Il me semble que ce sujet a effectivement déjà été abordé sur le forum.
Quelques remarques personnelles :
- Nous sommes tous très différents par rapport à l'altitude à partir de laquelle nous ressentons d'éventuels malaises dus à la diminution de la quantité d'oxygène dans l'air.
Certains ne sont pas touchés, même à des altitudes élevées, alors que d'autres ont de réelles difficultés à partir d'une certaine altitude.
Exemple : un de mes amis, excellent montagnard et très bon marcheur, n'a jamais pu atteindre le sommet du Mont-Blanc (il a essayé plusieurs fois de le faire).
Il monte jusqu'à Vallot sans souci, puis vers 4 200 m il devient systématiquement malade (vomissements, nausées..), même en prenant des médicaments préventifs du type Diamox.
Il est monté l'année dernière avec d'autres amis pour voler des Dômes de Miage ; grand beau, pas de vent en altitude, conditions idéales.
Il a dû décoller à côté du refuge des Conscrits car il savait qu'il serait malade s'il essayait d'aller au sommet.
- La règle de base est de monter en haute altitude par paliers successifs et non pas trop rapidement.
Le téléphérique de l'Aiguille du Midi (2 850 m de dénivelée en quelques minutes) pose des problèmes à plein de personnes.
J'y ai vu par exemple des touristes japonaises, montées là-haut pour prendre des photos, malades et devant redescendre de suite accompagnées par quelqu'un pour les aider.
- Exemples personnels.
1 /J'ai été très souvent à des altitudes supérieures à 4 000 m et j'ai la chance de n'avoir jamais eu le moindre problème.
Avec des amis nous avons participé en 2007 à une expédition-parapente organisée par Zébulon (moniteur de parapente et guide de haute montagne) en Himalaya au Népal dans le massif des Annapurnas.
Nous avons décollé sans souci pour personne d'un col à 5 500 m et d'un sommet à 6 050 m.
Mais nous étions montés là-haut en 4 jours pour chacun des deux vols et nous n'avions rien dans notre sac car l'ensemble du matériel (tentes, parapentes, matériel de cuisine, nourriture, sièges...) était monté par des porteurs qui nous accompagnaient (sauf pour la montée du dernier jour), ce qui facilitait bien sûr l'ascension.
2/ J'ai effectué pas mal de vols à plus de 4 000 m dans les Alpes et si on y monte en deux jours (avec une nuit en refuge), cela se passe en général très bien pour tout le monde (à part pour mon ami dont j'ai parlé au-dessus).
- Si on monte en parapente en haute altitude en décollant de beaucoup plus bas (ce qui est très rare !), j'imagine que si on sent l'apparition d'un malaise il suffit de quitter le relief et de redescendre pour que cela disparaisse.
- En effet lorsque les gens ont un malaise en altitude, il est impératif de pouvoir redescendre rapidement en vallée et le parapente est très efficace pour cela !
Ces vols en haute altitude sont en général des vols balistiques avec descente assez rapide vers la vallée (nous ne nous appelons pas Antoine Girard !).
Si un pilote devait avoir un début de malaise en vol, il me semble que cela ne devrait être que transitoire car en perdant rapidement de l'altitude tout devrait rentrer dans l'ordre rapidement.
Si on se sent bien au décollage, cela me semble impossible que l'on puisse perdre connaissance en vol.
Pour nos deux vols en très haute altitude, nous sommes montés à chaque fois en 4 jours et les descentes en volant (fabuleuses face aux sommets des Annapurnas) ont duré 20' à 25' seulement et nous avions une pêche d'enfer en arrivant en bas.
Pour illustrer que nous sommes tous différents par rapport à ce problème lié à l'altitude, l'un des participants de notre groupe n'avait jamais dépassé les 3 500 m et il craignait de ne pas pouvoir monter sur les différents sommets où nous sommes allés (nous avons fait aussi l'ascension d'un sommet à 6 250 m, mais le vent était trop fort pour décoller en sécurité) et il est monté là-haut sans aucun souci, comme quoi...
Morale :
- tant qu'on n'a pas essayé, on ne peut pas savoir si on est sensible ou non à l'altitude (et à partir de laquelle...) ;
- il est impératif de monter par paliers successifs ;
- si on ressent un malaise il ne faut pas forcer et il faut redescendre (à pied si c'est à la montée, en parapente si on est en train de voler).
Marc