La limitation de vitesse a emmerdé tout le monde en 1973 mais je reconnais que cela a permis de maintenir en vie quelques cinglés qui roulaient fort (j'en étais) et une foule de pimpins incompétents plus ou moins bas de plafond.
"L'enfer, c'est les autres", écrivait Sartre, et cela a toujours été vrai sur la route tant il y a d'abrutis qui font n'importe quoi, qui ne savent pas se placer, qui ne tiennent pas leurs trajectoires, qui ne savent pas freiner et qui freinent n'importe quand surtout quand c'est inutile, qui ignorent les rétros et les clignotants, qui ne voient pas clair, qui ont eu leur permis avant la guerre de 14 ou qui l'ont acheté en Afrique à un margoulin, bref qui peuvent tuer n'importe qui et moi en particulier.
Sans compter ceux qui roulent défoncés au gros rouge, à la bière forte, au cannabis etc, bref des irresponsables.
Je sais bien que les bretelles ont sauvé quelques vies, lors de chocs frontaux avec moins de 50km/h de vitesse relative... mais elle est dangereuse en général, inefficace lors des chocs latéraux et lors des sorties de route, et quand par malheur l'accident est causé par un 38tonnes, peu importe la bretelle : il y a de la viande froide dans l'amas de tôles écrabouillées.
Ils sont si débiles au ministère qu'ils finiront par obliger les motards à s'attacher, comme ça ils se tueront chaque fois qu'un gugusse les enverra jardiner les bordures.
Rouler à 130 sur une autoroute française en excellent état, en 2018, ce n'est pas comme rouler à 130 sur des plaques de béton il y a 50ans, on n'a pas non plus les mêmes voitures (ni les mêmes motos). Avant, c'était du sport et il fallait bien tenir le bout de bois, maintenant on s'endort en ayant l'impression de se traîner lamentablement.
Je m'en fiche, je ne suis jamais pressée.
Rouler à 90 sur les nationales c'était encore pire question ennui, maintenant il va falloir rouler à 80 ! Cela n'a rien à voir avec la sécurité, quoi qu'en disent les gros culs cravatés qui imposent ces mesures ineptes, c'est pour faire sonner le tiroir-caisse à coups de radars.
Si les véhicules de 1973 roulaient déjà bien à 90 en chassant le gaspi, ceux de 2018 ne sont pas adaptés à une telle lenteur, les moteurs tournent en sous-régime et polluent un max, et cela ne va pas améliorer la vigilance des pimpins dangereux.
Je m'en fiche, je ne suis jamais pressée et j'ai toujours un oeil dans le rétro.
"Ils" invoquent le débilissime principe de précaution pour tout niveler par le bas.
Bande de nains !
J'ai passé mon permis en 1966 avec dans la musette 12 leçons d'une demi-heure... ma fille l'a passé en 2016 avec plus de 50 leçons d'une heure et il va quand même falloir que je lui apprenne à piloter parce que sur le mouillé, sur neige ou de nuit elle est en danger.
Au lieu de faire suer le burnous et de racketter les candidats au permis, les auto-écoles seraient bien inspirées de leur apprendre réellement à conduire un véhicule et pas seulement à le manoeuvrer à basse vitesse... mais ces "moniteurs" sont-ils compétents ?
Je trouve aussi complètement inepte que le permis soit délivré pour la vie. A mon sens, il faudrait faire des stages de perfectionnement pour améliorer la conduite des gens, et les rendre obligatoires à partir d'un certain âge... et à partir d'une certaine cylindrée.
On se rappelle Hallyday avec sa petite Triumph TR4, elle n'a pas duré longtemps, puis il se mit à nouveau au tas avec une belle Italienne (une Bizzarini si ma mémoire est bonne). Il eut de la chance de s'en tirer vivant.
Mon ex conduisait assez mal, elle était incapable de rouler en montagne mais sur l'autoroute elle mettait le pied dedans, sa Xantia turbo atteignait plus de 170 sans effort... sauf que la conductrice n'était déjà pas capable de la piloter à 120.
Cherchez l'erreur.
Je ne suis pas une brèle au volant mais j'ai un jour fait vroum-vroum en Porsche (une 912 de 1973) sur les petites routes du Beaujolais. La copine n'avait pas spécialement artillé, pour ne pas me faire peur, mais j'avais eu parfaitement conscience de ne pas être au niveau de ce genre de voiture, à chaque virage j'avais senti que je me serais mise sur le toit avec ma R21.
J'avais eu des sensations du même genre dans une Alpine 1600 S préparée par Jean Rédélé, le gars qui m'avait prise en stop à Mâcon à 6h du matin avait mis 2h depuis Paris (200 de moyenne et pas tout de l'autoroute à l'époque), et je me rappelle le gauche en bas de la descente du Berthiand, avant d'arriver à La Cluse : je le passais à 50 avec ma 4L en levant une roue arrière, avec l'Alpine il était entré dedans à 130, freinage / dérive accélérée / sortie à 130. C'était un pilote de rallye et j'avais pris mon pied mais j'aurais été bien incapable d'en faire autant.
