On commence à avoir plein de retours sur la Rise 4, notamment par des pros, qu'on va diffuser progressivement...
Tiens, celui de Elodie qu'on reçoit tout juste (pour situer son niveau, Elodie est BE...)
Rise 4 : Le tour du propriétaire
Entre le bureau, le sport, les potes, la famille, quelques bi par ci par là et ma formation professionnelle, pas le temps de gérer la logistique de l’essai de voiles, ni de voler beaucoup en solo d’ailleurs. Mon EN C commence à s’essouffler et vu mes heures de vol ces deux dernières années, il est temps de redescendre les exigences d’un cran, on repasse sous une vraie EN B. La toute nouvelle Rise 4 est tout juste sortie, je me lance, je commande sans tester.
Samedi matin, je retrouve Martin d’Alpwind à Chamonix pour la livraison de mon nouveau joujou. Je monte au décollage après un petit café, un tantinet nerveuse. Je n’ai pas volé depuis Septembre, c’est un peu la rentrée des classes, et puis quand c’est tout neuf, que personne connaît, j’ai un peu les miquettes.
Dépliage du jouet, les premières surprises arrivent. Ils ont incroyablement soigné chaque petit détail chez AirDesign :
Des ouvertures préformées aux stabilos avec des œillets de protection. Ça donne envie d’aller jouer à la Dune.
Le suspentage est dégainé mais un délice à démêler.
Ma XS ne pèse que 3.72kg pour 5.94 d’allongement, j’avais parié qu’ils n’avaient pas fait quelque chose de trop lourd, AD est un des pionniers du matériel léger. Et pourtant ! Les élévateurs ont été conçus pour le plus grand confort du pilote: un kit oreilles, la suspente de stabilo colorée pour la distinguer facilement, des commandes doublées pour le confort du pilote. Des petits détails qu’on ne retrouve pas sur toutes les ailes de ce poids.
Le sac de pliage novateur airdesign est plutôt bien conçu une fois la video de technique de pliage revue dans la télécabine (
https://ad-gliders.com/produkt/airpack-50-50/)
Un petit gonflage, tout est à sa place. Planpraz, 11h du matin, décollage Nord, vent nul, voire très très nul. Gonflage homogène, sensations claires. Quelques pas dans la neige et nous y sommes.
Retrouvailles avec les hauteurs et le paysage minéral Chamoniard. Petite ballade bras hauts. Les thermiques matinaux désorganisés me rappellent à l’ordre. On n’est pas dans la gamme école et c’est tant mieux. Même avec une sellette aux points d’accroche relativement hauts (Delight 3), elle informe. Bien assez pour une prise en main rapide mais juste ce qu’il faut pour atteindre un sentiment de compréhension et de maîtrise dans les premières minutes de vol. En moins d’une heure, j’ai envie de conditions fortes.
Un petit tour en milieu de vallée pour tester la vitesse. Pesant 55kg, la vitesse a pour moi toujours été un très gros problème, il y a quelques années, même les EN C en XS dépassaient péniblement les 34-35 km/h bras haut et il fallait transporter des kilos de leste pour arriver à quelque chose de raisonnable. Je ne m’étais pas fait de film avec une B+. C’est là LA grosse surprise de la Rise 4 : ça vole vite pour une petite taille. Plus vite que mon EN C d’il y a quelques années.
14h, les thermiques sont enfin installées et c’est dans un +2 plutôt sain que j’enroule. Le virage de la Rise 2 était vraiment intéressant mais il fallait savoir jouer avec la commande pour obtenir l’inclinaison désirée, résultat, tout le monde n’adhérait pas. Pour la 4, la gamme large et précise d’inclinaison du virage a été conservée mais avec un maniement beaucoup plus intuitif de la commande.
Résultat : le sentiment de posséder un avantage pour serrer le noyau. Et finalement pas uniquement un sentiment puisque j’ai passé mon heure de vol perchée au-dessus des autres voiles solos (sauf Ludo qui arrivait de l’Aiguille du Midi). La team AD l’a surnommée Thermal Monkey et c’est mérité. Elle est incroyablement facile en thermique, elle se cale volontiers dans le noyau et recentre avec un naturel impressionnant. L’effort à la commande est structuré avec une bonne fermeté qui met le pilote en confiance sans en faire une voile physique. Très bon point pour les longs cross.
Pour résumer mon expérience avec la Rise 4 : Calme, confort et sérénité alliés à une performance vraiment surprenante en thermique autant qu’en transition pour une voile de cette taille. J’en tombe vraiment de ma sellette, et en moins d’une heure, elle m’a redonné envie de pousser du barreau sur les grands parcours alpins.