Quand vous regardez par la fenêtre, vous soupirez en pensant en maudissant la malchance qui vous a fait déménager dans un pays trop plat, trop brumeux ou trop venté ?
Vous vous êtes installé dans un couple pour vous apercevoir trop tardivement que votre tendre moitié n'appréciait que modérément vos petites escapades aériennes (il faut dire qu'à force de parler de s'envoyer en l'air, certaines deviennent jalouses)
Pour gagner votre vie, vous avez genre un vrai boulot qui vous empêche de profiter d'une pause repas étendue entre 11h et 15h où bien votre conscience vous travaille pour faire comme-ci vous aviez un vrai boulot. Il parait qu'il y en a même qui doivent travailler pour gagner leur vie.
On parle de la crise du pouvoir d'achat. Ces journalistes imbéciles se focalisent sur les familles qui ne peuvent plus acheter de quoi se nourrir. Et vous pauvre parapentiste, on vous a oublié. Vous n'avez plus le sou pour changer votre vieille voile sept caissons dont le tissu est tellement élimé que vous n'osez plus vous jeter dans le trou avec.
Dans une vie antérieure, vous aviez certainement fait une crasse à dame météo et la bougresse se venge. A chaque fois que vous pouvez vous libérer, les conditions ne sont pas au rendez-vous. Pour ceux à qui dame météo en veut vraiment, les conditions s'améliorent comme par magie au moment où vous renoncez à votre vol.
Venez crier avec moi, votre tristesse, votre rage ou votre frustration. Vous verrez ça fait du bien et ça défoule.
Là, juste par exemple, je regarde ceux qui doivent partir au Serpaton demain faire un vol sur lequel je fantasme depuis que j'ai commencé le parapente. Ca tombe bien j'aurais ma voile, j'aurais ma voiture et j'aurais du temps (et pour un peu, j'aurais presque la niaque). Mais là, j'ai mon petit calendrier qui me rappelle qu'à 11H30 j'ai rendez-vous avec le dentiste. Et si j'oublie le calendrier, la rage de dents saura me rappeler mon rendez-vous
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