+ Le chant du vario +

Vols (parapente) => histoire => Discussion démarrée par: flaille le 25 Juillet 2011 - 02:00:18



Titre: 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: flaille le 25 Juillet 2011 - 02:00:18
Nous sommes le 3 novembre 2053, cela fait 9 jours que la saison de parapente a débuté. Il est 5h45, Il fait encore nuit, je viens de garer la voiture sur le parking à côté de l’aire d’atterrissage. Les conditions s’annoncent bonnes : une grande stabilité, une journée assez couverte, mis à part quelques risques de pluie, tout est là pour nous permettre de faire quelques vols avant le début de la convection.
Mon sac est lourd, entre mon moussebag de 38 cm et le transpondeur, ça fait un sacré poids, mais je n’ai pas le choix, c’est obligatoire. Alors que je commence les 600m de dénivelé qui me séparent de l’aire de décollage, je récite dans ma tête les 50 règles du code de l’air que j’ai appris par cœur dans le manuel de la FFAS, la fédération française d’aviation souple. Pendant que je travaillais la théorie, j’avais demandé à l’instructeur de la FAI dédié à l’aviation souple pourquoi une telle appellation, et pas tout simplement FFP, fédération française de parapente, il m’avait répondu que le parapente devait être à présent considéré comme un avion souple et devait donc répondre aux même exigences, à commencer par le nom. J’étais resté sur ma faim, mais je comprenais son raisonnement.
Quel poids ce sac ! Les premières gouttes de sueur commencent à apparaitre sur mon front ; encore 500 mètres et je suis arrivé. Je commence à me maudire d’avoir choisi ce site. J’avais pourtant le choix avec les 4 autres sites de décollage autorisés de la région Rhônes-Alpes, et certains pouvaient être accessibles par la route. Mais c’est celui sur lequel j’ai fait mes 100 premiers vols obligatoires en école avec l’instructeur, et je n’étais pas prêt à prendre le risque d’aller sur un site que je ne connaissais pas.
Je commence à stresser. Vais-je réussir à décoller ou bien la tour de contrôle va interdire  les vols comme la semaine dernière ? Il faut dire qu’il y avait beaucoup de vent, la balise fédérale annonçait 10km/h et 15 km/h en rafale et le grillage était resté clôt. Trop dangereux. J’étais redescendu à pied avec les autres parapentistes présents.
J’ai une pensée pour tous ceux qui n’avaient pu obtenir leur examen théorique. Certains le tentaient pour la 7ème fois ! Mais les questionnaires de la FFAS étaient difficiles, il fallait obtenir un score minimal de 155 sur les 160 questions posées dans le QCM. Je m’y étais moi-même repris à 3 fois avant de l’obtenir. Après ma seconde tentative, l’instructeur m’avait obligé à reprendre 10h de cours théorique supplémentaire en plus des 50h standard de formation. A 100€ de l’heure, c’était un sacré budget, mais il fallait passer par là pour commencer la pratique. De manière générale, le parapente était un sport sacrément cher, entre l’assurance annuelle de la FFAS à 800€, le parapente à 7000€ qui avait passé la batterie d’homologation imposée pour obtenir le label EN-A, la sellette, le parachute de secours, le transpondeur, ce sport était vraiment un luxe, mais j’aimais sentir mes pieds se décoller du sol pendant quelques minutes. Ça n’avait pas de prix.
Ouf, le panneau indique qu’il ne reste que 100 mètres, je suis presque arrivé. Le jour commence à se lever, je distingue les grillages de l’aire de décollage au-dessus de moi, je suis arrivé à temps. L’ouverture est dans 20 minutes.
Alors que je m’approche de l’enceinte de décollage, j’aperçois ce vieil homme, assis sur le banc en dehors du grillage, toujours avec son blouson avec ce sigle au niveau de la poitrine : « FFVL ». Il est tout le temps ici, tous les jours, il contemple la vallée, du lever de soleil jusqu’à ce qu’il se couche de l’autre côté. Je n’avais jamais été lui parler. De toute façon, mon instructeur m’avait dit un jour qu’il n’était plus autorisé à pénétrer dans l’enceinte de l’aire de décollage.
Il me restait 18 minutes avant l’ouverture de la fenêtre de vol, je me suis approché de lui pour lui demander son nom.

-   « Gégé » me répondit-il sans détourner son regard.

-   Enchanté Gégé, moi c’est Bruno, je viens faire mon premier vol, lui répondis-je.

Il leva vers moi son regard et chercha autour de moi si d’autres personnes étaient présentes.

-   Non, je suis seul. C’est mon premier vol en autonomie.

Un sourire amusé pointa sur ses lèvres.

-   Qu’est-ce qui vous fait sourire ?

-   … Ce mot … que tu viens d’utiliser…

-   Autonomie ?

-   Oui…

Alors que je m’apprêtais à lui demander pourquoi, il m’invita à m’asseoir à côté de lui sur le banc.
C’était un homme âgé, avec des cheveux courts et gris et une petite moustache jaunie par le tabac.
Je m’apprêtais à lui demander alors ce qu’il faisait là, assis sur ce banc, devant le grillage de l’aire de décollage, quand il me fixa dans les yeux et demanda pourquoi je faisais du parapente, ce que je recherchais.

-   Eh bien, cette sensation, vous savez, de sentir son corps s’élever dans les airs, d’un seul coup, celle de sentir le vent sur son visage, de pénétrer dans une dimension supplémentaire, de sentir cette sensation de lourdeur nous quitter, cette sensation de ... liberté! mais… vous devez bien savoir de quoi je suis en train de parler si j’en juge à ce dessin de parapente, cousu sur votre blouson.

-   J’ai connu ça, en effet, mais c’était il y a longtemps … très longtemps.

-   Il y a donc si longtemps ?

-   Il y a plus de 40 ans…

Gégé détourna son regard du mien et se remit à fixer la vallée. Les premiers rayons du soleil commençaient à poindre à l’horizon. Je regardais ce vieil homme sans vraiment comprendre ce qu’il me disait.

-   Pourquoi avez-vous arrêté, lui demandais-je ?

-   Je n’ai pas eu le choix, me répondit-il, ils m’ont tout pris.

-   Mais qui ça « ils » ?

-   Les Standards, la Norme, le Système, la Machine…

-   Je ne comprends pas, ils vous ont pris quoi exactement ? Votre matériel ?

-   Oui… mais pas seulement.

-   Quoi d’autre ?

-   Ma passion…

Tandis que je le regardais interloqué, sans vraiment comprendre ce qu’il disait, il se mit à me raconter son histoire.

