Pour ta 1ère question : il me semble que "l'énergie" d'une aile est facteur de performances et d'exigences. Avec la précision qui me paraît essentiel, c'est que le qualificatif perfomance est à mettre en relation avec l'usage prévu de chaque modèle d'aile. Par exemple deux ailes, une prévue pour le cross l'autre pour l'acro, peuvent être très performantes chacune dans le domaine pour lequel elle a été conçu et être à la ramasse dans le domaine de l'autre.
Pour ce qui est de l'exigence faite aux pilotes, mon avis est qu'elle augmente avec cette notion "d'énergie" attribuée à une aile. Plus d'énergie se traduira il me semble toujours par des réactions plus vives et/ou puissante ou encore ample.
Pour ta 2ème question : personnellement je ne suis pas convaincu de cette réalité que les nouvelles générations d'ailes de cross soient réellement aussi peu propices aux schoots profonds que tu le penses. C'est effectivement une tendance constatée sur de nombreux modèles que dans le domaine de vol, les abattées sont plutôt amorties.
Mais et je prend là deux exemples pour lesquels j'ai une expérience perso pour l'une et l'expérience d'un pilote-ami pour l'autre.
Moi c'est avec la Sigma-10 ou mes exercices m'ont permis de constater un comportement très on/off autour d'un seuil difficile à appréhender de façon fiable. En vol thermique en conditions musclées elle donne une grande impression de stabilité sur l'axe de tangage, idem en exercices de tangage et même de frontale MAIS seulement... jusqu'à un certain seuil. Seuil au-delà duquel docteur Jeckyll se transforme en mister Hyde.
Mon pote c'est avec une Delta-4 qui est par ailleurs encensée par tous les médias pour ses qualités d'amortissement sur l'axe de tangage. Une sensation qu'elle lui a d'ailleurs donné pendant une paire d'heures avant qu'il se prenne une grosse frontale accélérée à ~50% donc avec un beau stop sur la trajectoire pour l'aile est une belle bascule sur le dos pour lui et là, tout de suite derrière... une abattée de la mort.
Alors qu'une autre voile telle l'Urubu que j'ai eu l'occasion d'essayer est beaucoup plus "prévisible" dans son comportement. Elle est amortie sur l'axe de tangage mais à contrario des deux ailes citées précédemment, pas aux débuts des mouvements mais seulement plus loin dans l'action.
Dans l'absolu, il me semble que l'on doit se garder de généraliser même en se basant sur des exemples connus perso car tant pour l'évaluation des conditions aérologiques que des réactions de chaque ailes, notre subjectivité est un élément qui fausse dans un sens ou l'autre, et pas forcément à l'identique deux jours de suite, nos jugements.