Bonjour Bodombeach,
quelques retours sur les questions qui sont soumises ici, commençons avec le matériel Alpha5
Très bonne voile pour progresser, contrôlée régulièrement (un calage/100h ou an...) et soignée, elle volera bien encore longtemps. Le tissus est robuste et la voile entreposée sèche et à température entre 15 et 25° ne perdra pas en qualité.
Oui en effet, j'ai tout arrété il y a 3 ans pour des problèmes d'anxiété en partie liés en partie au parapente. Mais ca me manque et je trouve ce sport tellement incroyable que j'ai décidé de reprendre doucement cet été, malgré ce stress permanent que ca me provoque (pas pendant les vols, mais plutot des insomnies, etc...)
il faut régler ce problème. Si la perspective d'une journée de vol provoque tant de stress, c'est qu'il y a une pression. Trop d'ambition pour la journée à venir, trop d'incertitudes quant à la technique propre, les facteurs sont multiples.
la bonne solution est souvent de tunneliser son esprit sur le meilleur, à savoir le "fun", la perspective de juste voler et jouer et d'avoir du plaisir en étant dehors. Focaliser son esprit sur la progression à tout prix n'est pas productif, c'est juste source de frustration et c'est le cercle vicieux.
Eviter la surconsommation d'écran, de boissons alcoolisées et énergisantes, et pratiquer une activité sportive régulière, et globalement une bonne hygiène de vie aide aussi à mieux s'endormir la veille d'une journée de vol.
Ce qui me fait flipper au fond c'est que mon reve est de voler en thermique, et que pour ca il faut passer un SIV... je comptais demander sur ce forum ce qu'en pense les gens car va me fait faire des cauchemars ^^
Pour voler en thermique, il faut avant tout voler. Voler voler voler, en axant sa pratique sur le "fun", décoller, observer des autres voiles dans la masse d'air, suivre, faire des erreurs et comprendre, faire des heures de vol, pas forcément en thermique, tout vol est une bonne occasion de faire des petits roulis, des descentes, se promener pour tâter l'air, s'améliorer à la précision et propreté d'atterrissage et avoir du plaisir.
Le stage mal-nommé SIV, est un outil de progression qui, à mon sens, est très mal utilisé par la majorité des pilotes. On voit malheureusement trop de pilotes débutants peinant à décoller et/ou atterrir, avec leur voile école dans les groupes de stagiaires et c'est dommage car leur argent et temps sont ainsi mal investis.
Le stage "SIV" ou stage "pilotage" devrait être utilisé par un pilote parfaitement autonome techniquement sur les phases de décollage et atterrissage, souhaitant explorer une nouvelle voile dans son domaine de vol au travers de manoeuvres engagées de descente rapide, de maîtrise totale de cap lors de fermetures importantes maintenues, la découverte des réactions de la voile lors de grosses fermetures accélérées, la finesse de pilotage requise en parachutage, et la perfection du pilotage complet en faisant des wingovers, figure essentielle à la compréhension complète des 2 axes pendulaires et du lacet.
La recherche de confiance dans le matériel est aussi un bon motif pour faire un stage. Quoi de plus parlant qu'une voile aux 2/3 fermée qui continue à bien voler et reste pilotable?
Avec une bonne formation complète en école proposant déjà d'aider à la compréhension du pilotage par des manoeuvres essentielles mettant en oeuvre les mouvements de pendule, mais aussi une exploration de la plage de vitesse d'une aile, le pilote est largement en mesure de suivre des pilotes en thermique.
Et en 1000 vols tu n'as jamais eu de vracs que tu as mal pilotés et qui t'ont mis en danger ?
Je voyais le SIV comme une etape dure a passer mais pour justement pouvoir ensuite voler sereinement en thermique car si j'ai bien compris, les incidents peuvent toujours arriver, imprevisibles, mais ils sont tous pilotables ! Merci pour ton avis en tout cas !
Pourquoi toujours associer le thermique avec incident? Le thermique est positif, dedans ça monte, au bord ça monte moins, à l'extérieur ça descend. Le fameux "vrac" se produit rarement au sein-même du thermique car lorsque l'on enroule proprement dans une bonne ascendance, en appliquant la bonne autorité de commande, la voile est très solide.
En accumulant des heures d'expérience, tu vas comprendre comment écouter les sensations. Quand ça monte, la voile cabre un moment, on se sent plus lourd, Lorsque l'on se sent plus léger la voile est probablement sortie et elle plonge un peu, il faut utiliser cette énergie pour tourner et rentrer dans l'ascendance à nouveau.
En observant les autres voiles, on voit bien ces mouvements et ça aide à optimiser son placement ainsi que le chemin à prendre pour effectuer des tours dans le thermique ou tourner pour attraper dans la trajectoire plusieurs sources différentes. N'hésite pas à les rejoindre et suivre les tours de thermique des autres, observe l'évolution par rapport au paysage, le sol descend, tu montes. C'est un jeux merveilleux et très gratifiant, que tu apprécieras de plus en plus au fil de l'expérience.
...meme en etant tres prudents certains bons pilotes peuvent avoir un vrac fatal. Je pense qu'au fond c'est le caractere imprevisible de l'air et le fait de ne pas etre totalement en controle qui me noue un peu les tripes.
Effectivement, on perd régulièrement de bons pilotes qui n'étaient pourtant pas de simples manches à couilles.
Où se situe la limite d'imprévisibilité et de contrôle? est-ce qu'un excellent pilote qui impacte en haute montagne en plein été à 15h se trouve dans une situation imprévue? Pas certain.
L'air n'est pas du tout imprévisible en grosses conditions en plein été, il faut s'attendre à ce que ça soit violent c'est tout, particulièrement dans de gros reliefs alpins pleins de phénomènes de pumping très violents en été. La limite se situe dans le contrôle que le pilote décide de mettre là-dedans. Est-ce que je poursuis dans cette voie, ou je renonce parce que je me sens par moments dépassé?