-   Je suis né en 1990, en Suisse, à côté de Willisau, en 2007  je suis arrivé en France pour travailler dans une petite entreprise de soudure à Annecy. Chaque jour, en sortant du travail, je voyais ces étranges bouts de tissu flotter dans le ciel pendant des heures. Un jour, en sortant d’une dure journée de travail à 19h, j’ai pris ma voiture pour monter au décollage de la Forclaz regarder de plus près ces étranges oiseaux qui semblaient ne jamais tomber. Je me suis approché de l’un d’eux sur l’aire de décollage et …

-   Mais comment avez-vous pu, sans votre badge ?

-   Ecoute, Bruno, si tu veux entendre cette histoire, évite de me couper la parole.

-   Excusez-moi…

-   Bon, pour répondre à ta question, aussi étrange que cela puisse te paraitre, il n’y avait ni badge, ni grillage.
Alors que je me demandais encore comment pouvaient se faire l’accès au décollage sans badge ni grillage, il poursuivit :
-   Je me suis donc dirigé vers l’un de ces étranges oiseaux et lui ai demandé comment s’appelait cette activité. Il m’a répondu que c’était du parapente, une activité de Vol Libre.
Je commençais à comprendre la signification du sigle FFVL que Gégé portait sur son blouson. Il poursuivit :
-   J’ai regardé cet homme décoller puis s’envoler, emporté par les courants ascendants et disparaitre à l’horizon derrière les montagnes.
-   Vous voulez dire qu’il a pris un thermique ???

-   Oui, à l’époque, c’était une pratique courante, mais cela m’a fasciné.

-   Attendez ! Mais c’est strictement interdit de faire du parapente dans les thermiques !

-   A l’époque, cela ne l’était pas…

-   Mais ce devait être très dangereux, mon instructeur m’a dit que…

-   Ton instructeur ne t’a raconté que des salades ! me coupa-t-il. Voler en thermique ne présente pas de risque important si l’on maitrise un minimum son aile et l’analyse des conditions météorologiques !
Gégé semblait sérieux, je le laissais poursuivre.
-   J’ai donc décidé de commencer moi-même le parapente et me suis inscris dans une école. Au bout de 5 jours, j’avais une formation initiale qui m’a permis de faire mes premiers vols. C’était merveilleux. J’ai éprouvé les mêmes sensations que celles que tu me décrivais tout à l’heure. J’ai rapidement pu acheter une vieille aile qui trainait au fond d’un hangar, et voler par moi-même puis découvrir les vols en thermiques.

-   Gégé, pardonnez-moi mais j’ai vraiment du mal à vous suivre. Vous êtes en train de me dire qu’en 5 jours, vous aviez passé l’examen théorique obligatoire pour débuter le parapente, ainsi que l’évaluation pratique tamponnée par l’instructeur, et que vous êtes allé voler dans les thermiques ??

-   A l’époque, Bruno, le stage durait 5 jours et avait pour objectif de nous enseigner les rudiments techniques et théoriques nécessaires à de premiers vols en air calme, l’autre apprentissage fondamental enseigné portait sur l’auto-responsabilisation du pilote, qui était alors le seul responsable de son aéronef et lui seul gérait le risque auquel il s’exposait. Il n’y avait pas non plus de certificat de pilotage à la clé. Tout le monde pouvait voler, même sans passer par la case enseignement, même si cela était fortement conseillé.

-   Je n’arrive pas à le croire…

-   Et pourtant, c’est bien vrai. Et cela fonctionnait, il y avait très peu d’accident, il y avait bien quelques fermetures par-ci par-là, mais des stages de pilotages eux aussi non obligatoires pouvaient être fais au-dessus du lac pour apprendre à les gérer. Laisse-moi poursuivre à présent. Donc, j’ai progressé avec différentes voiles pendant quelques années jusqu’à ce qu’une sombre histoire survienne au cours de l’année 2011. Notre activité était alors totalement libre, en dehors de quelques contraintes comme l’obligation d’avoir une responsabilité civile, le respect de zones aériennes, ne pas voler la nuit, quelques impératifs pour la pratique en compétition (casques, parachute de secours, radios…). Quelques homologations de voiles existaient bien, mais elles étaient à considérer à titre indicatif, rien ne remplaçant véritablement l’essai d’une voile. Les compétiteurs de l’époque volaient sous des ailes très performantes qui leur permettaient de faire des distances incroyables, parfois plus de 200 ou 300km en une seule journée !

-   200km ?!?

-   Et ce qui devait arriver arriva malheureusement. Des évènements tragiques ont eu lieu au cours d’une compétition à l’étranger, et très rapidement les choses ont changé.

-   Comment ça ?

-   Eh bien, beaucoup de personnes se sont plaints d’un manque de règlementation autour de certaines ailes prétendues dangereuses.

-   Et l’étaient-elles réellement ?

-   Je n’en sais rien, Bruno, je ne les avaient pas essayé et ne pouvais donc pas me faire ma propre vision. Par ailleurs, je n’en n’avais pas le niveau. Mais laisse-moi donc terminer. La fédération aéronautique internationale a dû se dire que depuis trop longtemps, le parapente échappait aux normes, aux standards de l’aviation et que cette situation avait bien assez duré. D’ailleurs, je les soupçonne d’avoir attendu ce type d’évènement pour imposer ses normes implacables. Deux camps se sont formés. La véhémence des uns dans cette affaire n’avait pour égal que le manque de recul des autres sur les risques qu’encourait notre passion. Et comme je te le disais, ce qui devait arriver arriva : ce qui n’a pendant un temps concerné que la pratique de la compétition s’est très rapidement étendu à l’ensemble de l’activité. En moins de 2 ans, le brevet de pilote était obligatoire pour voler en loisir, un certificat de pilotage était requis pour changer de catégorie d’aile en plus d’un nombre d’heures minimum. Presque 30 années de paisible évolution pendant laquelle l’auto-responsabilisation avait régné venait de s’achever. Dans un premier temps, pour absorber les coûts grandissants de l’homologation, qui s’était dans le même temps considérablement durcie, les constructeurs ont été obligé d’augmenter significativement le prix des voiles. Beaucoup d’écoles ont été obligées de fermer car l’accès au parapente était devenu tellement rigide que peu avaient les moyens, le temps ou même l’envie de s’initier. Et peu à peu, ces professionnels de la construction et de l’enseignement ont vu leur nombre diminuer. Une bonne partie des 35 000 parapentistes français ont soit échoué, soit refusé de se soumettre à l’article 4.2 du code de l’air de la FFAS, le nouveau nom de la FFVL, qui obligeait les pilotes à une réévaluation annuelle de leur capacité de pilotage.

