposent ? (Je pense à l'exemple de ce pilote mono-bras sur un autre fil)

A partir de là, est-ce que toute tentative de généralisation dans un sens comme dans l'autre n'est pas reducteur rapport à la richesse des situations possibles ?
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Le plus beau vol ? Sûr, celui à venir !
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