Mon avis personnel sur le sujet de ce fil.
Je pense qu'il est préférable d'avoir effectivement un accélérateur monté sur sa sellette, mais je vais avoir un discours beaucoup moins catégorique que d'autres sur ce fil.
En fait il a été évoqué l'usage de l'accélérateur pour deux situations bien différentes : le gain en performance et la sécurité.
1/ : Gain en performance.Il est tout à fait clair qu'un accélérateur est tout simplement indispensable pour des pilotes d’expérience réalisant des vols de distance (dont les compétiteurs évidemment).
Il permet en particulier d'optimiser les transitions face au vent.
Mais ce problème ne concerne en aucune façon Hélène qui, avec ses 22 vols, n'envisagera pas, d'ici pas mal de temps, d'effectuer des vols de distance !
2/ : Sécurité.Deux points ont été abordés :
1/1 : Vol face à un vent soutenu pour ne pas se faire reculer.Comme cela a été dit, un débutant ne devrait jamais se retrouver dans cette situation car cela correspond clairement à un manque d'analyse et d'anticipation sur l'aérologie.
Peut-être est-il possible en bord de mer (je ne pratique pas ce type de vol) que le vent passe très vite de 10 à 30 km/h sans qu'on puisse réagir suffisamment vite en vol, mais cela m’étonnerait ?
Pour un pilote qui vole "dans le bocal" en mode "loisir" ou qui effectue des vols rando ou montagne en conditions aérologiques annoncées calmes, il me semble qu'une telle situation ne devrait pas arriver.
Personnellement je vole depuis 33 ans, j'ai réalisé plus de 1 150 vols (et pas que des ploufs, loin de là !) et je n'ai JAMAIS eu à utiliser mon accélérateur à cause d’une impossibilité d'avancer face au vent, pour rejoindre un atterro visé par exemple.Et pourtant ma voile actuelle a la réputation d'avoir une vitesse maximale assez faible (c'est le défaut principal qui était signalé dans les essais de cette voile).
C'est donc peut-être utile, mais Hélène doit savoir qu'il s'agit de conditions exceptionnelles qui ne devraient en principe pas arriver dans la vie d'un(e) pilote.
D'ailleurs pendant de nombreuses années nous n’avions pas (avec mes amis pilotes) d’accélérateur car cela n'existait alors pas et nous avons pourtant réalisé des centaines de vols sans aucun souci.
2/2 : Utilisation avec les oreilles.Il est clair que si on veut stabiliser la voile (en conditions turbulentes) et/ou augmenter son taux de descente en utilisant les oreilles, il est nécessaire de disposer d'un accélérateur.
Mais il est rare aussi que l'on ait besoin d'utiliser les oreilles.
J'ai déjà expliqué sur le forum que je les ai personnellement utilisées une seule fois dans ma vie de pilote, après un décollage du Dôme des Glaciers suite à une mauvaise analyse aérologique de notre part.
Le vol avait été vraiment très turbulent et nous n'aurions jamais dû décoller.
Morale : depuis bien longtemps mes sellettes successives ont bien été équipées d'un accélérateur,
mais je n'ai en fait utilisé cet équipement qu'une seule fois en vol dans ma vie (mais j'étais content de l'avoir ce jour-là).Tout cela pour dire ceci en synthèse :
- il vaut mieux avoir un accélérateur monté et réglé sur sa sellette plutôt que de ne pas en avoir (surtout que cela ne coûte pas cher et ne pèse pratiquement rien) ;
- mais il faut qu'Hélène sache qu'en volant en mode "loisir" en conditions aérologiques peu soutenues, elle n'aura sans doute que très peu d'occasions d'avoir à l’utiliser, et peut-être ne l’utilisera-t-elle pas du tout pendant plusieurs années ?
C'est un accessoire qui peut rendre ponctuellement des services, mais qui est d'un usage rare (voire très rare) pour un pilote qui ne réalise pas de vols de distance et qui ne vole pas en conditions fortes, ce qui correspond à une très nombreuse catégorie de pilotes !
C'est juste mon avis personnel et je comprends très bien que d'autres membres qui se sont exprimés sur ce fil aient un avis différent sur ce sujet.
Marc