-   35 000  parapentistes ? C’est à peine croyable ! mais nous ne sommes plus que 1500 à présent !

-   Oui, ce fut une hécatombe. Beaucoup dont moi avons refusé de nous soumettre à ces nouveaux codes et avons continué à voler avec nos ailes car elles nous offraient un plaisir qu’une aile comme la tienne ne pouvait pas nous offrir. Avec les années, tous les sites de décollage de parapente ont été détruits sauf 5 sites dans cette région qui sont devenus des sites officiels de la FFAS. Leur accès a été grillagé, et seul un système de d’authentification par badge en a permis l’accès.

-   Mais vous, à quel moment avez-vous arrêté ?

-   Eh bien, je continuais à faire du cross et du vol rando sur des décos sauvages ou aucun instructeur ne pourrait me dénoncer aux autorités de la FFAS, mais j’ai atterri un jour dans une vallée où je me suis fait cueillir à froid par l’un d’eux. L’article 7.5 du code de l’air notifiait que la pratique du parapente hors du cadre de la FFAS était soumise à confiscation du matériel et 6000€ d’amende.

-   Mais c’est complètement injuste.

-   Oui, hélas, mais c’est ainsi, ceci s’est passé en 2017, quelques années après les évènements tragiques. Des experts sont alors intervenus et ont déclaré que l’accidentologie était trop importante en printemps et en été, à cause des turbulences créées par la convection, ainsi que toute l’année de 9h30 à 20h. Le parapente n’est devenu autorisé qu’entre le premier novembre et le 28 février entre le lever du soleil et les premières convections et entre les dernières convections et le coucher du soleil. Les ailes d’homologation EN-D, puis EN-C puis EN-B avaient disparu, comme happées par ce gouffre normatif sans fin. Le transponseur était devenu obligatoire. Tous ceux qui comme mois étaient pris à contourner ces règles étaient soumis au même sort que moi. Peu à peu, la norme remplaça la responsabilité individuelle et le Vol Libre s’éteignit. »

Le soleil commençait à transpercer la couverture nuageuse, cela faisait près d’une heure que l’on discutait, il ne restait plus beaucoup de temps avant que le grillage ne se referme jusqu’au soir. Je ne savais plus quoi penser. Ou était le plaisir de voler, celui-là même dont je parlais tout à l’heure à Gégé ? Il s’était replongé dans la contemplation de la vallée, ses yeux qui s’étaient illuminés lorsqu’il s’était souvenu de son premier vol avaient perdu leur éclat. Et si j’avais connu cette époque, comment aurais-je agi ? Je me suis levé doucement, le laissant dans sa torpeur, il devait se revoir dans son imagination vieille de 40 ans en train de refaire ces vols qu’il n’oubliera jamais. Il devait se souvenir d’un temps dont il n’aurait jamais souhaité voir la fin.
Après avoir remis mon sac sur les épaules, j’ai sorti mon badge que j’ai soumis au pistolet code barre situé sur le portail. Une voix robotique féminine me demanda de confirmer mon identité, ce que je fis, puis de scanner le code barre situé sur ma voile, confirmant ainsi d’adéquation aile/pilote. Le portail s’ouvrit dans un grincement métallique et je pénétrais sur la moquette tandis que l’horripilante voix me souhaitait un heureux premier vol « en tout autonomie ». Le compte à rebours situé au coin à droite m’indiquait que je disposais de 17 minutes pour décoller après quoi les premières convections arriveraient et rendraient tout vol délictueux. Tandis que je dépliais ma voile, madame Robot énonçait une à une les règles de l’air de la FFAS, l’obligation d’allumer mon transpondeur, l’obligation de badger juste après avoir atterri. Cela n’en finissait pas. Je m’élançais dans le vide comme pour fuir cette voix subitement insupportable. Je n’ai pas pu profiter de ce qui aurait dû être le moment le plus excitant de ma jeune vie de parapentiste. Je ne pouvais pas. J’essayais d’imaginer de ce que j’avais vu dans les yeux de Gégé ce qu’était le parapente il y a 40 ans.
J’ai refait 3 autres vols depuis ce 3 novembre 2053. Pendant chacun d’eux, cette image du vieux Gégé assis sur son banc, son regard vide, absent porté sur la vallée, m’a obsédé au point que je fus incapable de savourer ces instants à leur juste valeur. C’est après avoir badgé pour la dernière fois le 24 décembre 2053 en sortant de l’aire d’atterrissage que j’y ai laissé mon matériel et ne suis plus jamais revenu.
 


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: olivierR le 25 Juillet 2011 - 03:15:22
 :trinq:


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: FenuaDouelle le 25 Juillet 2011 - 04:24:39
 karma+


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Champlo le 25 Juillet 2011 - 08:12:36
Magnifique...


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: montblanc le 25 Juillet 2011 - 08:56:26
Superbe, et très bien écrit, dans le plus pur style des nouvelles d'anticipation !
Juste, j'aurais pas mis une date si lointaine ... 2018/2020 me semble malheureusement plus probable au rythme ou la "déresponsabilisation" va (et pas que dans le parapente)  :?

Merci pour ce ... cauchemar ...

Heureusement, Christian Maurer devrait passer au dessus de ma tête d'ici quelques heures, ça va me redonner un peu de rêve  :bravo:


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Parapente Samoens le 25 Juillet 2011 - 09:03:09
Ce post est plein de talent.  :bravo:

Le message sous jacent est par contre très manichéen. La sacro-sainte liberté de certains pilotes doit elle faire oublier les risques objectifs pris en compétition ?



Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: diotman le 25 Juillet 2011 - 09:34:45
Quelle imagination !  :bravo:
Ou même quel devin !


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: piwaille le 25 Juillet 2011 - 09:42:04
:coucou:

me suis permis de déplacer le fil dans une section qui me parait plus adaptée : les histoires


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: pecaos le 25 Juillet 2011 - 09:52:57
"le fil dans une section qui me parait plus adaptée : les histoires"
Ah , c'est une histoire ? une fiction donc ....ouf je respire !
 Mais quel talent  :bravo:  en cette période liberticide , il faut être d'autant plus responsable .


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: cleer le 25 Juillet 2011 - 11:00:25

"le fil dans une section qui me parait plus adaptée : les histoires"
Ah , c'est une histoire ? une fiction donc ....ouf je respire !

ouè moi aussi je respire, quoique j'en garde une angoisse que ca peut bien trop vite devenir la réalité.

