J'ai participé à tous les RedBull depuis le 1er en 2011, sauf le dernier en 2018 pour des raisons familiales extrêmes.
Je serai encore dans le coup en 2020 et je pourrai te prêter une voile hyper-légère si tu en éprouves le besoin, avec en amont une semaine pour l'apprendre.
C'est une compète très accessible à tout(e) parapentiste en forme, aucun brevet n'est exigé.
Pour figurer dans le peloton de tête, il faut pouvoir déniveler 1200m/h, ce qui est à la portée de beaucoup, mais pour participer ce n'est pas indispensable. La preuve, c'est qu'en 2014 une équipe féminine m'avait pressentie pour entrer dans son équipe, j'avais 66ans et je tenais encore 700m/h, mais j'avais décliné l'offre : étant déjà engagée dans l'organisation, je ne pouvais pas me désister, même si cela aurait été très bien compris par Vincent Sprungli, parce que quand je suis engagée je tiens mon engagement quoi qu'il arrive.
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Donc tu peux t'inscrire.
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Pour nous autres parapentistes, le parcours consiste à monter à la Tournette SANS SAC (un hélico fait le transport) mais avec une doudoune parce que les matins de septembre sont frisquets là-haut. Une fois sur place, on attend l'équipier qui marche depuis le port de Talloires.
On a donc intérêt à monter tout à la douce pour ne pas se fatiguer et ne pas se geler les noix en se refroidissant.
Quand l'équipier arrive au sommet, bien cuit, on descend rapidos du Fauteuil (le bloc sommital) en rappel et on fonce à la Bajulaz (prononcer "bajule") où on décolle... pour aller se poser dans un pré près du châlet de l'Aulp de Montmin.
De là on remonte sur la Tournette, on re-décolle pour aller se poser à l'atterro de Planfait.
La montée au déco de Planfait finit de rincer les mollets faiblards parce que c'est assez raide et parfois humide. C'est moi qui fais le balisage avec mon copain Dav, lui depuis le haut et moi depuis le bas, et personne ne s'est jamais perdu. Il y a un raccourci très RAIDE et casse-gueule que j'interdis par deux longs rubans croisés et je ne conseille à personne de l'emprunter parce que je ne le sécurise pas.
A un certain moment, dans le passage de la falaise, il y a quelques pas d'escalade facile (un chien y est déjà passé) que je sécurise avec une corde fixe, non pour faciliter le passage mais parce que les concurrents sont cuits et qu'ils ont souvent les pieds gadouilleux, il ne faudrait pas qu'ils se cassent la gueule.
Une fois au déco de Planfait, on décolle et on descend aux oreilles pour aller se poser sur une barge qui flotte dans le port de Talloires. C'est très petit (5m x 5m) et beaucoup de concurrents prennent un bain, inconvénient faible parce qu'il y a pied mais important parce que cela mouille le secours.
Une fois de retour sur la terre ferme, on cavale pour aller passer le relais au VTTiste qui va terminer le parcours.
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La montée à Planfait par le sentier raide est cassante. Mon meilleur temps est de 36' pour 430m de D+, à 66ans. Le record est détenu par les cadors du site et Maurer en 17', ce qui fait un rythme de 1500m/h, en étant déjà un peu "entamé". Les gars courent et il serait illusoire de les poudrer mais sur une D+ aussi courte, avec des passages de faux-plat presque plats, on a des moments pour remettre le palpitant sur les rails. Quand je dis que les gars sont cuits, ils sont vraiment CUITS.
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Avant de faire la course, il faut s'être un peu entraîné et il ne sert à rien de se défoncer pour gagner deux minutes si on en perd 5 à mettre la voile en place parce qu'on est naze. Il faut donc s'entraîner à ranger la voile dans un sac, la sortir et gonfler, puis l'affaler et la ranger, et ainsi de suite, jusqu'à avoir une bonne pratique qui fait gagner du temps.
C'est pour ça que je prête mes voiles pendant une semaine.
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Il n'est pas nécessaire d'emporter de l'eau ni de la bouffe : il y en a à chaque point de décollage et d'atterrissage (fruits secs, eau et RedBull) mais les "bons" ne perdent pas de temps à s'alimenter, l'effort est finalement assez bref.
Chacun s'entraîne à sa façon. La plupart des "bons" sont toujours en pleine forme, avec ski + ski de fond + peau de phoque puis vols-rando du matin avant d'aller travailler, du vélo quand il y a un peu de temps, bref à chacun selon ses possibilités.
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Pour participer, il n'est nul besoin d'être un super athlète (à preuve l'offre qu'on fit à une vieille dame de 66ans).
On peut s'être monstre entraîné pour rien parce que le marcheur aura fait une crise d'hypoglycémie et perdu une heure. C'est arrivé en 2012 à un copain qui concourait avec ma petite Awak 18.
Il reste que c'est une course assez brève mais très intense.
Pour nous, c'est aberrant, le jeu étant de descendre le plus vite possible, donc aux oreilles avec des toutes petites voiles... mais il faut qu'elles soient homologuées et il faut entrer dans le pTV, sinon on est refusé au pesage.
C'est arrivé à un bel athlète (salut Scott) à qui j'avais prêté mon Ultralite 19 (55-90) et il arrivait à 91 de PTV. Il était désespéré alors je lui avais recommandé de ruser sur les fringues : pas de caleçon, pas de chaussettes, un short ultra-léger, un T-shirt en maille filet, vidange préalable de la vessie et de l'intestin (pas des c...), il s'était marré mais cela avait marché, pile 90kg.
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Je pourrai prêter soit l'Ultralite 19, soit la UFO 18. Pas la U-Turn 21 parce que c'est un avion et qu'on ne peut pas faire les oreilles avec. Je pourrai aussi prêter une sellette réversible (Radicale) de moins de 1kg et assister la préparation aux manips de rangement / sortie de la voile.
Me contacter début septembre en MP.