Bonjour à tous,
J’ai reçu ce message dans un autre fil.
H.S. : on écrit "acro" (comme acrobatie) et non pas "accro".
Je l'ai dit et répété si souvent.
Comme on t as dis et repeter si souvent d emporter un parachute de secours mais bien sur tu n ecoutes rien.
J ecrirais "accro" jusqu a ce que tu fasses preuve d un peu plus de responsabilité pour ta sécurité.Comme j’ai quelques bricoles à préciser à ce sujet, j’ouvre un fil pour cela de façon à ne pas polluer le fil de départ (qui n’a rien à voir avec ce sujet).
Ainsi un pilote qui ne me connaît pas (ZeMike) se permet d’avoir un avis péremptoire et définitif sur l’aspect prétendument non sécuritaire de ma pratique au vu du fait que je vole sans secours !
Je ne supporte pas que l’on puisse affirmer ainsi des « vérités » absolues sur ce qu’est une pratique sécuritaire ou non de l’activité.
Je tiens à préciser certaines choses car ce message me reste quand même en travers de la gorge.
Contrairement à ce que pense ZeMike, je suis très soucieux de ma sécurité en vol et il y a pas mal d’éléments importants liés à ma pratique qui vont dans ce sens, indépendamment de cette histoire d’absence de secours :
- je vole avec une voile qui a 4,5 d’allongement (d'où un risque très faible de cravate) ;
- sa légèreté (2,85 kg) lui donne peu d’inertie et amortit fortement les mouvements de tangage (abattée en particulier) ;
- j’ai une sellette à boucles carrées qui ne peuvent pas s’ouvrir en vol ;
- je refuse de décoller si les conditions ne me plaisent pas, même s’il y a d’autres voiles en l’air ; cela m’est arrivé souvent, en particulier à Sainte-Victoire, lorsque je pense que les conditions aérologiques au décollage ne sont pas compatibles avec mes compétences techniques que je sais être limitées ;
- je vais me poser si au cours d’un vol les conditions se renforcent et que le plaisir de voler diminue alors fortement ;
- et surtout cela ne me pose aucun problème de redescendre à pied si je ne me sens pas de voler (on n’est pas à un vol près dans la vie, n’est-ce-pas ?).
Exemple : il m’est arrivé, avec des amis, d’hésiter à décoller du sommet du Mont-Blanc alors que cela aurait sans doute été possible (vent de face de l’ordre de 30-35 km/h, ce qui est jouable à cette altitude), mais avec la fatigue nous avons renoncé au vol.
Nous étions partis à 3 h du matin du refuge des Cosmiques et faute d’avoir décollé (alors que cela aurait sans doute été possible) nous sommes redescendus à pied (avec les voiles sur le dos) jusqu’à Chamonix où nous sommes arrivés à minuit (!) après avoir erré pendant plus de deux heures dans le labyrinthe crevassé de « La Jonction » sous le refuge des Grands Mulets sans en trouver la sortie.
Bilan : un vol raté et 21 heures de marche sans interruption avec la voile sur le dos (!), mais je n’ai jamais regretté que nous ayons renoncé au vol là-haut.
Je me donne donc les marges de sécurité que je choisis moi-même (et que je n'impose bien sûr à personne).
Je sais très bien que le risque zéro n’existe pas (pour cela je n’aurais qu’à jouer à la belote plutôt que de faire du parapente), mais je n’accepte pas qu’un autre pilote me critique violemment car je n’emporte pas avec moi tel ou tel matériel.
Il évoque le secours dans son message, mais il aurait aussi pu évoquer la présence ou l'absence du casque, de l'Airbag, des gants...
Ce forum est un espace de liberté sur lequel chacun peut donner son avis sur plein de sujets sans qu’il soit jugé de façon définitive par des propos normatifs qui devraient s’imposer à tous.
Je n’ai jamais incité les pilotes à voler sans secours et je demande simplement que l’on respecte mes choix sans m’agresser ; est-ce trop demander ?
D’ailleurs, à cause de la problématique de l’homéostasie du risque, les choses ne sont pas aussi simplistes qu'il veut bien le dire.
Je connais au moins un pilote qui reconnaît tout à fait que lorsqu’il a son secours avec lui, il accepte de voler dans des conditions dans lesquelles il ne volerait jamais sans secours.
De même certains pilotes prennent des risques, après avoir suivi un stage SIV, qu’ils n’auraient pas pris avant…
C’était mon « coup de gueule » de la journée car je n’accepte pas que l’on cherche à m’imposer des critères concernant ma pratique qui ne sont pas les miens, d’autant plus d’ailleurs que ce pilote ne me connaît pas.
Alors de quel droit affirme-t-il des conclusions pareilles ?
Il est inutile de poursuivre la polémique sur ce fil mais je tenais à préciser les choses.
Marc