 :bravo: belle prose.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Lololo le 25 Juillet 2011 - 11:47:44
Bof...


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Bezu74 le 25 Juillet 2011 - 20:15:52
 karma+
Carpe diem !


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Le bandit démasqué le 25 Juillet 2011 - 20:42:10
Le message sous jacent est par contre très manichéen. La sacro-sainte liberté de certains pilotes doit elle faire oublier les risques objectifs pris en compétition ?

Ca aussi, c'est manichéen ...
Qui sont ces "certains" pilotes ?
Et cet article fait-il référence à la compétition ?
Dans ton commentaire, tu associes (par hasard ?) ces anarchistes égoïstes qui font de la liberté une religion aux compétiteurs inconscients qui mettent en danger leur vie et la liberté d'autrui ... dans quel but ?

Enfin, et cela n'a pas grand chose à voir, qui dit compétition dit prise de risque ... sauf peut-être au ping-pong !


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Parapente Samoens le 25 Juillet 2011 - 21:10:32

Ca aussi, c'est manichéen ...
Qui sont ces "certains" pilotes ?
Et cet article fait-il référence à la compétition ?

Au vu des prises de positions de Flaille, tout le monde a bien compris que ce message fait suite aux  récentes décisions du bureau directeur de la FFVL.

Citation
Enfin, et cela n'a pas grand chose à voir, qui dit compétition dit prise de risque ... sauf peut-être au ping-pong !

J'ai la faiblesse de croire que ce qui me fait plaisir de voir en compétition parapente est le sens tactique, la lecture instantanée quasi magique des conditions, le sens de la glisse de certains pilotes.

Admirer la plus grosse paire de burnes de celui qui à oser pousser plus fort sur le barreau dans une manche non sélective où les perdants finissent en vrac ou au sol, ce n'est pas mon truc ! 

Quand je regarde une vidéo d'un briefing de manche, j'aimerais ne pas me poser la question de savoir qui de ces joyeux et jeunes compétiteurs va tomber du ciel. Il fut un temps où un parachute de secours pendant une manche était une exception qui faisait les gros titres de la presse spécialisée. C'est maintenant banal.

Quitte à les protéger d'eux mêmes, les décisions prisent et à venir pour limiter les risques pris par les compétiteurs sont selon moi une bonne chose.

Caricaturer (même avec un talent certain) les responsables actuels en liberticides acharnés est une réaction indigne.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: flaille le 25 Juillet 2011 - 21:46:56

Au vu des prises de positions de Flaille, tout le monde a bien compris que ce message fait suite aux  récentes décisions du bureau directeur de la FFVL.

Désolé Patrick, mais tu as mal compris.

1/ Je ne parle pas de la compétition mais du parapente en général. La compétition n'est que la partie immergée de l'iceberg. Que se passe t'il si on fait fondre cette partie immergée? le reste va t'il rester sous l'eau, bien caché? C'est cela la thèse de cette petite fiction. Quand on met un orteil dans un engrenage, ca prend le temps qu'il faut mais il n'y a pas que l'orteil qui finit écrasé...

2/ Quand un gros, un puissant a l'occasion d'imposer ses règles à un petit, il le fait. Je le vois tous les jours dans le monde industriel. Notre FFVL est petite, à côté des assureurs, de la FAI, du ministère des sports. Elle sert nos intérêts, à tous, dans le bien commun, pour le moment. La seule question est: jusqu'à quand pourra t'elle le faire.

Nous devons y réfléchir maintenant, ne pas nous montrer naïfs. Ce sera trop tard d'y réfléchir le jour où la réalité aura rejoins la fiction.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Parapente Samoens le 25 Juillet 2011 - 21:53:26
Désolé si j'ai compris de travers. J'aurais applaudi des deux mains le même post s'il était sorti il y a un mois. Dans la situation actuelle, je le trouve vindicatif.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: flaille le 25 Juillet 2011 - 22:06:31
Et pourtant, nous sommes tous dans le même bateau. Comparé aux 3 "gros" que je cite précédemment, nous ne sommes, compétiteurs comme pratiquants du dimanche, que de minuscules petits gloglos. J'espère me tromper, mais je pense que nos absurdes querelles de voisinage ne feront que précipiter les choses.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: aileF le 25 Juillet 2011 - 22:20:06
espece de subversif !
je viens d'alerter la police de la littérature non homologuée. à mon avis ils seront chez toi dès ce soir. et là tu feras moins le malin.


merci flaille, c'était très bon  :bisous:


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Man's le 25 Juillet 2011 - 22:35:16
Bon, maintenant tu nous fait la version optimiste avec une fd a 500000 adhérents, les compètes de parapente monolignes (mais pas monotypes) qui ont remplacé le foot et la f1 à la télé, luc armant président de la république et le parapente obligatoire des le collège (pakalol étant le ministre de l'éducation nationale et patrick samoens son conseiller principal) :)


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Le bandit démasqué le 25 Juillet 2011 - 23:34:00
J'ai la faiblesse de croire que ce qui me fait plaisir de voir en compétition parapente est le sens tactique, la lecture instantanée quasi magique des conditions, le sens de la glisse de certains pilotes.

Admirer la plus grosse paire de burnes de celui qui à oser pousser plus fort sur le barreau dans une manche non sélective où les perdants finissent en vrac ou au sol, ce n'est pas mon truc !  

Ca aussi, c'est très manichéen. Compétiteur = gros bourrin qui ne sait qu'appuyer sur un barreau. Il se trouve néanmoins que ce sont généralement ceux qui ont le sens tactique qui finissent par gagner.
C'est également ce qui se passe en ce moment à la X Alps. Le plus grand parapentiste de tous les temps a construit sa victoire avec une grosse paire de couilles en décollant dans une aérologie dangereuse, y compris pour lui (ou pour Alex Hoffer qui n'est pas loin d'avoir son niveau). Mais ils repoussent les limites, et acquièrent une expérience qui sert à tous pour concevoir du matériel ou des techniques de pilotage, afin que cela finisse par s'apprendre un jour en école.

Faire un décrochage demande une paire de couille au départ. Et pourtant, c'est une technique de pilotage dans les cas de force majeure. Pousser le barreau en est une autre dans d'autres situations. Ne juger les pilotes que sur ça serait idiot, mais c'est loin d'être le cas.

Quitte à les protéger d'eux mêmes, les décisions prisent et à venir pour limiter les risques pris par les compétiteurs sont selon moi une bonne chose.

