+ Le chant du vario +

Salut,
Je n'avais pas eu le temps d'écrire là-dessus plus tôt, c'est aussi dans le but d'avoir des nouvelles du pilote que je fais ce post.
Si mes souvenirs sont bons, l'accident a eu lieu le dimanche 13 octobre dernier.
Je me balade avec des amis, en bon piétons terriens,
 et nous arrivons au spot de bord de mer de la plage de kameros dans l'après-midi, deux ailes sont en l'air, dont une qui vole pas loin de nous. Le pilote fait quelques aller-retour devant le relief puis viens voler plus en retrait au dessus de la jachère. La sanction ne tarde pas, l'aile (une artik 4 ou 5 de mémoire) ne tarde pas à faire de petites fermetures dans les rouleaux (les bouts d'aile). J'ai l'impression que le pilote cherche à freiner sa voile pour tenter d'atterir (peut être aurait il mieux fait de la laisser voler?) et à 3 ou 4m sol, la voile ferme frontalement, le pilote tombe lourdement à plat sur dos (il était encore position assise). On se cour vers lui, il est sous le choc, il s'agite beaucoup et dit qu'il a mal. On s'occupe de lui, je retire sa voile de sa sellette. L'homme étant conscient on a un instant d'hésitation (10secondes)+ à appeler les secours mais un "j'ai mal au dos" dissipe toutes hésitations, malgré le fait que la personne accidenté nous dit que "ça sert à rien". Pendant les 30 minutes d'attente le pilote insistera en disant que c'est rien etc, et surtout bouge beaucoup, se roule et fait de grand mouvements sans pouvoir se relever alors qu'on insiste pour qu'il ne bouge plus.
Bref les pompiers finissent par arriver et le prennent en charge.
Aucun jugement de ma part, juste insister sur des points importants : en cas de choc traumatique, comme c'est le cas ici,  sans perte de conscience, la victime doit bouger le moins possible, même si elle pense qu'elle peut et surtout si elle a mal au dos,. Je suis marin-sauveteur pas médecin, mais les risques d'aggraver ses blessures, y compris internes, est grand. L'adrénaline est notre ennemie dans ce cas, on ressent moins la douleur.
Bref même si l'on pense que "ça va" il vaut mieux se taper un dimanche aux urgences qu'une tétraplégie parce qu'on a voulu se relever et qu'on a aggravé ses blessures, ce que je ne souhaite à personne.
Voilà, bon vols, avec prudence, si quelqu'un de ce coin passe par là et a des nouvelles du pilote, je suis preneur (j'espère qu'il va bien)
À+

Merci pour ton témoignage intéressant. Le pilote blessé (et pas légèrement) a ouvert un fil vers juin dernier sur le cdv à propos de son accident. Le contenu de ce qu'il raconte ne coïncide pas avec tes propos, notamment aucun souvenir qu'il dit qu'il s'agitait après avoir impacté. Soit il ne s'en souvient pas, soit il a omis sciemment de le mentionner, soit il pense que s'est sans importance (à tort).

Dans tous les cas il faudra faire une radio de controle et lorsqu on arrive avec les pompiers on passe avant tout le monde, donc pas d hésitation.

... pour un accident qui n'allait lui arriver qu'en octobre?  Prémonition?

Ce serait deux accidents différents, le même mois mais pas la même année !

Salut,

Merci pour le témoignage.

J'en ai un concernant un accident cet été (dont j'ai parlé sur ce forum je n'y reviens pas plus en détail ici) sans aucun dégât physique heureusement mais concernant l’adrénaline et la sensation de blessure:

Je me permet d'en parler ici même si ça ne concerne pas l'accident dont tu parle mais ca concerne par contre bien le risque d’aggraver ses blessures et leur estimation dont tu parle:

(Arrivée au sol sous le secours)
1/ Avant les premiers impacts :
(Regard dans la direction de l'impact autant que possible)
J'ai essayé de me concentrer fortement lors de ces quelques instants sur:
* essayer à tous prix de mettre les pieds pour éviter que les fesses ne touchent en premier la falaise/un rocher.
* en plus d'essayer d'amortir au mieux: essayer de prendre conscience de tout impact (endroit et force) pour me permettre ensuite d'estimer mes dégâts si je m'en sortais.
2/ Lors des impacts, j'ai pu (par chance uniquement) ne pas toucher le sol du tout dans un premier temps (les pieds m'ont permis de donner toute l'impulsion possible sans briser mes chevilles grâce à la pente de la falaise), faire une roulade de fin de course lors de l'arrivée à très faible vitesse, la voile principale se déchirant sur les rochers ayant fortement ralentie la vitesse sur les derniers mètres.
3/ Apres impact:
un peu choqué/survolté par l’adrénaline et le stress je me demande si je peux me lever:
* aucun impact sur le dos lors de l'arrivée sur la falaise: un très léger "flare" de la sellette sur le sol à très basse vitesse sans gros impact sur la sellette ni sur mon dos
* une douleur au coude droit et genou droit qui semble superficiel: je bouge un peu le genou et le tâte: ok, je fais la même chose sur le coude et me demande l'espace d'un instant si cette petite boule excentrée était là avant ...  => oui c'est pareil à gauche tout est en place... ;-)
Ok, je me lève doucement après quelques secondes de récupération et essaye de sentir toute douleur même très légère au dos ou ailleurs: aucune donc je me lève complètement.
Il faudra bien que ça ailles pour terminer la descente à pieds avec 29Kg de matériel et heureusement ma paire de bâtons 4 brins qui sont là pour ça...

Je me sens rapidement, même après récupération de mes esprits/mon souffle, dans un état particulier: tous mes muscles se sont contractés et les mécanismes de survie se sont activés lors de ce triste épisode.

J'ai dû mettre 3 ou 4 jours environ avant de retrouver ma souplesse. (incapable par exemple de sauter au dessus d'une barrière comme je le faisais pourtant la veille de l'accident).

Si j'avais ressenti une blessure même légère au dos je n'aurais pas bougé et j'aurais appelé les secours.
Ou plutôt je les aurais laissé faire sans bouger puisque la brigade aéroportée des crs de Briançon prévenue par un randonneur est venue en moins de 10 min:
Alors qu'ils me voyaient marcher ils sont quand même venus à la même hauteur de la falaise à quelques mètres pour estimer mon autonomie/mes dégâts. (Impressionnant et admirable)


Bons vols.
Denis

Je rajouterai qu'une agitation excessive et/ou propos et comportements incoherents doivent faire suspecter un traumatisme crânien chez la personne victime d'un choc important. 

Salut,
On ne doit pas parler du même accident, celui dont je parle date d'octobre 2019.

Oui je me suis mélangé les pinceaux, je parlais de celui de octobre 2018 sur la côte nord finistérienne. Alors que je suis au courant de l'accident de mois dernier à Caméros, je connais le pilote, c'est une Artik 3 bleue, et en effet le dos est touché, 2 ou 3 vertèbres fêlées suite au fait d'avoir été dans les rouleaux

Merci Denis pour ton retour intéressant
Et merci pour les nouvelles edae, je lui souhaite un bon rétablissement.