Évidemment qu'il est bon de faire secours à temps MAIS on peut aussi choisir "préventivement" de choisir ses conditions de vol ppur tous mettre en oeuvre pour ne pas se retrouver justement à envisager d'avoir à faire/faire secours.
Or quand on lit les analyses des accidents aux conséquences les plus graves, un item revient vraiment majoritairement dans les circonstances et causes probables : des conditions aérologiques fortes (trop fortes)
Pourtant on peut même crosser (sans doute moins loin, moins souvent) sans pour autant avoir pour cela à se mettre dans des conditions trop fortes voire même seulement "fortes" pour son niveau réel (pas celui que l'on se souhaite/imagine)
Oui un SIV permet de mieux se connaître voire d'apprendre à mieux piloter si on se donne la peine d'en faire pas qu'un et surtout de travailler ses gammes aussi en dehors (avec raison) MAIS de toute façon ce ne sera jamais la maîtrise technique qui mettre un pilote à l'abri de l'accident grave. Sinon les meilleurs ne devraient pas être accidentés et surtout combien d'entre nous pourraient/pourront se considérer être parmi les "meilleurs".
Non la seule façon de tenter de se mettre à l'abri du plus grave dans notre pratique n'est pas tant dans l'acquisition d'une plus grande technicité pour savoir en faire toujours plus (je ne dis pas que c'est mauvais, je dis juste que cela ne fait pas en soi la sécurité dans la pratique, nuance) Non la seule démarche qui nous met au mieux (pas à 100 % bien sûr) à l'abri des pépins ; c'est d'être réellement conscient de nos faiblesses et de l'accepter plutôt que de croire (trop) dans nos forces.
Penser peut-ètre plus souvent, plus fort à ceux pour qui nous comptons et qui comptent pour nous peut aussi nous aider à pratiquer moins "égoïstement" et ne pas placer notre plaisir immédiat (du moins que l'on s'imagine tel) pour viser un plaisir plus durable qui se décline en année plutôt qu'en kilomètres ou heures de vol.
Et sans même imaginer forcément le pire comme dans le cas de ce fil, même des accidents bien moins graves nous privent davantage que ce que le vol de trop nous promettait dans notre imaginaire.
La semaine dernière encore, un ami après un beau vol dans des conditions toniques et qui ne faisaient que se renforcer a choisi de redécoller alors qu'il avait su se poser au déco... POURQUOI ?
On ne le saura sans doute jamais vraiment car s'il n'est pas mort ni même commotionné au point d'avoir perdu la mémoire, son ego lui interdit de se reconnaître à son "inconscience".
Par contre ce que l'on sait déjà et parfaitement, c'est qu'avec son genou froissé, l'été parapente s'est arrêté prématurément pour lui.
Ce que l'on sait aussi, il avait fait son 1er SIV ce printemps... Alors relation de cause à effet ou pas ?
Voler prudent, voler longtemps.