Caricaturer (même avec un talent certain) les responsables actuels en liberticides acharnés est une réaction indigne.

Alors là, il va falloir m'expliquer. On nous a juré sur nos grands dieux que cette décision n'était qu'une conséquence subie d'une décision hative et irréfléchie du CIVL qui risquait (risque non avéré ...) de placer la FFVL dans une position dangereuse au niveau juridique et par conséquent financier.
Cela n'avait en rien à voir avec la (non)dangerosité des ailes qui ont été subitement interdites à tort ... mais la raison citoyenne devait nous permettre d'accepter avec sagesse cette grave (et honéreuse) décision !
Ton intervention permet d'avoir un autre regard sur les défenseurs de cette cause et sur la manière dont on s'est foutu de la gueule des adhérents à la FFVL, et en particulier des compétiteurs !
Il n'est toujours pas avéré que l'accidentologie en compétition est plus importante que dans la pratique courante. Et malgré cela, certains (le certain, ici, c'est toi ... entre autres) veulent nous expliquer que c'est pour protéger les compétiteurs d'eux-mêmes qu'une telle décision a été prise.
Cet argument est totalement liberticide et fournit un raccourci bien confortable pour se justifier sans réfléchir d'une décision infondée, injuste et injustifiée !!! (je continuerai à le dire)

Flaille a totalement raison (j'ai écrit un article similaire il y a plus d'un an). Si l'on se permet de fonder une telle décision sur d'aussi faibles arguments, alors il n'y a aucune raison pour qu'un jour, on n'interdise pas l'apprentissage du parapente sous le prétexte bien plus avéré que c'est un sport à risque (et dans ce cas-là, il vaudrait quand même mieux protéger les pauvres vacanciers avides de loisirs à sensation d'eux-mêmes).


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Parapente Samoens le 26 Juillet 2011 - 00:02:04
Je ne donne que mon avis de pratiquant attentif. N'ayant aucune responsabilité fédérale, je n'ai rien à voir avec la décision du bureau fédéral. Tu fais un faux amalgame entre mon opinion personnelle et les intentions supposées de la FFVL.

Décision injustifiée ? Je ne sais pas ce qu'il vous faut pour vous ouvrir les yeux sur ce que je pense être une dérive actuelle de la compétition.

2 morts, 5 parachutes de secours sur une manche du Championnat du monde, ce n'est pas assez ?

8 ouvertures de parachute de secours en 3 manches de Championnat de France l'année dernière ce n'est pas trop ?

La multiplication exponentielle des voiles open n'est pas la seule cause, mais elles font parti du problème.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: cleer le 26 Juillet 2011 - 08:07:52
 :grat: Ce n'est qu'un récit, une histoire inventée avec certes les évènements récents mais hé ! ho ! la liberté d'expression. Il n'a pas fait de massacre parce que la fédé à supprimer les VNH en compèt, admettez quand même que son imagination peut devenir réaliste. Sans attaquer personne puisque c'est une fiction !!!

Relever la tête un peu...de la dérision quoi !!!! :bang:  :bang:


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Gilles le 26 Juillet 2011 - 08:48:30
Je ne donne que mon avis de pratiquant attentif. N'ayant aucune responsabilité fédérale, je n'ai rien à voir avec la décision du bureau fédéral. Tu fais un faux amalgame entre mon opinion personnelle et les intentions supposées de la FFVL.

Décision injustifiée ? Je ne sais pas ce qu'il vous faut pour vous ouvrir les yeux sur ce que je pense être une dérive actuelle de la compétition.

2 morts, 5 parachutes de secours sur une manche du Championnat du monde, ce n'est pas assez ?

8 ouvertures de parachute de secours en 3 manches de Championnat de France l'année dernière ce n'est pas trop ?

La multiplication exponentielle des voiles open n'est pas la seule cause, mais elles font parti du problème.

Paaatriiiiiiiiiiiiiiiiiick !!!
On te l'a déjà dit, tu fais dans l'é-mo-tion !!! T'es sans doute un garçon tout émotif  ? Tu rougis quand t'adresses la parole aux filles ?
Des morts ? Des pébroques à la pelle ? Et alors ? Bon , c'est sur t'en as qq uns dans le tas qui s'interrogent quand même...Bellemin, Houdry, Kortel.....Y aurait-il pas par hazard une couille dans le potage ?? Ben je vais t'dire, c'est des é-mo-tifs eux aussi !!
Pis prétendre que la compet c'est à celui qui pousse le plus le barreau, faut pas exagérer.....bon certes par exemple en Turquie, à la première manche PWC, il y a dix pilotes dans la même minute et les deux premiers sont dans la même seconde....et alors ??
Z'ont installés une cellule photo électrique mon bon mossieur !! Comme en athlé, sauf que la c'est pas la ligne d'épaule qui compte c'est le bord d'attaque, Du coup t'arrives en finale ( stabilos dans stabilos ) et là, à 10 mètres sol, tu fais ton "cassé" genre un grand coup de frein et tu relaches tous pour que ton bord d'attaque aille couper la ligne !! C'est chouette à voir deux voiles à l'horizontal cote à cote, j'te jure !
Bon c'est sur après le premier cassé des voiles, il y a le deuxème cassé......celui des pilotes ! Mais la aussi, tout est prévu...brouette de platre, corset, fauteuil, sapin.... ça le fait nickel.......enfin si t'es pas é-mo-tif bien sur !

Pis franchement t'exagères, tu ne crois pas que Tonton Gibus il sait les choses lui ? Pourtant il t'a expliqué qu'une voile VNH c'est vachement plus safe que la bouse EN A d'un gloglo ( C'est bien connu, le gloglo roule en twingo et vole en bouse ).
Un gars quand même qui pense lui ( pas comme toi qu'est tout é-mo-tif !!!).
C'est un peu lui toutes ces nouveautés non ( Il dit même que le petit Armant aurait un peu copier sur son épaule...) Les trois lignes, les nylons tout ça....... Remarque quand j'y pense son premier métier de charpentier l'a sans doute inspiré pour les renforts en nylon......un jour dans un rêve il a vu.......sa voile était un toit !!! Les poutres du nylon, le tissu des tuiles ! Eurékà !!
C'est quand il a vu qu'il y a avait une cheminée sur la voile avec une cigogne dessus ( normal ça, l'alsace est pas loin ) qu'il s'est réveillé mais l'idée était là!!!
Si ce n'est toit , ça sera aille !!!
Sauf que mon petit Patrick, C'est pas un garçon é-mo-tif le Gibus !

