Dans le pire des cas, si tu n'y arrives pas, il reste à consulter Mme POB, grande spécialiste ès-cordes, cordelettes, suspentes, noeuds etc, habituée à remettre en état de voler, en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, des voiles récupérées dans les kékés sous divers décollages.
Pour préparer une voile, je vais extrêmement vite :
- Suspentes A en tension à partir de la sellette, je fais coulisser tout le faisceau dans la main en "avalant le mou", de manière à arriver au bord de fuite avec toutes les suspentes tendues.
- De cette manière, il ne peut pas subsister une moindre clé, un moindre emmêlement et les suspentes se retrouvent bien à plat au sol à partir du bord de fuite, donc prêtes à se lever avec la voile. Quand on décolle sur des cailloux ou sur de la neige gelée (voire de la glace) c'est une garantie de ne pas en couper une en accrochant.
- Ceux qui bricolent un temps fou avec leurs suspentes, et avec dans le regard l'angoisse existentielle profonde d'une poule ayant trouvé un réveil, sont toujours étonnés quand je leur montre le truc, pourtant appris lors de mon stage init. J'ai même un pote, que j'ai surnommé Pasdoué de chez Pasdoué, à qui j'ai montré le truc une bonne cinquantaine de fois et qui n'a toujours pas été capable de le mettre en application.
D'où l'allégorie de la poule et du réveil.
Bons vols d'automne à tous*