Cowa
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Aile: Phi Maestro 2 light 21, Air Design SuSi 3 18, Takoo 4
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« Répondre #26 le: 18 Février 2022 - 15:54:19 » |
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J'ai mis longtemps avant de mettre mon ressenti du décollage de cette voile que j'adore, mais à lire les commentaires sur l'Alpina 4 du jour, je passe enfin à écrire mes observations. Sous contrôle de Willow, qui peut préciser certains points, c'est la première voile qui me parle comme ça, qui me transmet de l'envie et de l'enthousiasme comme si elle me parlait pour m'encourager, pour me montrer où aller chercher les meilleurs thermiques, avec une grande sécurité passive même en conditions foireuses.
On parle bien de la grande difficulté de cette voile qui comme les Ozones fait vraiment peur aux éventuels acheteurs. Le point commun de ces voiles est que la recherche des constructeurs a sans doute été de faire des voiles vraiment performantes une fois en l'air, quitte à rendre le décollage difficile.
La voile doit être installée très propre, les plumes bien basses afin que seul le centre se mette en mouvement d'abord. Si le vent est de face au dessus de 5kms/h, le décollage ne pose aucun problème, la voile est paresseuse, je la laisse donc juste s'élever tranquillement. Il ne faut pas du tout toucher les freins, sinon la voile ralentit et retombe systématiquement. Pas besoin non plus de freiner si le vent est fort à moins de vouloir rester en contrôle la voile prête à décoller, pas de shoot à attendre, la voile se cale bien en position sans envie d'avancer et fermer en frontale. En montagne, il me parait nécessaire de prendre en compte la pente de décollage, la voile ayant besoin de temps pour accélérer pour prendre sa vitesse de vol, elle ne pourra se lancer qu'en étant vraiment à 90° de la pente, sinon il faut la forcer vers l'avant et courir plus longtemps le temps qu'elle trouve la bonne position, ce qu'elle fait toujours mais en bouffant le terrain. Par exemple à Planfait en décollant sur la gauche, pas moyen d'être en l'air avant la fin de la moquette, puis je fais une bonne ressource pour passer les arbres qui commencent à être hauts de ce côté.
Sans vent ou léger arrière, il convient d'être très fin. Comme sur la vidéo d'Ozone, laisser la voile gonfler en ne prenant que les centraux, face voile si le terrain est propre pour ne pas tomber en marche arrière, ou dos voile si mauvais terrain pas propre. La grande difficulté si l'on n'a pas beaucoup de place sur le déco, est de trouver cette vitesse pour amener la voile à 90° de la pente et pour cela il faut souvent ralentir, puis de trouver l'accélération utile pour arriver en vitesse de prise en charge. Si on bourrine trop la voile force avant de basculer en position et de permettre l'envol. Bref il me parait nécessaire de s'adapter à la voile plutôt que de reproduire ce que l'on fait avec des voiles plus simples.
Je commence à bien me sentir pour le décollage il devient rare que j'en rate un, mais je trouve cet inconvénient bien faible en rapport du plaisir à voler ensuite dessous. Comme le dit Ziad, si on est bien en phase avec une voile B+, le décollage n'est pas un problème.
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