D'ailleurs, j'me demande un truc est ce que les deux morts de Piedrahita étaient des é-mo-tifs ? Faudrait aller demander à leurs familles pour savoir non ? Et leur dire que la réaction de pas mal de pilotes à ce que leurs morts avait entrainée était un sigle "touche pas à mon gun".......
Mais t'es trop é-mo-tif pour ça mon petit Patrick, faut un pas é-mo-tif pour ça.....Un Gibus par exemple ?


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Lololo le 26 Juillet 2011 - 08:57:26
Oula, déclaration de guerre?  :mdr:  :mdr:  :mdr:  :mdr:


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Gilles le 26 Juillet 2011 - 09:00:28
Oula, déclaration de guerre?  :mdr:  :mdr:  :mdr:  :mdr:
Non, on est dans la rubrique histoire, c'est juste et uniquement de l'humour ( corrosif et sarcastique, je l'admets ) :D


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Lololo le 26 Juillet 2011 - 09:01:14
Oué ben fait pas trop ton Olm  :mrgreen:
Poil à gratter pouf pouf


Titre: Re : Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: MichelM le 26 Juillet 2011 - 09:07:43
(...) bon certes par exemple en Turquie, à la première manche PWC, il y a dix pilotes dans la même minute et les deux premiers sont dans la même seconde....et alors ??
Z'ont installés une cellule photo électrique mon bon mossieur !! Comme en athlé, sauf que la c'est pas la ligne d'épaule qui compte c'est le bord d'attaque, Du coup t'arrives en finale ( stabilos dans stabilos ) et là, à 10 mètres sol, tu fais ton "cassé" genre un grand coup de frein et tu relaches tous pour que ton bord d'attaque aille couper la ligne !! C'est chouette à voir deux voiles à l'horizontal cote à cote, j'te jure !

Haaaaa ça fait rêver quand même  ROTFL  ROTFL  ROTFL


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Le bandit démasqué le 26 Juillet 2011 - 09:45:13
Parlons-en, des deux morts de Piedrahita, puisqu'il semble que ce soit un agument de vente !...

Elle est où, l'analyse de ces deux accidents ? Elle a été faite en une journée, pour que la décision soit prise le lendemain soir ?

Pour gagner une compèt (en A), il est clair qu'il faut aller vite. Mais venez en B et vous verrez que ça se bouscule pas à l'ouverture de la fenêtre au décollage. Les gens ne sont pas des inconscients prêts à mourrir pour doubler dans le glide final. Ils sont là pour faire un beau vol et boucler (parce que ce n'est pas si facile). Ceux qui veulent gagner ne restent pas longtemps en B, et permettent au moins de baliser le chemin aux autres qui suivent tranquillement derrière.
Modifier la compétition parce que ça n'est pas VOTRE truc de voir des ailes aller vite, soit (d'où l'apparition des Cat's craddle qui semblent plaire à beaucoup). Mais il faudrait le faire sur une base un peu plus intelligente que celle de dire "Protégeons les compétiteurs d'eux-mêmes". Pinochet n'avait rien dit d'autre à propos du peuple chilien ...

Kortel, Houdry, Bellemin ? ils volent avec quoi ? Une discussion s'impose certainement, une concertation et une réflexion entre les compétiteurs, les fabricants et les organisateurs est absolument nécessaire. Mais il faut partir sur des bases saines qui mettront de coté l'émotion facile et n'oublieront pas que :
- les compétiteurs ne provoquent pas plus d'accidents que les autres (sachant qu'il est beaucoup plus facile de les identifier)
- les compétiteurs sont des adultes responsables qui connaissent parfaitement les enjeux liés à leur discipline. Ce qui n'est pas forcément le cas de tous les gens qui s'invitent à cette réflexion.
- les décisions qui ont été prises récemment ont ouvert une brèche dangereuse dans la philosophie du parapente (et de la société en général) : le pilote n'est plus maître à bord, on vient de lui enlever une partie de sa responsabilité.

Lorsqu'une décision est prise sur un mensonge, aussi justifiée soit-elle (et en l'occurence elle ne l'est pas), c'est un excellent moyen pour foutre le bordel dans une organisation quelconque ...


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: MichelM le 26 Juillet 2011 - 09:49:45
ça n'est pas VOTRE truc de voir des ailes aller vite

Ha si si, et même faire, Lolo avec sa Lol à sa charge alaire, Gilles avec la Zako, moi avec ma Spiru ...  (*)

Ha Bandit, tu es très manichéen, tu sais pas rêver, toi  ROTFL  ROTFL  ROTFL  :P


[EDIT] (*) ha zut que des VNH !


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Lololo le 26 Juillet 2011 - 09:55:22
Mais il faut partir sur des bases saines qui mettront de coté l'émotion facile et n'oublieront pas que :
- les compétiteurs ne provoquent pas plus d'accidents que les autres (sachant qu'il est beaucoup plus facile de les identifier)
Donne moi une stat et je te crois. C'est dingue d'affirmer des trucs pareils...
Citation
- les compétiteurs sont des adultes responsables qui connaissent parfaitement les enjeux liés à leur discipline. Ce qui n'est pas forcément le cas de tous les gens qui s'invitent à cette réflexion.
Je pense que comme partout, en compèt, il y a des gens responsables, des têtes brûlées, des gens sympas, des gros connards, etc... Tu critiques ceux qui émettent un avis négatif sur la compèt et tu élèves celle-ci en modèle de vertu, c'est ton choix, c'est juste pas crédible. En gros heureusement que les compétiteurs sont là pour montrer l'exemple? L'exemple c'est quoi, les tirages de secours à tout bout ce champ?
Citation
- les décisions qui ont été prises récemment ont ouvert une brèche dangereuse dans la philosophie du parapente (et de la société en général) : le pilote n'est plus maître à bord, on vient de lui enlever une partie de sa responsabilité.
Lorsqu'une décision est prise sur un mensonge, aussi justifiée soit-elle (et en l'occurence elle ne l'est pas), c'est un excellent moyen pour foutre le bordel dans une organisation quelconque ...
Oui oui, "Ni Dieu, ni Maître"... :roll:

EDIT: en fait je croyais que c'était pour de la rigolade ce fil... Mince c'est plus drôle ;)


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: flaille le 26 Juillet 2011 - 10:01:03

Oui oui, "Ni Dieu, ni Maître"... :roll:

Non, ce n'est pas ca. Si besoin, il faut des règles, mais attention d'où elles proviennent. Si c'est la fédé qui les érige, je peux comprendre, Yves Goueslain est parapentiste, il vole par ailleurs en VNH. Mais je doute que nos assureurs, Mme la Ministre des sport ou Mr le directeur de la FAI soient autant impliqués dans la sauvegarde de nos faibles acquis. Il faut voir les choses sur le long terme.