Et je ne le pourrais pas davantage maintenant avec ma Logan.
Cela n'aurait d'ailleurs aucun intérêt.
La sécurité routière est une vaste carabistouille, du foutage de gueule intégral, nous sommes gouvernés par des jean-foutres qui nous considèrent comme des enfants irresponsables et qu'on a le droit de mépriser viscéralement.
Nous avons encore quelques espaces de liberté dans le vol qui est encore libre, mais pour combien de temps ? L'accidentologie de la saison 2018 va dépasser largement celle de 2017 et il y a gros à parier que les crânes d'oeufs du ministère (et de la FFVL) vont nous pondre des règlements à la con "pour notre sécurité" qu'ils diront... mais cela n'empêchera jamais des gugusses incompétents de voler avec des voiles au-dessus de leur niveau, de "piloter" comme des c'halloufs (en breton, le c'h se prononce comme la jota en espagnol) et de se mettre au tas en étant incapables de contrer une amorce d'autorot, puis de sortir de l'autorot, c'est pourtant si facile !
Personne n'empêchera des gugusses de se mettre en l'air dans du bien moisi, dans du vent trop fort pour eux, avec une absence criante de la plus élémentaire technique.
Cela me fait du bien de ne pas réguler Planfait cette saison, clouée à Paris par des problèmes familiaux.
Plusieurs pilotes de ma connaissance, et des tout bons, ont cessé de voler sous des voiles D (D comme difficiles) et sont "redescendus" en C. Ils volent aussi bien qu'avant mais ne font plus d'huile quand cela chablatte, ils volent plus sereins et plus efficacement.
J'en connais aussi qui sont "redescendus" en B... mais l'Explorer (comme la Carrera) est-elle une vraie B ?
Je cherchais une bonne B sympa du genre Spantik (introuvable) pour voler en conditions velues... et j'ai trouvé une Artik 2. Certes elle a un C dans un coin mais son comportement est plus paisible que celui d'une Ikuma ou d'une Iota, et puis j'ai volé 5 ans avec une Artik et j'ai fait tous mes SIV avec, je connais bien.
Dans quelques années, quand ma Diamir fera valoir ses droits à la retraite, il me restera l'Artik 2 à "finir". Cela ne m'intéresse pas d'essayer telle ou telle voile plus performante que ma Diamir, je n'ai pas besoin de performance.
J'ai redescendu toutes sortes de voitures de Planfait, certaines très performantes mais la plus sympa de toutes est la Deuche d'Yves, ça au moins c'est de la bagnole ! Il faut des bras pour tourner le volant, cela freine très mal mais on s'y habitue, cela a tendance à aller tout droit dans les virages, cela n'accélère pas, cela fait un potin d'enfer et le siège ferait les délices d'un fakir mais c'est marrant, j'adore.
Merci de m'avoir lue, bons vols et soyez prudents.
(@) Hub
Mon accrochage volontaire de février 75 fut une manoeuvre très osée, bien peu de conducteurs y auraient pensé dans la fraction de seconde où il fallut l'exécuter, mais elle sauva 3 vies : la mienne, celle du Black que j'avais pris en stop et celle de l'abruti qui avait tourné à gauche sans s'assurer qu'il pouvait le faire.
C'était sur la grande ligne droite entre Poissy et Triel et ce n'était pas dans un carrefour.
Avec ma vieille 4L pourrie, si j'avais freiné comme n'importe quel gugusse lambda, j'aurais bugné avec une poussée à gauche exercée par la Ford Capri du débile et adieu Berthe, ce serait parti en tonneaux.
Cet accrochage fut parfait. Ma voiture a tapé assez légèrement sur une trajectoire tangentielle et cela a fait tomber de la boue et de la rouille par terre mais le seul dégât fut un autocollant rayé (il cachait un trou de rouille sur la carrosserie) et je n'ai même pas calé. La Capri toute neuve avait encaissé toute mon énergie cinétique et elle avait triste mine... j'en rigole encore : je lui avais pourri les deux ailes, les deux portières, le pied de milieu, arraché le pare-chocs avant et le phare, et viré le capot. Elle ne pouvait plus repartir, elle était bonne pour la casse.
Je n'avais pas fait de constat, me bornant à traiter le mec d'assassin, une petite marche arrière et hop ! Je n'étais même pas arrivée à la bourre au lycée.
Le plus marrant, ce fut le Black. Je ne sais pas s'il était malien ou sénégalais, en tout cas il était très noir... avant. Après, il était devenu gris, un beau gris comme les Rolls, qu'il était beau ! Il claquait des dents en se cramponnant au tableau de bord et il tremblait encore quand je l'avais déposé à Triel à son boulot. J'aurais aimé l'entendre raconter son aventure, cela a dû valoir son pesant de petits pois.
Bref cet accrochage est resté un de mes meilleurs souvenirs.