FRFM ça serait vraiment bien d’arrêter tes fantasmes et de regarder les fondamentaux.
Quand une entreprise veut investir (acheter une machine, dépenser des salaires de chercheurs) elle a besoin d'argent ... et les revenus attendus de ces investissements devront attendre quelques temps.
Pour avoir de l'argent, elle (l'entreprise) peut investir ses capitaux si ses exercices sont excédentaires (treuze : je te laisse faire un rappel des soldes intermédiaires de gestion, je pense que ça peut être utile à beaucoup de monde notamment pour dire qui est payé avant qui dans un compte de résultat). En attendant le récapitulatif de treuze, les bénéfices de l'entreprise (après avoir payé les employés) sont utilisés d'abord dans les réserves légales ensuite affectées pour la R&D puis après pour payer les actionnaires.
Si l'entreprise n'a pas assez de capitaux pour se payer la machine ou la R&D, elle a deux choix :
* l'emprunt (bancaire ou les obligations) : elle touche une somme d'argent au moment où elle signe l'emprunt puis elle doit payer tous les mois/ans un intérêt et/ou le principal.
* les actions : en échange de l'argent, elle dit que l'argent fait parti du capital de la société. En échange, les actionnaires percevront des revenus (dividendes) s'il reste de l'argent à la fin d'un exercice.
L'actionnaire confit de l'argent à une entreprise doit être rémunéré en fonction de la prise de risque (sinon, moi je vais sur le livret A où j'ai une sécurité). Le risque c'est quoi ? c'est (contrairement au obligation et à l'emprunt bancaire) que l'actionnaire fait le pari que l'investissement de l'entreprise rapportera à terme mais il passera après les salaires et les emprunts (il est donc normal que l'action rapporte plus que l'obligation).
En échange du fait que l'investissement de l'actionnaire (est non productif pendant un laps de temps qui peut être long) sur le moyen - long terme, l'actionnaire possède un droit de regard sur la politique menée par l'entreprise : le droit de vote pour dire s'il est d'accord où non par la politique menée par l'entreprise).
Une entreprise qui n'a plus besoin d'argent peut rembourser ses emprunts ou annuler ses actions... mais une entreprise qui n'a plus de besoin c'est qu'elle n'a plus de projet ... c'est donc une situation critique :/
En revanche, l'entreprise qui possèderait une partie substantielle de son capital en flottant prend le risque d'une OPA : une entreprise concurrente peut racheter suffisamment ses actions présentes sur le marché pour détenir un droit de vote majoritaire et donc prendre le contrôle de la cible.
Du coup, une entreprise peut vouloir (de temps en temps) limiter le nombre d'actions qui circulent par le biais d'un rachat d'action, et le jour où elle aura besoin à nouveau d'argent pour un prochain projet, elle remettra ses actions sur le marché, sans avoir besoin d'en ré émettre.
le trading dans tout ça ?
ben ça existe ... oui, mais comme on l'a vu, sauf quelques exceptions qui peuvent exister une entreprise n'a aucun intérêt à avoir une majorité d'actionnaire sur le marché. Les entreprises préfèrent avoir un pacte d'actionnaire stable et un peu d'actions sur le amrché.
Les actions sont censées représenter la valeur d'une entreprise ... mais c'est quoi la valeur d'une entreprise ? c'est la somme des valeurs des machines + les projets de l'entreprise. En fonction des opportunités de projets (cycles économiques qui vont augmenter la consommation d'énergie, actualité politique qui vise à relancer le nucléaire) la valeur peut monter et en fonction des actualités inverses la valeur de l'entreprise (et donc celle des actions) peut aussi baisser.
(les choses sont encore un tout petit peu plus compliquées puisque la liquidité peut aussi jouer sur les prix : si tu as une belle maison au sommet d'une montagne, tu sais que tu aura très peu de monde qui risque de vouloir l'acheter. Donc si tu as besoin de la vendre, tu risque de la vendre au rabais, pour être sur qu'elle parte)
du coup, il a les gens qui jouent sur les cours de bourse (la spéculation boursière comme il existe la spéculation immobilière ou comme il y avait la spéculation sur le marché du riz). Ils achètent des valeurs qu'ils estiment inférieure au potentiel et revendent quand ça vaudra plus cher, sans s'intéresser aux dividendes (l'argent que paye normalement l'entreprise pour avoir obtenu des capitaux).
Ces gens là, j'ai fait le calcul précédemment représentent moins de 0,5 pour mille du capital des entreprises du CAC40 (et encore beaucoup moins que ça pour les entreprises hors CAC40 et pas loin de strictement zéro pour les entreprises non cotées soit l'immense majorité des entreprises française).
Et parmi tout ce petit rien, il y en a des qui le font pour de mauvaises raisons ... je suis d'accord.