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: akira le 26 Juillet 2011 - 10:03:48
c'est un excellent moyen pour foutre le bordel dans une organisation quelconque ...

Depuis quand t'es pour une organisation toi ...  :mrgreen:
 :canape:

Bon c'est pas tout ca mais avec ma pauvre VNH de chochotte ... je sais plus si je peux voler ou pas. En fait de toute facon j'ai pas le temps ...  :bang:  :bang:


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Gilles le 26 Juillet 2011 - 10:45:03
Parlons-en, des deux morts de Piedrahita, puisqu'il semble que ce soit un agument de vente !...

Elle est où, l'analyse de ces deux accidents ? Elle a été faite en une journée, pour que la décision soit prise le lendemain soir ?

Pour gagner une compèt (en A), il est clair qu'il faut aller vite. Mais venez en B et vous verrez que ça se bouscule pas à l'ouverture de la fenêtre au décollage. Les gens ne sont pas des inconscients prêts à mourrir pour doubler dans le glide final. Ils sont là pour faire un beau vol et boucler (parce que ce n'est pas si facile). Ceux qui veulent gagner ne restent pas longtemps en B, et permettent au moins de baliser le chemin aux autres qui suivent tranquillement derrière.
Modifier la compétition parce que ça n'est pas VOTRE truc de voir des ailes aller vite, soit (d'où l'apparition des Cat's craddle qui semblent plaire à beaucoup). Mais il faudrait le faire sur une base un peu plus intelligente que celle de dire "Protégeons les compétiteurs d'eux-mêmes". Pinochet n'avait rien dit d'autre à propos du peuple chilien ...



Ouais, ben parlons en justement de Pinochet !!!
C'était pas un gloglo é-mo-tif lui !
Ce qu'on sait moins c'est que c'était un ami intime d'Henri Fabre, inventeur de l'hydravion et le fils de Henri Didon, prêtre né au Touvet et co-inventeur des J-O et de la devise  "altuis citius fortuis" qui traduit du latin en Français de notre époque de d'jeuns veut dire " on va tous les niquer " alors que l'autre pomme de Coubertin ( qui lui était faché avec Pinochet ) prétendait que l'essentiel était de participer.....quel naze !!
Je précise pour les é-mo-tifs que Didon en disant " on va tous les niquer " parlait des athlètes concurents et non pas des enfants de choeur, j'espère que c'est clair pour tout le monde !

Donc un jour, Henri Fabre avec qui j'ai eu plusieurs l'occasion de discuter et qui a finit sa vie à la maison de retraite du Touvet dans les mêmes années ou le parapente prenait son essor à St hilaire, m'a dit texto : " Vous voyez jeune homme, ces ridicules bout de tissus qui se prennent pour des avions feraient bien de s'organiser en fédération car sinon, vont finir en réserve de bache à bois " !
Et il en connaissait un rayon en bache à bois le Monsieur Fabre puisqu'on son beau-frère travaillait chez Dubernard Frères and Co qui était à l'époque la multinationnale de la bache à bois ( et aussi du cintre pour manchot ).

Bref tout ça dire que parler de Pinochet dans notre débat ne va pas le tirer vers des hauts ( ah ah, elle est nulle celle-là ) :koi:


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: akira le 26 Juillet 2011 - 10:52:13
Tiens ... j'avais meme pas vu la variante Chilienne du point Godwin.


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Lololo le 26 Juillet 2011 - 11:21:42
Tiens ... j'avais meme pas vu la variante Chilienne du point Godwin.

 :mdr:  :mdr:  :mdr:  :mdr:  karma+


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Le bandit démasqué le 26 Juillet 2011 - 11:24:17
Donne moi une stat et je te crois. C'est dingue d'affirmer des trucs pareils...

Donne-moi une stat qui prouve le contraire ... sauf qu'une décision a été rendue sur ce principe-là !

Tu critiques ceux qui émettent un avis négatif sur la compèt et tu élèves celle-ci en modèle de vertu, c'est ton choix, c'est juste pas crédible.

Je ne critique pas ceux qui émettent un avis négatif, je dis juste que ne pas aimer ça n'est pas un argument pour la réglementer (ni la critiquer de manière si grossière). Il y a des tas d'autres arguments, mais celui-ci n'en est pas un.
La compèt n'est pas un modèle de vertu, mais elle n'est qu'un reflet du milieu parapentiste en général. Si on veut la réglementer à outrance, alors on réglementera le parapente de la même manière.
Si c'est ce que certains veulent, qu'ils le disent ouvertement. Moi, ce n'est pas du tout mon ambition ...



c'est un excellent moyen pour foutre le bordel dans une organisation quelconque ...

Depuis quand t'es pour une organisation toi ...  :mrgreen:  

Moi, je suis loin d'être une organisation (ça se saurait) ... mais la FFVL en est une, et la démission de K. B. prouve que le bordel n'est pas très bien rangé !  

Enfin, bref, je n'ai pas spécialement besoin qu'on me protège de moi-même. Je suis d'accord pour faire avancer le débat sur l'utilisation des ailes homologuées ou pas, mais je n'ai à ce jour entendu aucun argument technique étayé sur des éléments probants qui permette de justifier la décision qui a été prise. Encore une fois, qu'on en discute objectivement : accidentologie, nombre de secours tirés, cause principale, construction des manches, mixité (A/B et non pas homme/femme !) des compétitions ...
Mais cette mise sous tutelle (c'est bien la définition de "protéger de soi-même) de la fédération par les juristes n'est pas une bonne nouvelle !


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Le bandit démasqué le 26 Juillet 2011 - 11:35:14
Je me réponds à moi-même ... ça devient grave !

mais je n'ai à ce jour entendu aucun argument technique étayé sur des éléments probants qui permette de justifier la décision qui a été prise.

La seule réflexion construite (et ce n'est pas forcément un élément probant) que j'ai entendu vient des compétiteurs dont vous avez parlé (Kortel, Elisa et Bellemin) qui ne militent pas spécialement pour l'interdiction des ailes non-homologuées, d'autant plus qu'ils continuent de voler avec !


