Pour indication, Gradient recommande de faire réviser la montana tous les 2 ans ou 200 heures de vol... je ne pense pas qu'ils se permettraient ce genre de recommandation pour une voile cramée au bout de 100 heures.
J'hésitais à investir dans une 4810 (version "light" de la Spirit 2) suite à l'avertissement de Damien, et j'attendais d'en savoir plus. Merci à tous.
En moyenne montagne, on décolle parfois sur des pelouses, souvent sur des balmes caillouteuses et parfois c'est encore pire, il faut beaucoup de vigilance dans la préparation de la voile au sol et ne pas mollir au décollage. En haute montagne on décolle le plus souvent sur terrain glaciaire, c'est moins agressif pour le tissu et les suspentes. L'usure vient surtout des UV.
Avant d'avoir volé 200 heures en haute montagne, il passera de l'eau sous les ponts de l'Arve !
he 4h pour le mont blanc, c'est pour des personne "entrainé" si non c'est plus de l'ordre de 6h en passant par l'aiguille et de 6h le premier jour puis 4-5h pour le sommet en passant par st gervais !!!
Je suis allée plusieurs fois au Mont Blanc en emmenant des jeunes. 2h1/2 depuis le refuge du Goûter, 4h depuis Tête Rousse. Mon record fut 1h15 en septembre 71 du Goûter au sommet, en solo, je voulais m'attaquer à un "horaire Lachenal" (il avait réussi 1h pile). Foncer comme ça avec des crampons, c'était déjà dément.
Je serais contente maintenant de mettre 3-4h, comme tout le monde.
On ne va pas au Mont Blanc si on ne s'est pas fait des globules rouges en crapahutant au moins deux jours en altitude, le risque de mal des montagnes n'est pas négligeable et c'est con de marquer un but. Il faut aussi des jambes et du souffle mais là ce n'est qu'une question d'entraînement et de rythme de marche.
Monter par le Goûter depuis Bellevue et le Nid d'Aigle puis Tête Rousse est une bonne mise en condition mais je déteste le couloir, quelle que soit l'heure de la journée et même si la trace est bonne. Avantage : on peut décoller depuis pas mal d'endroits si cela ne fait pas sur le sommet.
C'est 4h depuis l'Aiguille quand on est entraîné mais comme on vient du bas directement à 3800 il faut avoir des globules. Marquer un but offre moins de ressources et la remontée au Mont Maudit n'est pas toujours simple (rimaye)... outre que les pentes du Tacul sont souvent en conditions dangereuses, avec une rimaye parfois problématique.
C'est ça la haute montagne !
J'ajoute que quand je vais au Mont Blanc j'ai toujours la carte préparée avec les angles de marche tracés, la boussole et l'altimètre, une veste de duvet, des moufles Himalaya, des chaussures hivernales et une tente de bivouac. Se faire prendre là-haut par un nuage peut devenir dramatique, on peut avoir -30° en juillet avec un vent épouvantable, on gèle à toute vitesse si on n'est pas à l'abri. On peut s'en tirer si on a ce qu'il faut et une grande expérience de la haute montagne pour atteindre Vallot. Pas mal d'optimistes y ont laissé leur peau.
Il ne faut pas rigoler avec le Mont Blanc et ne pas s'imaginer que c'est une montagne débonnaire. Ce n'est pas forcément dangereux mais si on a fait une erreur on n'a pas toujours l'occasion de la corriger.
Parapentiste encore débutante, alpiniste très expérimentée. Je me sentirai au point quand je serai capable de décoller au sommet de l'Aiguille Verte. Ce ne sera pas pour 2009 et cela restera peut-être un fantasme.