Ma bonne "vieille" Diamir n°8 a passé les 450h de vol et elle les porte bien.
La dernière fois que je l'ai envoyée chez Nervures pour le contrôle, en décembre 17, elle est revenue avec la mention : "état excellent, prochain contrôle dans 100h de vol".
J'ai très peu volé en 18 et 19, elle retournera au contrôle en décembre 20 avec plus de 500h... et reviendra sans doute avec le même commentaire.
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Xavier Demoury emmena une Diamir à près de 750h, Stéphane Boulenger en avait mis 700 à la sienne, et ce n'est pas non plus un plouffeur. Quand je l'avais vu à Planfait en mars 2013, il m'avait dit qu'il l'emmènerait "au bout" et qu'il n'avait aucune intention de la revendre.
J'en ai quand même trouvé une d'occasion, c'était la voile de démo de Philippe Paillet (Espace 3D) et le fourbe m'avait seulement suggéré de l'essayer, me disant qu'elle me semblerait évidente après 3 saisons et 4 SIV avec l'Artik.
Bingo.
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Quand j'ai eu l'occasion d'essayer la Diamir 2 en août 17, j'ai été vraiment époustouflée et si j'avais eu des ronds j'aurais investi, mais j'avais trouvé à vil prix en mars une Diamir neuve (toujours une démo mais qui n'avait pas volé) déstockée parce que la sortie de la Diamir 2 l'avait rendue invendable.
Entre mes deux Diamir, l'une à 450h et l'autre à 80h, je peux comparer mais c'est au niveau des détails, la "vieille" est juste un peu plus facile à comprimer pour entrer dans mon petit sac-sellette de rando et un poil plus sensible aux turbulences mais cet été j'ai volé deux semaines avec une Swift 4 déjà bien adulte et in fine j'ai préféré ma bonne vieille Diamir, quasiment aussi facile mais plus homogène et bien plus performante dans le tout petit.
Ceux qui connaissent les "thermiques à Diamir" savent ce que je veux dire.
Bref la Diamir et moi c'est une histoire d'amour, mon objectivité naturelle est un peu obérée par le bonheur qu'elle me donne.
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J'aurai 72ans l'été prochain et il me reste combien de saisons à voler ? L'accident de Pierre Naville m'a énormément secouée et j'ai beaucoup douté, me demandant si j'avais encore le niveau pour voler avec ma Diamir et si je n'allais pas me mettre une mine comme Pierre, à mon petit niveau en regard du sien. Cela travaille le mental des doutes comme ça, d'où le geste de Cécile qui m'a proposé de voler avec sa Swift 4, devenue trop grande pour elle après avoir perdu 15kg.
La Swift me permit de remettre d'équerre un mental un peu affaibli et je l'ai rendue à Cécile.
Sortie des problèmes familiaux, je devrais comme avant voler 120 à 150h par an et "finir" ma "vieille" Diamir en 22 ou 23, la "neuve" entre 25 et 27... mais à l'approche des 80ans il est peu probable que je puisse encore voler autant.
Il est bien possible qu'à cet âge avancé, avec des réflexes diminués, je serai passée sous une voile plus facile, par exemple une Spantik 2 (d'occasion).
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J'ai essayé une Spantik l'été dernier, son propriétaire volait avec ma UFO en marge d'une session handi-bi. Le saut qualitatif depuis la Diamir me sembla nettement plus important que pour la Swift 4, la Spantik est vraiment évidente et facile dans tous les domaines du vol.
Je ne suis pas sous contrat avec Nervures mais j'aime la politique de ce petit constructeur, le seul à fabriquer en France sans exploiter les petites mains d'Asie, avec des coûts de fabrication qui l'auraient sans doute fait disparaître sans le marché de l'Armée qui apporte des revenus appréciables.
Les commandos du 27e BCA volent à l'entraînement avec des Huapi, un modèle ancien qui vole toujours très bien, et en opérations ils ont des voiles qui permettent de sauter d'un hélicoptère avec un extracteur comme sur les parachutes, définies avec la collaboration du regretté Francis Heilmann.
Et j'appartiens aussi à la grande famille des Alpins (6e BCA, contingent 73/08)
La boucle est bouclée.