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Lololo le 26 Juillet 2011 - 11:39:18
Donne moi une stat et je te crois. C'est dingue d'affirmer des trucs pareils...
Donne-moi une stat qui prouve le contraire ... sauf qu'une décision a été rendue sur ce principe-là !
Je crois qu'on a dit mainte et mainte fois que ces stats n'existent pas... Tu affirmes dans ton précédents post que les accidents chez les compétiteurs sont moins importants que chez le parapentiste lambda, je dis juste que c'est invérifiable. Donc c'est ton interprétation.
Mon interprétation maintenant: quand je vois une manche avec 5 secours pour, allez 150 compétiteurs et 2 secours (allez 5 aussi j'en sais rien) à Annecy pour 500 décollages/jour en été (c'est peut-être 1000, j'en sais rien non plus), ben ma statistique pifométrique elle plaide pas pour la compétition... Après c'est ma stat et elle est surement fausse, mais c'est l'image que j'ai de la compét actuelle (elle est surement fausse aussi).
Alors ça reste que des interprétations... Je redis donc juste que raconter que les accidents sont plus nombreux chez les gloglos qu'en compète, c'est juste un argument faux.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Le bandit démasqué le 26 Juillet 2011 - 11:53:38
On est d'accord ... mais combien de fois on entend dire (depuis peu) que la compétition risque de faire remonter le prix de l'assurance ? c'est un argument faux aussi !

L'accidentologie n'est pas à prendre en compte dans cette réflexion ? tout comme l'incidentologie (nombre de secours) ?
Evidemment qu'il faut en tenir compte, mais de manière un peu plus sérieuse que ce qui a été fait jusqu'à maintenant. Ensuite, on sera en mesure de décider de mesures aussi excessives que celle qui a été prise.


Titre: Re : Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: olivierR le 26 Juillet 2011 - 11:59:08
quand je vois une manche avec 5 secours pour, allez 150 compétiteurs et 2 secours (allez 5 aussi j'en sais rien) à Annecy pour 500 décollages/jour en été (c'est peut-être 1000, j'en sais rien non plus), ben ma statistique pifométrique elle plaide pas pour la compétition...

C'est moi ou ca ne parait normal à personne qu'il y ait plus de risques et de prises de risques en compet qu'en pratique loisirs ?


Titre: Re : Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Le bandit démasqué le 26 Juillet 2011 - 12:04:45
Enfin, et cela n'a pas grand chose à voir, qui dit compétition dit prise de risque ... sauf peut-être au ping-pong !

 :averse:


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Gillesf le 27 Juillet 2011 - 08:49:25
Tout d'abord :pouce:  à Flaille pour son texte de science à moitié fiction.

Pour ce qui est des évolutions et accidents en compét.... et bien dans tous les sports il y a des périodes comme ça :

- En F1 cela a été avec la course à la légèreté dans les 60' ou les voitures kleenex de jack Brabham ont fait évoluées la réglementation, dans les années 80, ce fut l'effet de sol.... mais aucun n'ont tué cette activité... "juste quelques pilotes".

- En course au large l'apparition des multi-coques et les maxi-bateau pour les grandes épreuves trans-océaniques ont là aussi eu leur lot d'accidents et d'évolutions qui ont suivis... et aujourd'hui, ils ne démâtent plus tous les 3 jours et leurs poutres ne cassent plus aussi souvent.

- En rallye ce furent les groupes B..... et leur disparition n'a pas fait rouler Sébastien Loeb en Clio diesel de série pour autant.

A chaque fois cela donne un coup de frein sur le moment et oblige tout le monde  à se creuser un peu la tête pour trouver de nouvelles pistes d'avancées.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: tonton cratere le 27 Juillet 2011 - 17:32:58
bonjour
ma petite contribution au récit de Flaille
même si je ne partage pas tout a fait son pessimisme sur notre avenir, bravo pour le texte!
PB

bon j'ai essayé d'envoyer un dessin mais j'sais pas si ça marche


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: pecaos le 27 Juillet 2011 - 17:47:40
Génial le dessin !  :bravo:  PB
j'espère aussi que l'avenir du vol libre sera moins sombre et qu'on a pas mangé notre pain blanc.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: flaille le 27 Juillet 2011 - 18:05:29
super le dessin Tonton ! Tout à fait ce que j'imaginais! Sacré talent  karma+


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: yves le 27 Juillet 2011 - 22:02:01
J"imaginais la même chose en lisant le récit

 :+1:  :pouce:


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: cleer le 28 Juillet 2011 - 08:27:25
Chouette le dessin vraiment comme il était décrit dans le récit  :pouce:
On espère tous qu'on en arrivera pas la !


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: Van Hurlu le 02 Août 2011 - 12:14:10
c'est fou tout le talent qu'il y a dans cette petite communauté  :forum:
 karma+ pour les artistes

dommage que les conversations soient si tendues en ce moment
mais les circonstances en sont plus responsables que les individus
vivement que ça se tasse et que le forum retrouve un peu de sérénité

bon vols à tous et bonnes vacances
 :soleil:


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: tanga le 15 Août 2011 - 08:23:20
faut pas rêver, le vol libre a ouvert le ciel a beaucoup d'entre nous, et plus les adhérents augmente plus la législation ce durcie. donc pour ceux qui n'ont pas encore passé le brevet de pilote et le confirmé je leurs conseil de le faire tant que c'est pas trop dur. un jour ce brevet vas devenir obligatoire. En Suisse, Allemagne, Autriche... il ont déjà un brevet obligatoire, pour le tarif c'est pas le même que chez nous , en suisse c'est près de 2000euro, nous l'avantage la formation peut ce faire plus lentement, et en pouvant voler seul sous notre responsabilité, mais comme toute bonne chose ca une fin.
y a quelques sites en France où faut être breveté pour décoller, Jeufrosse, Salève pour ceux que je connais,   on m'a parler d'un site en Auvergne où le brevet est aussi nécessaire, mais sais plus le nom du site. en plus le brevet est gratuit en France on paye juste les frais d’envois une fois réussi, donc autant profiter.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: r0bfly le 01 Juillet 2012 - 13:35:41
C'est simplement super! :+1:
Bravo :bravo:


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: jmb le 30 Août 2012 - 11:18:10
 :+1: Avec un peu de retard ,bravo.


Titre: Re : 3 novembre 2053 : Mon premier vol en « autonomie ».
Posté par: stingertof le 30 Août 2012 - 13:54:35
Ouais bien cool cette fiction, mais maintenant il va falloir que tu fasses la suite car moi je l'attend impatiemment.
J'aime lire, alors en plus du parapente. karma+